« Voire 2010 et mourir ». Telle a semblé être la motivation de ceux-là qui ont commémoré l’arrivée du nouvel an avec démesure. Sexe, alcool et bamboula à n’en point finir, tel était, le credo de ces citoyens abonnés à la folie des fêtes. La semaine allant de la Noël à la Saint-Sylvestre a été extrêmement festive à maints endroits de la ville d’Abidjan, où l’on a presque dépensé sans compter. Pendant que dans les zones résidentielles ces fêtes ont été sobres mais soft, les quartiers populaires et précaires ont vécu une ambiance plutôt surchauffée : Bars et boîtes de nuit remis au goût du jour pour attirer le maximum de fêtards, et bourrés en permanence. Ce sont des chargements entiers de boissons alcoolisées de toute sorte qui s’y relayaient, à la grande joie d’une jeunesse plutôt attirée par le divertissement poussé à l’extrême. Le paradoxe à donc voulu que ce soient les populations des zones de grande pauvreté qui délient le plus la bourse, en vue de financer des fêtes qui n’auront d’avantager que d’empirer leur état de pauvreté. Est-ce pour commémorer le retour de la paix, ou pour noyer dans l’alcool une anxiété trop débordante, elles seules le savent. Il faut néanmoins déduire que le mois de janvier risque d’être extrêmement long pour ces populations, déjà exténuées par une pauvreté à la peau dure. Certains ont gaspillé l’épargne de toute une année de dur labeur. D’autres ce sont lourdement endettés pour s’offrir les filles de joie et les espaces de loisirs de leur goût. Le gros lot a bonnement mis à contribution de salaire du mois de décembre et l’ensemble des avantages de fin d’année concédés aux personnels de certaines entreprises. Sans aucun souci du lendemain, cette manne a été distribuée aux faiseurs d’ambiance, et sacrifiée à la satisfaction en cascade de leurs désirs bestiaux.
Rien n’a changé, malgré la bamboula
A l’instar du mois de janvier, le réveil sur le nouvel an risque donc d’être long, laborieux, tardif et surtout financièrement catastrophique pour de nombreuses personnes. Au contraire de celles-ci qui ont préféré hypothéquer leur suivie pour avoir trop vécu les fêtes, les gens lucides constateront qu’au fond et malgré la bamboula, rien n’a changé. Certes, l’on est passé d’une année à une autre. Les étoiles continuent néanmoins leur ronde habituelle, respectant leurs itinéraire et leurs horaires. Le jour et la nuit continuent leur alternance, les besoins vitaux des vivants n’ayant évolué en rien. En toute lucidité et ayant une grande conscience d’un futur plutôt incontournable, ceux-là se lanceront alors dans un bilan responsable à plus d’un titre. L’objectif est d’appréhender sans faux fuyant les nouveaux défis, en évitant les pièges et les faux pas du passé. « Que n’ai-je pas fait que j’aurais du faire. En quoi est-ce que mes actes posés ont donné un sens à ma vie. Quel est le degré de ma responsabilité dans mes déboires endurés. Quelle a été ma contribution dans l’avancée de la société et l’amélioration des conditions de vie dans mon environnement. Quelle a été la couleur de mes sentiments et intentions, et ceux-ci ont-ils été conformes à mes actes ? ». Telles sont donc les questions que se poseront les gens soucieux de leurs lendemains, qui réfléchiront sur leur apport réel au bien-être de leurs familles.
Franck Boyo
Rien n’a changé, malgré la bamboula
A l’instar du mois de janvier, le réveil sur le nouvel an risque donc d’être long, laborieux, tardif et surtout financièrement catastrophique pour de nombreuses personnes. Au contraire de celles-ci qui ont préféré hypothéquer leur suivie pour avoir trop vécu les fêtes, les gens lucides constateront qu’au fond et malgré la bamboula, rien n’a changé. Certes, l’on est passé d’une année à une autre. Les étoiles continuent néanmoins leur ronde habituelle, respectant leurs itinéraire et leurs horaires. Le jour et la nuit continuent leur alternance, les besoins vitaux des vivants n’ayant évolué en rien. En toute lucidité et ayant une grande conscience d’un futur plutôt incontournable, ceux-là se lanceront alors dans un bilan responsable à plus d’un titre. L’objectif est d’appréhender sans faux fuyant les nouveaux défis, en évitant les pièges et les faux pas du passé. « Que n’ai-je pas fait que j’aurais du faire. En quoi est-ce que mes actes posés ont donné un sens à ma vie. Quel est le degré de ma responsabilité dans mes déboires endurés. Quelle a été ma contribution dans l’avancée de la société et l’amélioration des conditions de vie dans mon environnement. Quelle a été la couleur de mes sentiments et intentions, et ceux-ci ont-ils été conformes à mes actes ? ». Telles sont donc les questions que se poseront les gens soucieux de leurs lendemains, qui réfléchiront sur leur apport réel au bien-être de leurs familles.
Franck Boyo