Une intoxication au monoxyde de carbone a envoyé 65 convives à l’hôpital lors d’un réveillon organisé clandestinement dans des locaux de la chambre des métiers à Pantin.
Pantin n’est pas passé loin de la catastrophe dès la première nuit de l’année. Pas moins de 65 personnes intoxiquées au monoxyde de carbone ont été évacuées vers plusieurs hôpitaux de la région, à la suite d’un réveillon organisé dans des conditions plutôt douteuses. Hier, en fin de journée, tous étaient sortis de l’hôpital, y compris les six cas les plus préoccupants.
L’alerte a été donnée vers 2 heures du matin. « Il y a eu un dégagement de monoxyde de carbone par un groupe électrogène, explique un vigile de la société de gardiennage du site. On s’en est aperçu quand les enfants ont commencé à se sentir mal, des adultes aussi… On est vite intervenu, il n’y a pas eu de cas graves. »
« Une noria d’ambulances »
Les victimes sont les convives d’un réveillon de la Saint-Sylvestre organisé par le Rassemblement des Monterois en France, une association regroupant des personnes issues de la même commune de Côte d’Ivoire. Au moins 250 personnes participaient à la fête. « Les pompiers ont dû mettre en place un poste médical avancé pour faire le tri entre ceux qui avaient besoin d’aller à l’hôpital et les autres », explique Philippe Bon, le directeur de cabinet du maire, qui a passé une partie de la nuit sur place. « Jusqu’à 5 heures du matin, il y a eu toute une noria d’ambulances des pompiers, du Samu, de la Croix-Rouge et de la sécurité civile », poursuit-il. Une centaine de secouristes ont été mobilisés pour prendre en charge les victimes, déterminer l’origine des malaises et évacuer le gaz mortel. « Ils ont aéré aussitôt la pièce et mis en place un système de ventilation très puissant », souligne ce témoin.
« Quand nous sommes arrivés, nous avons immédiatement su que c’était un problème de chauffage, raconte Alain Pieres, le maire adjoint à la sécurité. Et bizarrement, la fête se tenait dans les anciens locaux du centre de formation des apprentis, un bâtiment appartenant à la chambre des métiers. Les conditions de location de cette salle sont d’autant plus étonnantes que la ville n’avait pas été prévenue alors qu’un tel événement nécessite le passage de la commission de sécurité… » Le parquet de Bobigny a été avisé de l’organisation de cette soirée clandestine et de ses conséquences. Une enquête a été confiée au commissariat de Pantin pour déterminer les responsabilités.
Aurélie Foulon
Pantin n’est pas passé loin de la catastrophe dès la première nuit de l’année. Pas moins de 65 personnes intoxiquées au monoxyde de carbone ont été évacuées vers plusieurs hôpitaux de la région, à la suite d’un réveillon organisé dans des conditions plutôt douteuses. Hier, en fin de journée, tous étaient sortis de l’hôpital, y compris les six cas les plus préoccupants.
L’alerte a été donnée vers 2 heures du matin. « Il y a eu un dégagement de monoxyde de carbone par un groupe électrogène, explique un vigile de la société de gardiennage du site. On s’en est aperçu quand les enfants ont commencé à se sentir mal, des adultes aussi… On est vite intervenu, il n’y a pas eu de cas graves. »
« Une noria d’ambulances »
Les victimes sont les convives d’un réveillon de la Saint-Sylvestre organisé par le Rassemblement des Monterois en France, une association regroupant des personnes issues de la même commune de Côte d’Ivoire. Au moins 250 personnes participaient à la fête. « Les pompiers ont dû mettre en place un poste médical avancé pour faire le tri entre ceux qui avaient besoin d’aller à l’hôpital et les autres », explique Philippe Bon, le directeur de cabinet du maire, qui a passé une partie de la nuit sur place. « Jusqu’à 5 heures du matin, il y a eu toute une noria d’ambulances des pompiers, du Samu, de la Croix-Rouge et de la sécurité civile », poursuit-il. Une centaine de secouristes ont été mobilisés pour prendre en charge les victimes, déterminer l’origine des malaises et évacuer le gaz mortel. « Ils ont aéré aussitôt la pièce et mis en place un système de ventilation très puissant », souligne ce témoin.
« Quand nous sommes arrivés, nous avons immédiatement su que c’était un problème de chauffage, raconte Alain Pieres, le maire adjoint à la sécurité. Et bizarrement, la fête se tenait dans les anciens locaux du centre de formation des apprentis, un bâtiment appartenant à la chambre des métiers. Les conditions de location de cette salle sont d’autant plus étonnantes que la ville n’avait pas été prévenue alors qu’un tel événement nécessite le passage de la commission de sécurité… » Le parquet de Bobigny a été avisé de l’organisation de cette soirée clandestine et de ses conséquences. Une enquête a été confiée au commissariat de Pantin pour déterminer les responsabilités.
Aurélie Foulon
