Les élèves du lycée moderne d’Abobo ont connu, hier, une rentrée des classes mouvementée. Un affrontement est survenu entre les lycéens et plusieurs membres de la Fesci de la cité universitaire d’Abobo1. Fort heureusement, on ne déplore pas de blessés. Lorsque nous quittions les lieux, un calme apparent régnait dans l’établissement. Les forces de l’ordre, à l’entrée de l’établissement, tentaient de dissuader les élèves qui voulaient s’aventurer dans la cour de l’école, les cours étant suspendus. Selon un élève de terminale D1 qui a requis l’anonymat, le conflit d’hier est né à la suite d’une mésentente entre les fescistes de la cité universitaire d’Abobo1 et leurs camarades du lycée moderne d’Abobo. «Il y a un grand nombre d’éléments de la Fesci qui sont venus de la cité universitaire d’Abobo1 vers 9h. Ils ont débarqué avec des machettes, laissant entendre qu’ils étaient là pour installer un nouveau bureau. Mais, la bande à Wayou, notre secrétaire général de la Fesci, qui n’entendait pas les choses de cette oreille s’est vertement opposée à cette entreprise. Ils ont riposté avec des jets de pierres. Même si le mandat de Wayou est arrivé à son terme, son successeur, pour l’instant, n’a pas encore été élu. Il y a eu affrontement et les cours ont été suspendus. Mais, il n’y a pas eu de blessés et les forces de l’ordre sont arrivées juste après», témoigne-t-il. Une version confirmée par un enseignant qui s’est ouvert à nous. «J’étais en train de terminer mon dernier cours qui s’achevait à 10H quand des éléments de la Fesci de la cité universitaire d’Abobo2 sont arrivés se réclamant de la Fesci nationale pour investir ici un nouveau secrétaire général. Ils ont débarqué avec des machettes et ont semé la panique. Ils ont essayé de regrouper les enfants pour leur dire que l’ancien Sg, Wayou, était destitué. Mais, les éléments de ce dernier, dans un excès de colère, ont commencé à jeter des pierres aux négateurs de Wayou. Un vent de panique s’est alors emparé des élèves du lycée qui couraient dans tous les sens. La situation d’insécurité a amené les autorités de l’établissement à suspendre les cours qui, pourtant, avaient bien démarré», explique-t-il. Le proviseur du lycée moderne d’Abobo1, Mme Adépo Augustine, interrogée, s’est voulue réservée. «Je ne sais pas de quoi vous parlez. Je ne suis au courant de rien», a-t-elle déclaré. L’adjudant de police posté à l’entrée du lycée avec ses éléments que nous avons interrogé s’est lui aussi montré discret. «Nous sommes arrivé après l’affrontement donc nous n’avons rien vu», a-t-il confié. Le secrétaire général de la Fesci de la cité universitaire d’Abobo1, le ‘‘général’’ Ib, a été quant à lui, sans équivoque. « Il ne s’agit pas de nous. Ce sont des informations erronées. Il s’agit de la Fesci d’Abobo 2. Nous n’avons rien à voir dans cette histoire», a-t-il affirmé. Version certifiée par le secrétaire de la cité universitaire d’Abobo2, ‘‘général’’ Krado. «Nous sommes de la Fesci nationale et nous sommes allé au lycée moderne d’Abobo faire un travail qui répond à l’esprit de la Fesci. Nous y avons investi un nouveau secrétaire général qui répond au nom de ‘‘général’’ Adépo. On ne peut pas parler d’affrontement puisqu’il s’agit de la même Fesci. Il y a eu une incompréhension du Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci) qui ne savait pas qu’il s’agissait de nous. Il n’y a pas eu de blessés puisque tout s’est déroulé dans le calme », a-t-il confié. Un récit démenti par Salif Djomon, président du Syeeci. « Le ‘‘général’’ Krado m’a interpellé ce matin (Ndlr hier matin) pour me dire que les éléments de la Syeeci leur avaient réservé un mauvais accueil lors de leur entrée au lycée moderne d’Abobo et qu’il avait enregistré deux blessés dans son camp. Il était de notre devoir de leur réserver cet accueil puisqu’ils ont débarqué avec des machettes. On ne pouvait pas deviner qu’ils faisaient une chasse aux sorcières par rapport à Zagolé », a déclaré ce dernier.
Napargalè Marie
Napargalè Marie
