Le courage, il faut l’avoir. M. N’Dohi Yapi Raymond, le maire de Koumassi l’a eu le samedi dernier. Il n’a pas manqué de dénoncer le comportement de certains chefs traditionnels. En cette période de futures élections, les têtes couronnées vont de cérémonie en cérémonie. Elles y font des libations, évoquant les mânes, les ancêtres. Un leader de parti politique arrive qu’on verse de la boisson demandant que Dieu accède à ses aspirations. Le jeu de l’argent est des plus courants. Des Imams, des Pasteurs et surtout des chefs traditionnels sont convoqués pour faire bien. Ils attendent la fin de la fête pour avoir quelque chose. Ce « quelque chose » est payé. Après, vient la bagarre. Un chef peut prier pour tel ou tel leader. M. N’Dohi ne s’est pas retenu. Il a clairement déclaré que « certains chefs traditionnels sont dans une position qui ne leur fait pas honneur ». Il ira loin pour annoncer que « les ancêtres dont on parle, peuvent se fâcher et réagir d’une manière ou d’une autre. Alors, comprenons-nous et avançons dans le bon sens ». Le maire de Koumassi voulait ainsi dénoncer une pratique qui a cours. Ces compromissions ont été dénoncées. M. N’Dohi Yapi Raymond a bien fait déclarant qu’il peut mettre fin à tout cela. Les gens ne peuvent pas continuer de se sucrer sur le dos des autres. M. N’Dohi a parlé. Ne faudrait-il pas l’écouter ? Et surtout éviter et sortir des compromissions et aller de l’avant. Le bon ton étant de mise !
Traoré B. Têguêrê
Traoré B. Têguêrê