On se serait passé de cette autre polémique si un confrère ne nous y avait pas contraints. " Laurent Gbagbo écrit comme il parle ", avait-il barré sa Une. En clair, dans l'entendement du porte-voix du bravetchê, l'ouvrage de Laurent Gbagbo, n'épouse pas la stylistique d'un Zady Zaourou, enseignant émérite de lettres. Des écrits où foisonneraient des figures de rhétoriques et/ou de construction. Quel que soit le genre littéraire, on écrit pour faire passer un message et on écrit pour une cible. Dans son dernier ouvrage, Laurent Gbagbo s'adresse aux Ivoiriens, dont un grand nombre n'est pas admirateur ou n'a pas la même passion des lettres que Bernard Zadi Zaourou. Qui plus est, ce n'est un secret pour personne, le taux d'analphabétisme est encore élevé en Côte d'Ivoire. Et ce n'est pas toujours aisé, même pour ceux qui ont eu la chance de pousser les études loin, de déchiffrer un oxymore, une anacoluthe ou un euphémisme, etc. Entre l'émetteur et le récepteur, le canal ne doit souffrir d'aucune ambiguïté au risque de se livrer à un dialogue de sourd. Cela s'enseigne dans les écoles de journalisme. Que ce soit les journalistes qui parlent de langage non soutenu dans un livre programme, cela laisse pantois. Et puis, combien sont-ils, ceux qui ont mis dans les rayons des bibliothèques ivoiriennes des ouvrages " achevés ", version Zadi Zaourou ? En tout cas, " Alassane Ouattara ", une vie singulière de Cissé Bacongo, ne peut pas revendiquer cette prouesse. Alors…
Tché Bi Tché
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