C’est le désarroi total aussi bien chez les proviseurs des lycées I et II de Bondoukou, qui ont du mal à évaluer correctement les élèves, que chez les apprenants, qui commencent par avoir des appréhensions, quant aux examens de fin d’année. «Nous sommes très embarrassés devant le déficit criant d’enseignants, qui nous oblige à composer des emplois du temps, dans lesquels l’on constate que de nombreuses classes du premier et même du second cycle du secondaire, demeurent sans enseignants dans plusieurs matières, durant tout le premier trimestre», ont déclaré Ekra Anon, proviseur du lycée I et Ehounou Kakou Jean Baptiste, du lycée II. Et de poursuivre : «Nous avons du mal à regarder nos élèves dans les yeux». Ils affirment que le déficit en enseignant pour les deux établissements s’élève, pour la rentrée 2009-2010, à 115 professeurs, particulièrement dans les matières comme les maths, l’anglais, le français et l’histoire géographie dans le premier cycle ; la philosophie, l’allemand et l’espagnol, en ce qui concerne le second cycle.
«Nous sommes malheureux, parce que les enfants sont tellement handicapés, que je vous dirais qu’ils sont dans une zone d’insécurité grave», a fait observer M. Ehounou. Pour lui, les mauvais résultats scolaires à Bondoukou, ces dernières années, s’expliquent par le fait que les élèves arrivent en classe d’examen, sans avoir étudié deux, voire trois matières, qu’ils ne découvrent pour la première fois qu’en classe de troisième ou terminale.
Alors qu’il leur manque des enseignants dans les classes intermédiaires, on leur en donne et dans «l’intégralité» des matières, dès lors qu’ils sont en classe d’examen. «C’est édulcorer les lacunes», a martelé Ehouman Kakou. Les proviseurs ont expliqué qu’ils ont essayé de trouver des solutions par le biais des heures supplémentaires, mais malgré leur «disposition d’esprit», les professeurs ne peuvent faire plus que le volume horaire «raisonnable». D’ailleurs, quand bien même «ils seraient d’accord, nous n’avons pas d’argent pour les payer», a confessé M. Ehouman. Les deux lycées qui partagent les mêmes locaux à Bondoukou, comptent au total plus de 7228 élèves.
Paul Henry Kouman
«Nous sommes malheureux, parce que les enfants sont tellement handicapés, que je vous dirais qu’ils sont dans une zone d’insécurité grave», a fait observer M. Ehounou. Pour lui, les mauvais résultats scolaires à Bondoukou, ces dernières années, s’expliquent par le fait que les élèves arrivent en classe d’examen, sans avoir étudié deux, voire trois matières, qu’ils ne découvrent pour la première fois qu’en classe de troisième ou terminale.
Alors qu’il leur manque des enseignants dans les classes intermédiaires, on leur en donne et dans «l’intégralité» des matières, dès lors qu’ils sont en classe d’examen. «C’est édulcorer les lacunes», a martelé Ehouman Kakou. Les proviseurs ont expliqué qu’ils ont essayé de trouver des solutions par le biais des heures supplémentaires, mais malgré leur «disposition d’esprit», les professeurs ne peuvent faire plus que le volume horaire «raisonnable». D’ailleurs, quand bien même «ils seraient d’accord, nous n’avons pas d’argent pour les payer», a confessé M. Ehouman. Les deux lycées qui partagent les mêmes locaux à Bondoukou, comptent au total plus de 7228 élèves.
Paul Henry Kouman
