La brigade motorisée de l`unité de régulation de la circulation a été présentée au grand public, le jeudi 24 décembre dernier sur l`axe complexe sportif des casernes des sapeurs pompiers à Yopougon, en présence du chef de l`Etat Laurent Gbagbo. Il avait à ses côtés, des membres du gouvernement, des autorités préfectorales, politiques, des Forces de défenses et de sécurité, des chefs coutumiers. A cette occasion, le chef de l`Etat a donné sa vision de la nouvelle police ivoirienne. "Dans les années à venir, il faudrait des policiers bien formés et bien armés. Le ratio policier-nombre d`habitants est trop faible", a-t-il indiqué. Poursuivant, le leader de la refondation se réjouissant de la baisse de la criminalité annoncée par le Cecos, a invité les membres de la brigade motorisée, les policiers et l`ensemble des fonctionnaires à éviter le gaspillage. "Que tous les corps, police et fonctionnaires prennent soin des engins qu`on leur confie. Les motos de l`Etat appartiennent à tous. Les agents n`en sont que des utilisateurs momentanés et professionnels. Chacun doit prendre soin de son instrument de travail", a-t-il conseillé. Et d`interpeller publiquement Charles Diby Koffi, ministre de l`Economie et des finances sur les gaspillage de l`eau et l`électricité dans le secteur public. Il a également annoncé le début des travaux du troisième pont Riviéra-Marcory. "Nous allons commencer immédiatement ces travaux en profondeur les jours à venir. Ces travaux se feront de façon concomitante avec l`autoroute de Grand-Bassam", a-t-il revélé. Il a terminé en décidant de mettre tout en œuvre après les fêtes de fin d`année, pour éradiquer le phénomène des "Djosseurs de namans" dans la commune du Plateau. Avant lui, le ministre de l`intérieur Désiré Tagro, initiateur de la brigade motorisée de l`Urc, ravi, a donné les causes de la création de cette unité. "Les policiers font la régulation de la circulation en situation statique. Ils ne voient pas l`origine des embouteillages. Nous avons jugé utile de créer cette brigade pour permettre aux agents de se déplacer, de discipliner les usagers, pour ne plus perdre du temps sur la route". Il a également exprimé ses attentes : "J`espère que cette unité va réduire considérablement les embouteillages à Abidjan, et contribuer au retour de la normalité en terme de vie agréable, et de sureté", a-t-il dit. Justifiant le choix de la gente féminine pour l`animation de cette brigade, il dira : "J`estime qu`on les considère, hommes et femmes comme des policiers tout court". Il a été précédé par le général Brindou M`bia, directeur général de la police nationale qui a annoncé que cette brigade compte 494 agents pour 100 motos et 100 radios. De son avis, ils ont été formés en six mois à la base de la police anti émeute (Bae) de Yopougon. Il a surtout appelé les usagers, notamment les gbaka et wôrô, au respect de ces agents et demandé le soutien de la population.
SERGE AMANY
SERGE AMANY