Réinsertion à Man - 150 ex-combattants dans la vie civile

La salle du centre audiovisuel de Man a accueilli, mardi dernier, la cérémonie de réinsertion de 150 ex-combattants des Forces nouvelles.

L’Accord politique de Ouagadougou va son bonhomme de chemin. Dans le cadre du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), cent cinquante (150) ex-combattants démobilisés de Man ont reçu leurs kits de réinsertion dans la vie civile. Parmi les 150 récipiendaires, 113 ont opté pour le commerce, 30 pour les activités agricoles et 7 pour des activités diverses. Pour mémoire, les 150 nouveaux "agents économiques", avant leur réinsertion, sont passés par les deux premières étapes du processus. A savoir le reprofilage qui permet de les identifier, de confirmer leur appartenance à une force et de connaître leur aspiration par rapport aux opportunités de réinsertion. Ensuite, la démobilisation qui marque la fin de leur vie de combattant et le début de la vie civile. Mme Julienne Bamba, porte-parole des bénéficiaires a soutenu qu`ils sont heureux. En effet, après sept ans de maniement d`armes, ils font leur entrée définitive dans la vie civile. "Il faut rendre hommage à ceux qui ont signé l`Accord politique de Ouagadougou. Il met fin au crépitement des armes. Permettant à la Côte d`Ivoire de retrouver la paix qu`elle n`aurait pas dû perdre", indique-t-elle. Promettant qu`ils feront un bon usage des kits. Afin de donner le bon exemple aux autres ex-combattants démobilisés non inscrits dans cette première vague. Effectivement, il reste 2450 ex-combattants à réinsérer au niveau de la ville de Man. Les responsables du Pnrrc promettent de résoudre cette question. Ils seront tous réinsérés d`ici la fin de l`année 2010. Mme Julienne Bamba en a profité pour présenter leur doléance qui se résume en un seul point. A savoir: une exonération de taxes pendant six mois. Séance tenante, cette doléance a été acceptée par les responsables des Forces nouvelles. D`ailleurs, le commandant adjoint des Forces nouvelles, Adama Tuo Diarrassouba pense que le Programme est une opportunité que doivent saisir les ex-combattants démobilisés. Puisqu`il n`y en aura plus. Il invite les bénéficiaires à utiliser à bon escient les matériels. Mme Yolande Bohui, représentant le Pnrrc, précise que la cérémonie s`inscrit dans l`évolution du processus de prise en charge des ex-combattants démobilisés. "Notre rôle est d`accompagner les bénéficiaires dans la définition de leurs besoins. Cette approche participative permet d`impliquer le maximum de cibles, de mieux connaître leurs aspirations, leurs contraintes, de prendre en compte leur avis. Afin d`adapter les actions, pour répondre de façon efficace et efficiente aux besoins variés et spécifiques de chacun d`entre eux", fait-elle remarquer. Mme Bohui n`a pas manqué à son tour de leur donner des conseils. Acho Oké, Secrétaire de préfecture, représentant le préfet de région, estime que cette cérémonie montre que la guerre est finie. Par conséquent, tout le monde doit s`atteler à faire en sorte que la cohésion sociale soit une réalité. Avant d`exhorter les récipiendaires à ne pas vendre les matériels.

Yacouba Gbané
Envoyé spécial à Man