L'auteur de l'ouvrage “Côte d'Ivoire: bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité”, en l'occurrence Laurent Gbagbo, a présenté son œuvre hier au Palais de la culture de Treichville devant un nombreux public. Le président de la République, a tenu à montrer le chemin à suivre pour atteindre le développement. Et l'épreuve, selon lui, consiste à appliquer la démocratie, socle sur lequel l'on doit bâtir la paix qui conduit à la prospérité. Mais avant toute chose, Laurent Gbagbo explique sa démarche et sa conviction. “J'appartiens à une école où on ne fait rien sans écrire. Avant toute bataille politique, j'écris pour dire où je vais. Je présente les enjeux de la bataille et je précise pourquoi je m'engage. Dans la clandestinité, j'ai écrit “Côte d'Ivoire : pour une alternative démocratique” en 1983 ; ensuite, “Proposition pour gouverner la Côte d'Ivoire” en 1987 ; en 1995, j'ai publié “Le temps de l'espoir”. L'homme n'entend pas trahir sa conviction. Il publie successivement “gouverner autrement” et “Mon ambition pour la Côte d'Ivoire”. “J'ai la culture de l'écriture, indique-t-il. Un prince ne va pas au combat sans dire pourquoi il combat”. S'agissant de son livre “Côte d'Ivoire : bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité”, Laurent Gbagbo révèle les idées fondamentales autour desquelles il a construit son projet de société. Dans ses engagements sociaux donc, il parle de l'assurance maladie universelle. Il martèle que sans cette assurance aucune politique qui met l'accent sur le volet social ne peut s'accomplir véritablement. Au sujet de l'enseignement, il a fait remarquer qu'il faut que tous les enfants de Côte d'Ivoire aillent à l'école. Pour réussir cette opération, il faut qu'il y ait une école dans chaque village avec tous les besoins nécessaires. Qu'il y ait également un dispensaire et de l'électricité. Le président de la République, à cet effet, a promis de créer un secrétariat d'Etat, chargé de l'électrification. Il a, par ailleurs, souhaité que ce genre d'opérations s'élargisse jusqu'au niveau de la CEDEAO. Cela permettrait de produire l'énergie nucléaire. “Mon ambition, a fait savoir Laurent Gbagbo, va jusqu'à ce que les paysans aient des comptes en banque. Que les paysans de demain soient des citoyens modernes qui sachent lire, écire et signer des documents. La Côte d'Ivoire doit aller devant”. Au plan économique, Laurent Gbagbo a noté qu'aujourd'hui, il est temps que nous transformions nos produits d'exportation. “Il nous faut transformer le cacao sur place. Ceci étant, promet-il, je vais créer un ministère de la Recherche scientifique et de l'industrie. Cela nous permettra d'installer des usines et créera une deuxième ligne d'emplois pour les jeunes. Il y a des gens qui racontent des contréverités en allant de ville en ville pour parler des milliards et des milliards. Or, ce sont les idées qui appellent l'argent. Pour cette raison, il est nécessaire d'effectuer la transformation de nos produits”. Entre autres facteurs, Laurent Gbagbo a mis l'accent sur la réduction de la dette. “Ceux qui nous ont précédés ont endetté le pays plus que la sagesse ne le commande : 6 mille milliards de dette. L'homme, ce combattant émérite Et moi je les lave et ils rient. Mais nous allons rire ensemble. Quand on leur demande ce qu'ils ont fait concrètement, la réponse n'est jamais satisfaisante . Et ils veulent qu'on leur confie le destin de la Côte d'Ivoire. Nous disons qu'on peut faire beaucoup de choses pour son pays sans l’enfoncer dans le gouffre de l'endettement. Notre lutte, en partie, se rapporte au désendettement de la Côte d'Ivoire. En outre, a indiqué Laurent Gbagbo, la réforme de la constitution s'impose. Il importe donc de créer un sénat en vue d'élargir le débat parlementaire. Nous allons donc procéder à la modification de la constitution afin qu'elle s'ouvre aux réalités de l'intégration africaine. Le porte-parole du candidat Laurent Gbagbo, en l'occurence Affi N'Guessan, a relevé les grandes vertus morales de l'homme. “La victoire conquise en 2000 dans le sang et dans la sueur du peuple ivoirien et l'accord politique de Ouagadougou qui scelle l'échec de la rébellion issue de la tentative du coup d'Etat du 19 septembre 2002 marque le triomphe du “Massatchê, l'homme de la souveraineté nationale et de la dignité africaine. Entre Laurent Gbagbo et la Côte d'Ivoire, c'est une longue histoire d'amour et de communauté de destin. Sinon comment peut-on comprendre vouloir gouverner la Côte d'Ivoire, cette belle nation, quand on n'a jamais rien produit de cohérent et de consistant, quand on est intellectuellement stérile ou quand sa pensée n'enfante que le démon ; démon de la haine, de la division, de la guerre, le démon de l'ivoirité. La place étant déjà prise, que les incapables, les démagogues, les falsificateurs et autres assoiffés de pouvoir et de sang aillent se faire voir ailleurs”. Pascal Affi N’Guessan a fait remarquer que le programme, inspiré par “Soundjata lion du Madingue”, une œuvre de Laurent Gbagbo, parvient à son point d'achèvement politique. Ce programme débouche donc sur “Côte d'Ivoire : bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité” qui résume toute l'expérience accumulée, ainsi que toutes les conquêtes politiques, économiques et sociales en même temps qu'il embrasse toutes les préoccupations des Ivoiriens pour ouvrir des perspectives rassurantes pour la paix et le bien-être qui doivent trouver leur plein épanouissement dans la démocratie et la prospérité. Ainsi se résume le fondement de la politique de Laurent Gbagbo. Dans cette perspective, le président- candidat a conseillé à ses experts qui vont se rendre sur toute l'étendue du territoire, d'expliquer ses propositions de bonne gouvernance contenues dans son livre.
Azo Vauguy
Azo Vauguy
