x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 5 janvier 2010 | Le Patriote

Economie ivoirienne - Ce que les acteurs du secteur privé attendent en 2010

Demain se prépare aujourd’hui. La Côte d’Ivoire, si elle veut être l’heureuse élue des bailleurs de fonds au point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), doit poursuivre ses efforts enclenchés sur le plan économique lors de l’année écoulée et qui lui ont valu l’obtention du point de décision. Le plus dur reste à venir pour la Côte d’Ivoire dont les différentes régies financières (Douanes, Impôts, Trésor) doivent travailler dans la rigueur et la transparence. Même son de cloche au niveau du secteur pétrolier, de la filière café-cacao où les chiffres doivent toujours faire l’objet de publication. Le budget 2010, estimé à plus de 2481 milliards de Fcfa, devra être bien géré et la masse salariale toujours contenue voire reduite comme l’exigent les institutions de Bretton Woods. Chose qui ne sera pas facile et qui va constituer encore pour le ministre de l’Economie et des Finances, un vrai casse-tête chinois. Puisqu’il sera encore sollicité lors des revendications salariales. Même si le président Gbagbo a indiqué qu’il n’augmentera pas les salaires. Dans tous les cas, la bonne gouvernance doit guider les autorités ivoiriennes. Mais cette année, les entreprises privées n’entendent pas subir les humeurs des politiques, avec une élection présidentielle dont la date est aujourd’hui considérée comme le sexe des anges. Les opérateurs économiques, comme ils l’ont maintes fois exprimé, ne naviguent pas à vue et veulent savoir ce que leur réservent non seulement l’année 2010, mais aussi le prochain président de la République de Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle, le secteur privé, par le truchement de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire) a décidé d’entendre les candidats à l’élection présidentielle sur leur projet de société, leur programme économique. Et surtout ce que ces hommes politiques comptent faire pour et avec les opérateurs économiques une fois élue. Pour la Cgeci, la tenue de l’élection présidentielle est le gage d’une situation apaisée où les affaires pourraient prospérer. Cela va attirer les investisseurs même les plus sceptiques, donc booster les Ide (Investissements directs étrangers), créer d’autres entreprises et par ricochet générer des emplois. Le secteur privé reconnaît aujourd’hui que la mise en œuvre dans un climat sociopolitique apaisé du Programme d’assistance d’urgence post-conflit (Aupc) avec les institutions de Bretton Woods a contribué à l’amélioration de la situation économique. Ce qui a entraîné pour l’année 2008, un taux de croissance de 2,3% contre 1,5% pour l’année précédente. Ainsi, l’élection prochaine constitue pour le secteur privé, un enjeu essentiel puisqu’il pourra ensuite évoluer dans un environnement des affaires propice à la création de richesses et d’emplois. Sinon, le retard à se remettre dans le sens du progrès, avec des programmes efficients, conduira à aggraver encore, lourdement et significativement le devenir du pays si un programme pertinent n’est pas proposé à très court terme. La Cgeci, organisation statutairement apolitique, veut évoluer dans un climat apaisé. D’où la tenue de l’élection présidentielle car le climat socio-économique n’est pas du tout reluisant. Et cela se ressent sur la population ivoirienne dont le taux de paupérisation s’est accru ces dernières années. L’élection présidentielle, un sésame pour les opérateurs économiques afin d’être toujours le plus gros pourvoyeur d’emplois et le plus gros contributeur des recettes fiscales.
Jean Eric ADINGRA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ