Avec Laurent Gbagbo, une constance se dégage quand on l’écoute. C’est toujours les autres qui sont responsables de ce qui arrive ou est arrivé. Lui, il n’y est jamais pour quelque chose dans ce qui arrive à notre pays. Cette thèse, il l’a encore abondamment servie dans son livre-programme (?!). Son bilan médiocre en neuf ans de règne, c’est la guerre. C’est la guerre qui l’a empêché de travailler, de mettre en œuvre l’Assurance maladie universelle, l’école gratuite, de construire des routes, des hôpitaux, des écoles… Bref de rendre les Ivoiriens heureux. Et qui a envoyé cette guerre ? Ses adversaires politiques jaloux de lui. Lui, Laurent Gbagbo travaillait tranquillement lorsqu’on n’est venu l’attaquer. Qu’a-t-il fait pour qu’il soit attaqué ? Rien ! Il avait été élu démocratiquement et il travaillait pour le bien de la population. Et puis, ils sont venus arrêter tout cela par méchanceté. La Côte d’Ivoire connait une augmentation du prix des denrées et biens de première nécessité. Ce n’est toujours pas la faute du chef de l’Etat qu’il est. Mais du prix du baril du pétrole qui a augmenté sur le marché mondial. Mais, il oublie que l’Etat a les moyens de réguler les prix pour permettre à sa population de ne pas trop ressentir la flambée des prix. Les enseignants, les greffiers et les agents de la santé sont en grève. Laurent Gbagbo n’a rien fait non plus. Il n’avait jamais rien promis auparavant. Les fonctionnaires sont tout simplement trop gourmands et égoïstes. Ils ne pensent qu’à eux. Alors que le pays est en crise. Il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat pour procéder à des augmentations de salaires. Il faut attendre le point d’achèvement de l’initiative PPTE en 2011. Laurent Gbagbo ne dit pas que c’est lui qui est à la base de la dernière fronde sociale. Il ne dit pas que c’est lui qui a signé des décrets portant sur le nouveau statut de tous ceux qui revendiquent en ce moment. Et que c’est lui qui a indiqué la période de mis en application du décret. Le « grand naïf » ne dit pas qu’il aurait dû penser à tous ces paramètres avant de promettre ou de signer quoique ce soit. Laurent Gbagbo est blanc comme neige. L’enfer, c’est les autres qui ne comprennent pas le grand stratège Koudou Laurent Gbagbo qui se décarcasse pour sortir la Côte d’Ivoire de la fange. « Gouverner, c’est prévoir », comme on le dit. Le patron de la refondation feint de l’oublier. Mais cela ne doit pas nous étonner. La bonne foi n’est pas son fort. Ce se serait trop lui demander. Mais que Laurent Gbagbo sache au moins une chose. La responsabilité ne se délègue pas. Ou on est responsable ou on ne l’est pas. Le reste n’est que fuite en avant.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
