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Politique Publié le lundi 4 janvier 2010 | Le National

Atteinte à la liberté de presse, ménaces de mort : Gossio et le Général Guiaï Bi Poin séquestrent Tapé Koulou

La Côte d’Ivoire serait elle devenue le Far West où règne la loi du Talion, qui dit œil pour œil, dent pour dent ? Tout porte à le croire avec ce qu’on a assisté entre Tapé Koulou Laurent, Patron de presse et Marcel Gossio, DG du PAA aidé par le Gl de Division Guiai Bi Poin, patron du Centre de commandement des opérations de sécurité en abrégé CECOS. Qui tous deux n’ont hésité de séquestrer le premier cité pendant 50 minutes, le menaçant d’en finir avec lui avec un pistolet. Retour sur un film digne des scénaristes de Hollywood qui a failli projeter la Côte d‘Ivoire de Laurent Gbagbo, de 50 ans en arrière, lui le démocrate qui s’est toujours battu pour la presse.
Les journées du 29 et 30 Décembre 2009 ont failli être tragiques pour la presse, la Côte d’ivoire et surtout pour le pouvoir Gbagbo qui n’a pas encore fini d’élucider l’affaire Kieffer. Les raisons, le comportement moyenâgeux de Marcel Gossio et Guiai Bi Poin. Qui sans froid dans le dos, se sont comportés en bandits de grands en prenant en otage, un patron de presse Tapé Koulou, dans les bureaux d u port autonome d’Abidjan le 30décembre 2009 dernier. Pour quelles raisons et comment en sommes-nous en arrivés là ?

En effet, suite à des articles de journaux parus dans Le National et décriant la gestion scandaleuse de Marcel Gossio au PAA et ce avec la complicité de son épouse dont l’imprimerie bénéficie de gros marchés de gré à gré avec ledit port et la tacite implication de ladite imprimerie dans la confection des billets de la mort des douloureux évènements du stade Houphouët Boigny, le DG Marcel Gossio, au lieu de saisir les autorités compétentes en la matière quand on se sent diffamé a plutôt opté de se faire justice en utilisant et les moyens et les hommes de l’Etat c'est-à-dire le CECOS avec en tête le patron de cette noble structure crée pour la sécurité des biens et des personnes.


De la belle prestation de Guiai Bi Poin

Le 29 Décembre 2009, alors que M. Tapé Koulou, qui souffrant depuis belle lurette, était en pleins préparatifs pour son évacuation sanitaire sur la France grâce au Président Laurent Gbagbo, reçoit un coup de fil aux environs de 11H de la part d’un certain Lieutenant Tébily, qui se présentera à lui comme étant un envoyé du Gl. Guiai Bi Poin, Commandant du CECOS, qui souhaiterait le rencontrer. Très occupé et surtout préoccupé par sa santé très dégradante, Tapé koulou répondra à son interlocuteur, qu’il le rappellera dès qu’il aura fini quelques courses. Poussé par son flair très développé, ce dernier entrera directement en contact téléphonique avec le général Guiai Bi pour en savoir davantage et voir si c’est lui qui a effectivement commissionné le Lt Tébily. Chose à laquelle le Gl. répondra par l’affirmative. Rendez-vous est donc pris pour 15h sans toutefois préciser le motif de cette rencontre. Vers midi, le Lt. Tébily rappelle encore pour dire que M. Tapé est attendu maintenant à l’école de la gendarmerie, locaux du Gl. Guiai Bi et ce sur un ton menaçant. A ce dernier l’on rétorquera que le rendez-vous a été fixé à 15h et que ce brusque changement ne saurait se faire. 15h arrive, Tapé koulou, toujours occupé ne pointe pas présent. 16h, le Général, Guiai Bi himself, rappelle pendant que Tapé est en prière.16H30, encore un autre coup de fil du Général, qui intime l’ordre à Tapé de se rendre aussitôt à ces bureaux. Ne sachant toujours rien de cette subite envie de rencontre, le patron de presse qu’il est demande au GL. L’objet de cette entrevue. Et comme réponse, Guiai Bi Poin lui dira en ceci : « c’est la dernière fois que je t’appelle, je t’ai parlé en tant que frère, tu as refusé de venir. Saches que tu ne pourras pas voyager ce soir et si tu te dis garçon, essaie d’aller à l’aéroport, je te ferai menotté pour te faire venir manu militari à mes bureaux. Et puis considère dès cet instant où je te parle que mes hommes sont à tes trousses à travers tout Abidjan », avant de lui raccrocher au nez. Les minutes qui suivent, un puissant détachement de CECOS, armé jusqu’aux dents conduit par le Lt Tébily, débarque au domicile de M. Tapé Koulou. Sur place, ils trouveront des membres de sa garde qu’ils menaceront avant de leur balancer une convocation. « Dites à Tapé que je suis le Lt. Tébily des RENSEIGNEMENTS CRIMINELS, qu’il sache qu’on ne joue pas avec moi car je vais lui montrer de quoi je suis capable », tels sont les dires des envoyés de Guiai Bi avant de quitter les lieux. Joint au téléphone par sa garde, Tapé Koulou qui prend désormais l’affaire au sérieux surtout que cette manière ses parents avaient été tué il y a quelques années, prend donc attache avec le Général Lorougnon, patron de l’ANSI, les ministres Kadet, Tagro en en savoir davantage et les informer de ce qui trame contre sa personne, sa famille et les journalistes. Dès lors, une réunion de crise se tient pour savoir l’attitude à adopter et prendre les mesures de sécurité qui s’imposent. Il est pratiquement 18h et c’est pendant cette réunion que le Général Lorougnon, qui allé aux nouvelles, rappellera Tapé pour lui dire qu’il s’agit d’une affaire avec Gossio et qu’il peut se rendre au rdv de Guiai Bi. Tout en rappelant qu’il n’est plus le Directeur de publication de cet organe depuis Juin 2001, le Général lui conseillera de s’y rendre et qu’il n’y avait rien de grave. Sur ce, Tapé ira au rendez-vous du patron de CECOS vers 19h, c'est-à-dire à 3 heures de son départ sur Paris par AIR IVOIRE. A cette rencontre, le Général Guiai Bi dira qu’il intervient à la demande de son ami et frère Marcel Gossio très dérangé par les écrits de Le National sur sa gestion du PAA ; et que ce dernier souhaiterait la signature d’un pacte de paix, le lendemain à ses bureaux pour régler cela. A ce dernier Tapé Koulou répondra que depuis le 21 juin 2001, il n’est plus le Directeur de publication de Le National et ne saurait s’imposer à ce journal. Mieux, étant en partance pour l’aéroport où il doit prendre son vol ce même soir, ce rendez-vous ne peut avoir lieu. Mais sur insistance du Général qui dit avoir promis à Gossio qu’il allait régler ce problème à trois, insistera pour demander à Tapé de reporter son voyage et son rendez-vous avec le médecin à Paris. En retour, il verrait Gossio pour lui rembourser les frais que ce désagrément allait créer. Rendez-vous est donc pris pour le lendemain 30 Décembre à 10H30 au PAA.
Quand les bureaux du PAA deviennent une chambre à tortures

Avant de se rendre à cette réunion, Tapé qui avait réussi à repousser son rdv d’hôpital au 31 Décembre à Paris, se renseigne auprès d’AIR IVOIRE pour savoir s’il y a un vol pour le 30. Négatif répondra l’agence, le prochain vol étant pour le 2 janvier 2010. La seule alternative reste AIR France, qui elle fait le billet à 2.500.000 FCFA. Muni de tous ces renseignements, Tapé part à la rencontre. Et avec lui, le coordonnateur de la rédaction de Le National. Au lieu d’une rencontre à trois comme l’avait dit le GL. Guiai Bi, la salle de conférence du PAA est choisie comme chambre à gaz et mouroir pour Tapé qui y sera copieusement molesté, menacé avec un pistolet à la tempe par Marcel Gossio, devant son DGA, Mambé Pierre, et son Chargé de communication. Voulant faire entrer le coordonnateur venu avec lui, les nouveaux pistoleros opposent un niet. Sans se plaindre sur la véracité ou non des faits relatés par le National, Marcel Gossio pris d’une subite colère noire, intimera l’ordre à Tapé d’arrêter d’écrire que sa femme est mêlé au scandale des billets du stade Houphouët sans faire allusion aux articles mettant en cause son épouse via son imprimerie DKG et Tétialy Clotaire de SIGMA Communication dans plusieurs délits d’initié. Pis, sous les yeux et l’approbation du patron de la sécurité qu’est le CECOS, le Général Guiai Bi Poin, Marcel Gossio, pointant une arme à la tempe de Tapé Koulou, exigera que Le National réécrive que sa femme n’a rien à avoir avec ce qui s’est passé au Stade Houphouët, sinon, il ne pourra pas voyager et sortir vivant du pays. « Si tu ne dis pas à tes mères con de journalistes de blanchir mon épouse, je vais te tuer et puis il n’y a rien ; ta mère con ; braqueur et crois moi tu ne sortiras pas d’Abidjan ». Autant d’insanités venant de la bouche d’un haut cadre du FPI. Même le plus petit des voyous et de la pègre abidjanaise ne saurait prononcer celles-ci, mais Gossio, tel un bandit l’a fait. Après ces menaces, restés à 3 dans la salle de torture, pardon de conférence, Gossio prendra l’engagement de rembourser à Tapé les frais engagés dans le report de son voyage si et seulement si Le National revoyait son écrit. Ce à quoi Tapé adhérera surtout que sa vie était menacé dans la tour du PAA. Après avoir vécu ces 50 minutes en enfer et avec pour tortionnaires les nouveaux nazis que sont Marcel Gossio et Guiai Bi Poin, Tapé Koulou rentrera tranquillement chez lui pour effectuer son voyage après avoir encore déboursé 2.500.000 FCFA sur l’argent que le Président Laurent Gbagbo lui avait donné pour ses soins en France et négocié auprès des responsables de Le National, pour que l’information relative à l’épouse de Gossio soit revue et mise sur le net immédiatement. Ce qui fut fait.


Du non respect de la parole donnée

« Kassabia kassa ; kassabia ôhouwlê ! Toute parole est parole ; parler est facile mais difficile, car la parole fait l’homme ». Cette maxime africaine, Marcel Gossio et son gros bras Guiai Bi Poin n’en ont cure. Eux qui ont pris l’engagement de rembourser les frais engagés par Tapé koulou ont pris la poudre d’escampette. Et ne répondent plus aux coups de fil de ce dernier, qui croyait encore en eux, surtout au Général Guai Bi. Ces deux qui ayant réussi à tourner leur film digne de mafiosi, viennent de jeter l’anathème encore une fois sur le pouvoir de Laurent Gbagbo en cette période électorale. Fort heureusement Laurent Gbagbo n’est pas Gossio, car à maintes reprises, son épouse est tancée dans les journaux accusée ici et là de marraine des escadrons de la mort. Jamais l’homme n’a levé le pouce et brandir les appareils répressifs de l’Etat, comme l’ont fait Gossio et Guiai Bi Poin, qui pourtant sont à sa disposition. Pauvre Côte d’Ivoire, pauvre Gbagbo, voici comment des gens que vous avez faits, détruisent votre pouvoir. Un pouvoir derrière lequel vous avez couru pendant plus de 40 ans.

Janelle Orlane
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