L’année 2009 vient de s’achever avec son cortège de pleurs et de joies. Une décennie vient donc de se terminer. Une autre commence avec l’année 2010. Que réserve la nouvelle année aux Ivoiriens ? Quels sont les défis qui attendent le peuple de Côte d’Ivoire en cette année 2010 ? Voilà les questions qui taraudent tous les esprits depuis le 1er janvier. Les Ivoiriens ont déjà commencé à formuler leurs vœux de nouvel an. Mais le vœu qui les tient le plus à cœur est la tenue des élections. 2010 sera certainement l’année des élections. Du moins c’est ce que souhaitent dans leur grande majorité les Ivoiriens. C’est le défi majeur du gouvernement en cette année.
Les élections à portée de main
Plus qu’auparavant, les Ivoiriens n’ont jamais été aussi proches des élections. Tous les obstacles pour le retour au jeu démocratique dans notre pays sont levés. Les raisons politiques depuis l’avènement de l’accord politique de Ouagadougou, ont toutes été aplanies. La question des grades des chefs de l’ex-rébellion a trouvé solution ces derniers temps. Même si de petits réglages restent encore à faire. Le processus électoral est à sa phase terminale. Les audiences foraines et l’enrôlement ont été bouclés. Le contentieux électoral qui a débuté depuis le mois d’octobre, est en train de s’achever. Le 6 janvier, les Ivoiriens auront fini avec cette étape. Il ne reste que l’affichage de la liste électorale définitive, dont la publication donnera le coup d’envoi de la campagne électorale. Dans deux mois, les Ivoiriens iront aux urnes, comme l’a affirmé dans son discours à la Nation, le chef de l’Etat. Après six reports, le vœu le plus cher aux Ivoiriens est en passe de se réaliser. Mais pour y arriver, il faut que la volonté politique soit au rendez-vous. Il ne s’agit pas de multiplier les bonnes intentions du côté du gouvernement et du chef de l’Etat. Seuls les actes concrets pourront faire relever le défi des élections aux Ivoiriens. La balle est donc dans le camp du chef du gouvernement et surtout du chef de l’Etat qui a promis les élections comme cadeau de « bonne année » aux Ivoiriens. A ce défi, il faut ajouter l’indentification.
L’identification, une fois pour toutes régler
L’une des causes majeures de la grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire est l’identification. Au départ du 19 septembre 2002, c’étaient les problèmes suscités par l’ivoirité, concept qui a créé l’exclusion et l’arbitraire, à l’origine du malaise profond qui s’est installé dans la société ivoirienne. Pour la première fois, des Ivoiriens se sont sentis rejetés dans leur propre pays. « La poudrière identitaire » que décrivait Benoit Schaeur dans son célèbre documentaire a fini par prendre feu. L’ex-rébellion a déclaré avoir pris les armes pour cette question. Son premier responsable, le Premier ministre, Guillaume Soro a même déclaré que la crise prendra définitivement fin lorsque tous les Ivoiriens qui en ont droit, auront leur carte nationale d’identité. Aujourd’hui, les cartes nationales d’identité sont prêtes. Elles n’attendent que leurs propriétaires. Pourvu que leur distribution se fasse dans la transparence et la légalité. C’est l’un des défis majeurs qui attendent les Ivoiriens en cette nouvelle année. Hormis les élections et l’identification, il faut mentionner au rang des défis pour cette année la reconstruction de la Côte d’ivoire.
La reconstruction après la crise
Depuis près de huit ans, notre pays stagne. La Côte d’Ivoire a quitté les rails du développement et du progrès. De pays à revenu intermédiaire, le pays de Félix Houphouët-Boigny est devenu un pays pauvre très endetté. Les signaux économiques sont au rouge. Le PIB n’est plus ce qu’il était il y a une décennie. La pauvreté a gagné du terrain. Aujourd’hui, un Ivoirien sur deux vit sous le seuil de pauvreté. C’est-à-dire que la moitié des Ivoiriens n’arrive plus à gagner 600 FCFA par jour. Le chômage s’est tellement accru qu’il est devenu un fait banal. Travailler surtout chez les jeunes est l’exception. Chez la tranche des 18-35 ans, plus de 70% n’ont pas un emploi stable. Ce qui est plus qu’inquiétant dans une population jeune à plus de 60%. L’Ecole ivoirienne n’existe que de nom. Depuis presque dix ans, on ne forme plus. Nos diplômes ne sont plus crédibles à l’extérieur. Les écoles et lycées, on n’en construit plus depuis dix ans. Le taux de mortalité qui était descendu jusqu’à 15% est aujourd’hui remonté à 40%. L’espérance de vie a aujourd’hui baissé à 45 ans. Ajoutés à cela, nos hôpitaux qui sont devenus de véritables mouroirs. Les infrastructures routières sont dans un état lamentable. Le réseau routier qui faisait la fierté de la Côte d’Ivoire est en train de disparaitre. Les grands axes comme la côtière, ont presque disparu de la cartographie routière. En dix ans, rien n’a été fait. Tout est donc à reconstruire. Et ce n’est pas la guerre qu’on brandit à chaque fois comme cache-sexe qui est pour quelque chose. Un nouveau vent doit souffler si la Côte d’Ivoire veut se retrouver en 2010. Car la Refondation a suffisamment montré qu’elle n’est pas à la hauteur.
Il faut le changement
La reconstruction post-crise de la Côte d’Ivoire ne peut se faire avec l’équipe dirigeante actuelle. Le président Laurent Gbagbo et ses camarades ont largement montré que le costume Côte d’Ivoire est trop grand pour eux. En lieu et place du bonheur et du progrès qu’ils ont promis aux Ivoiriens quand ils étaient dans l’opposition, c’est plutôt la pauvreté et la misère qu’ils leur ont apporté. Laurent Gbagbo en presque 10 ans de règne n’a pu poser un acte majeur pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Au contraire. Le patron de la refondation a tout fait pour compliquer la vie des Ivoiriens. Par ses discours et par ses actes, le candidat du FPI a largement contribué à détériorer le climat social. Le président-candidat par ses reniements et caprices a fait perdurer la souffrance des Ivoiriens. Si la Côte d’Ivoire n’a pas pu tenir depuis octobre 2005 les élections, c’est Laurent Gbagbo le principal responsable. Aujourd’hui, pour retrouver sa place, la Côte d’Ivoire a besoin d’un grand manager et non quelqu’un qui passe tout son temps à servir de la politique à son peuple. Les Ivoiriens ont besoin de se nourrir, de travailler, de se soigner et d’envoyer leurs enfants à l’école. Laurent Gbagbo a suffisamment montré qu’il ne peut pas satisfaire ces droits élémentaires. La crise que traverse la Côte d’Ivoire est économique. A problèmes économiques, solutions économiques. La personne qui peut mieux la gérer doit être économiste émérite. Et sur la place, il n’y a pas mieux placé que le docteur Alassane Dramane Ouattara. Il l’a déjà fait quand en 1990 le président Félix Houphouët-Boigny lui a fait appel au moment où notre pays était au plus mal. Il est prêt encore à le refaire. C’est aux Ivoiriens de le comprendre en le mettant cette année à la tête de ce pays.
Jean-Claude Coulibaly
Les élections à portée de main
Plus qu’auparavant, les Ivoiriens n’ont jamais été aussi proches des élections. Tous les obstacles pour le retour au jeu démocratique dans notre pays sont levés. Les raisons politiques depuis l’avènement de l’accord politique de Ouagadougou, ont toutes été aplanies. La question des grades des chefs de l’ex-rébellion a trouvé solution ces derniers temps. Même si de petits réglages restent encore à faire. Le processus électoral est à sa phase terminale. Les audiences foraines et l’enrôlement ont été bouclés. Le contentieux électoral qui a débuté depuis le mois d’octobre, est en train de s’achever. Le 6 janvier, les Ivoiriens auront fini avec cette étape. Il ne reste que l’affichage de la liste électorale définitive, dont la publication donnera le coup d’envoi de la campagne électorale. Dans deux mois, les Ivoiriens iront aux urnes, comme l’a affirmé dans son discours à la Nation, le chef de l’Etat. Après six reports, le vœu le plus cher aux Ivoiriens est en passe de se réaliser. Mais pour y arriver, il faut que la volonté politique soit au rendez-vous. Il ne s’agit pas de multiplier les bonnes intentions du côté du gouvernement et du chef de l’Etat. Seuls les actes concrets pourront faire relever le défi des élections aux Ivoiriens. La balle est donc dans le camp du chef du gouvernement et surtout du chef de l’Etat qui a promis les élections comme cadeau de « bonne année » aux Ivoiriens. A ce défi, il faut ajouter l’indentification.
L’identification, une fois pour toutes régler
L’une des causes majeures de la grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire est l’identification. Au départ du 19 septembre 2002, c’étaient les problèmes suscités par l’ivoirité, concept qui a créé l’exclusion et l’arbitraire, à l’origine du malaise profond qui s’est installé dans la société ivoirienne. Pour la première fois, des Ivoiriens se sont sentis rejetés dans leur propre pays. « La poudrière identitaire » que décrivait Benoit Schaeur dans son célèbre documentaire a fini par prendre feu. L’ex-rébellion a déclaré avoir pris les armes pour cette question. Son premier responsable, le Premier ministre, Guillaume Soro a même déclaré que la crise prendra définitivement fin lorsque tous les Ivoiriens qui en ont droit, auront leur carte nationale d’identité. Aujourd’hui, les cartes nationales d’identité sont prêtes. Elles n’attendent que leurs propriétaires. Pourvu que leur distribution se fasse dans la transparence et la légalité. C’est l’un des défis majeurs qui attendent les Ivoiriens en cette nouvelle année. Hormis les élections et l’identification, il faut mentionner au rang des défis pour cette année la reconstruction de la Côte d’ivoire.
La reconstruction après la crise
Depuis près de huit ans, notre pays stagne. La Côte d’Ivoire a quitté les rails du développement et du progrès. De pays à revenu intermédiaire, le pays de Félix Houphouët-Boigny est devenu un pays pauvre très endetté. Les signaux économiques sont au rouge. Le PIB n’est plus ce qu’il était il y a une décennie. La pauvreté a gagné du terrain. Aujourd’hui, un Ivoirien sur deux vit sous le seuil de pauvreté. C’est-à-dire que la moitié des Ivoiriens n’arrive plus à gagner 600 FCFA par jour. Le chômage s’est tellement accru qu’il est devenu un fait banal. Travailler surtout chez les jeunes est l’exception. Chez la tranche des 18-35 ans, plus de 70% n’ont pas un emploi stable. Ce qui est plus qu’inquiétant dans une population jeune à plus de 60%. L’Ecole ivoirienne n’existe que de nom. Depuis presque dix ans, on ne forme plus. Nos diplômes ne sont plus crédibles à l’extérieur. Les écoles et lycées, on n’en construit plus depuis dix ans. Le taux de mortalité qui était descendu jusqu’à 15% est aujourd’hui remonté à 40%. L’espérance de vie a aujourd’hui baissé à 45 ans. Ajoutés à cela, nos hôpitaux qui sont devenus de véritables mouroirs. Les infrastructures routières sont dans un état lamentable. Le réseau routier qui faisait la fierté de la Côte d’Ivoire est en train de disparaitre. Les grands axes comme la côtière, ont presque disparu de la cartographie routière. En dix ans, rien n’a été fait. Tout est donc à reconstruire. Et ce n’est pas la guerre qu’on brandit à chaque fois comme cache-sexe qui est pour quelque chose. Un nouveau vent doit souffler si la Côte d’Ivoire veut se retrouver en 2010. Car la Refondation a suffisamment montré qu’elle n’est pas à la hauteur.
Il faut le changement
La reconstruction post-crise de la Côte d’Ivoire ne peut se faire avec l’équipe dirigeante actuelle. Le président Laurent Gbagbo et ses camarades ont largement montré que le costume Côte d’Ivoire est trop grand pour eux. En lieu et place du bonheur et du progrès qu’ils ont promis aux Ivoiriens quand ils étaient dans l’opposition, c’est plutôt la pauvreté et la misère qu’ils leur ont apporté. Laurent Gbagbo en presque 10 ans de règne n’a pu poser un acte majeur pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Au contraire. Le patron de la refondation a tout fait pour compliquer la vie des Ivoiriens. Par ses discours et par ses actes, le candidat du FPI a largement contribué à détériorer le climat social. Le président-candidat par ses reniements et caprices a fait perdurer la souffrance des Ivoiriens. Si la Côte d’Ivoire n’a pas pu tenir depuis octobre 2005 les élections, c’est Laurent Gbagbo le principal responsable. Aujourd’hui, pour retrouver sa place, la Côte d’Ivoire a besoin d’un grand manager et non quelqu’un qui passe tout son temps à servir de la politique à son peuple. Les Ivoiriens ont besoin de se nourrir, de travailler, de se soigner et d’envoyer leurs enfants à l’école. Laurent Gbagbo a suffisamment montré qu’il ne peut pas satisfaire ces droits élémentaires. La crise que traverse la Côte d’Ivoire est économique. A problèmes économiques, solutions économiques. La personne qui peut mieux la gérer doit être économiste émérite. Et sur la place, il n’y a pas mieux placé que le docteur Alassane Dramane Ouattara. Il l’a déjà fait quand en 1990 le président Félix Houphouët-Boigny lui a fait appel au moment où notre pays était au plus mal. Il est prêt encore à le refaire. C’est aux Ivoiriens de le comprendre en le mettant cette année à la tête de ce pays.
Jean-Claude Coulibaly