Samedi encore, à sa descente d'avion à 19h10 mn, l'attaquant de Galatasaray, Kader Kéita, était bien mis. Bleu jean, chemise noire, baskets noirs le tout surmonté d'un bossard noir. Sourire aux lèvres, Kader Kéita avait bonne mine. Il rentre au vert avec les Eléphants en vue de la préparation de la Can 2010 mais avant il a tenu à faire un don aux bébés du centre Saint-Joseph de Marcory.
Avez-vous eu une enfance difficile?
Oui. Mon enfance a été dure. J'ai grandi à Gagnoa. La famille était là mais je reconnais que ce n'était pas facile. Chacun a choisi ce qu'il voulait faire de sa vie. J'ai choisi le football. J'ai joué plusieurs tournois dans les quartiers et certaines villes. Un jour, je me suis retrouvé en Suède. L'aventure avait ainsi commencé. Et aujourd'hui, je suis celui que vous connaissez.
Qu'avez-vous ressenti en voyant ces bébés du centre Saint-Joseph de Marcory ?
C'est beaucoup d'émotions. Voir des enfants orphelins, c'est difficile… Nous sommes des footballeurs internationaux et ne sommes toujours pas au parfum de certaines réalités ici. Dieu merci, nos aînés nous amènent sur le bon chemin en effectuant ce genre de dons qui ne nous coûtent pratiquement rien mais qui apportent de la joie. Je suis très ému de voir ces bébés. Tout le monde mérite de recevoir des cadeaux de Noël. Je promets que je ne m'arrêterai pas là. Kader Kéita ne doit pas être le seul à aider cette structure. Tout le monde doit se donner la main.
L'actualité, c'est la prochaine Can en Angola. Quelle est votre forme à quelques jours de ce grand rendez-vous ?
Je ne suis plus à Lyon, Dieu merci. Et je me porte bien. En Turquie, ça va même très bien. Je suis là pour le stage de préparation. Nous allons bien travailler en restant concentrés. Personnellement, je n'ai aucune pression. Comme au Ghana, je tenterai de faire plaisir aux Ivoiriens en donnant le maximum sur le terrain.
Vous serez à votre 3è Can après Mali 2002 et Ghana 2008. Peut-on parler de la Can de la maturité pour vous ?
Tout à fait ! Notre génération n'a encore rien remporté. Tout le monde a besoin de remporter des trophées. Mes coéquipiers et moi devront montrer aux Ivoiriens que nous tenons à la Can.
Sans N'Dri Romaric, évincé du groupe pour indiscipline, ne pensez-vous pas que les Eléphants partent diminués ?
(Triste) Personnellement, je ne suis pas ravi de voir que N'Dri Koffi Romaric ne sera pas avec nous en Angola. J'ai mal pour lui. C'est un ami et un frère. J'ai entendu beaucoup de choses depuis la publication de la liste des 23 Eléphants. C'est vrai que dans la vie on fait souvent des bêtises mais sans pardon, que serions-nous ? Romaric est en sélection depuis bientôt huit ans. Je pense qu'il faut pardonner dans la vie.
Va-t-il vous manquer en Angola?
Bien sûr. Mais on ne peut plus rien faire. C'est le choix de l'entraîneur…
Votre ancien club, Lyon, est aux abois dans le championnat de France… Qu'est-ce que cela vous fait ?
(Sourires). Ça va à l'Africa ? Si à l'Africa ça va, c'est que c'est bon…
Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
Avez-vous eu une enfance difficile?
Oui. Mon enfance a été dure. J'ai grandi à Gagnoa. La famille était là mais je reconnais que ce n'était pas facile. Chacun a choisi ce qu'il voulait faire de sa vie. J'ai choisi le football. J'ai joué plusieurs tournois dans les quartiers et certaines villes. Un jour, je me suis retrouvé en Suède. L'aventure avait ainsi commencé. Et aujourd'hui, je suis celui que vous connaissez.
Qu'avez-vous ressenti en voyant ces bébés du centre Saint-Joseph de Marcory ?
C'est beaucoup d'émotions. Voir des enfants orphelins, c'est difficile… Nous sommes des footballeurs internationaux et ne sommes toujours pas au parfum de certaines réalités ici. Dieu merci, nos aînés nous amènent sur le bon chemin en effectuant ce genre de dons qui ne nous coûtent pratiquement rien mais qui apportent de la joie. Je suis très ému de voir ces bébés. Tout le monde mérite de recevoir des cadeaux de Noël. Je promets que je ne m'arrêterai pas là. Kader Kéita ne doit pas être le seul à aider cette structure. Tout le monde doit se donner la main.
L'actualité, c'est la prochaine Can en Angola. Quelle est votre forme à quelques jours de ce grand rendez-vous ?
Je ne suis plus à Lyon, Dieu merci. Et je me porte bien. En Turquie, ça va même très bien. Je suis là pour le stage de préparation. Nous allons bien travailler en restant concentrés. Personnellement, je n'ai aucune pression. Comme au Ghana, je tenterai de faire plaisir aux Ivoiriens en donnant le maximum sur le terrain.
Vous serez à votre 3è Can après Mali 2002 et Ghana 2008. Peut-on parler de la Can de la maturité pour vous ?
Tout à fait ! Notre génération n'a encore rien remporté. Tout le monde a besoin de remporter des trophées. Mes coéquipiers et moi devront montrer aux Ivoiriens que nous tenons à la Can.
Sans N'Dri Romaric, évincé du groupe pour indiscipline, ne pensez-vous pas que les Eléphants partent diminués ?
(Triste) Personnellement, je ne suis pas ravi de voir que N'Dri Koffi Romaric ne sera pas avec nous en Angola. J'ai mal pour lui. C'est un ami et un frère. J'ai entendu beaucoup de choses depuis la publication de la liste des 23 Eléphants. C'est vrai que dans la vie on fait souvent des bêtises mais sans pardon, que serions-nous ? Romaric est en sélection depuis bientôt huit ans. Je pense qu'il faut pardonner dans la vie.
Va-t-il vous manquer en Angola?
Bien sûr. Mais on ne peut plus rien faire. C'est le choix de l'entraîneur…
Votre ancien club, Lyon, est aux abois dans le championnat de France… Qu'est-ce que cela vous fait ?
(Sourires). Ça va à l'Africa ? Si à l'Africa ça va, c'est que c'est bon…
Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
