Ils ne se feront pas hara kiri. Hier, au terme d'une assemblée générale de 2 heures à la Bourse du travail à Treichville, la Coordination des syndicats des personnels soignants a décidé de suspendre le mot d'ordre de grève. Inutile d'aller au « sucide » en continuant le bras de fer avec le président de la République, a confié un médecin après la réunion. « Hier, c'était sous la force de la réquisition, mais, à partir d'aujourd'hui, c'est de façon délibérée : nous appelons tous nos camarades à reprendre le travail immédiatement», a lancé le Dr Atté Boka, porte-parole de la Coordination, à ses camarades médecins. Cependant, les raisons de la lévée du mot d'ordre de grève sont moins la peur d'aller en prison ou celles de voir leurs salaires du mois de décembre.
Le Dr Atté Boka évoque plutôt la médiation in extrémiste de l'archevêque d'Abidjan « et ses pairs » et celle de la première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Ceux-ci, au dernier moment, ont fait des concessions. Quoi? Le porte-parole des toubibs garde jalousement le secret : « Nous ne dévoilerons pas ce que nous avons eu. Ce n'est pas tout qu'on dévoile au grand jour. » Pour montrer qu'ils n'ont agi à aucun moment sous la contrainte du président, M. Boka fait savoir que la réquistion a été prise jeudi mais, vendredi, ils ont maintenu quand même le mot d'ordre de grève.
A l'entendre, n'eut été cette médiation « crédible », le bras de fer serait maintenu.
Débutée le 14 décembre, cette grève aura duré plus d'une semaine et coûté des vies. Pour l'instant, ce n'est qu'une suspension. Ce qui indique clairement que les révendications demeurent.
Ce sont le paiement intégral, au plus tard fin décembre 2009, des indemnités contenues dans le décret N°003 du 4 janvier 2008, le rappel des onze mois d'arriérés desdites indemnités et aussi des indices octroyés depuis novembre 2007. Les médecins demandent également l'intégration effective à la Fonction publique des aides soignantes du Chu de Yopougon et des filles et garçons de salle dès le 1er janvier 2010, ainsi que la signature immédiate du décret portant profil de carrière des infirmiers et sages femmes et celle de l'ordonnance portant statut particulier des personnels de la santé.
Raphaël Tanoh
Le Dr Atté Boka évoque plutôt la médiation in extrémiste de l'archevêque d'Abidjan « et ses pairs » et celle de la première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Ceux-ci, au dernier moment, ont fait des concessions. Quoi? Le porte-parole des toubibs garde jalousement le secret : « Nous ne dévoilerons pas ce que nous avons eu. Ce n'est pas tout qu'on dévoile au grand jour. » Pour montrer qu'ils n'ont agi à aucun moment sous la contrainte du président, M. Boka fait savoir que la réquistion a été prise jeudi mais, vendredi, ils ont maintenu quand même le mot d'ordre de grève.
A l'entendre, n'eut été cette médiation « crédible », le bras de fer serait maintenu.
Débutée le 14 décembre, cette grève aura duré plus d'une semaine et coûté des vies. Pour l'instant, ce n'est qu'une suspension. Ce qui indique clairement que les révendications demeurent.
Ce sont le paiement intégral, au plus tard fin décembre 2009, des indemnités contenues dans le décret N°003 du 4 janvier 2008, le rappel des onze mois d'arriérés desdites indemnités et aussi des indices octroyés depuis novembre 2007. Les médecins demandent également l'intégration effective à la Fonction publique des aides soignantes du Chu de Yopougon et des filles et garçons de salle dès le 1er janvier 2010, ainsi que la signature immédiate du décret portant profil de carrière des infirmiers et sages femmes et celle de l'ordonnance portant statut particulier des personnels de la santé.
Raphaël Tanoh