Académie régionale des sciences et techniques de la mer : Le mouvement de grève durci depuis hier

Plus rien ne va à l'Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm). La situation hier, était des plus tendues quand nous sommes arrivés sur place. Des policiers et des grévistes en colère étaient rassemblés par groupe à l'entrée de l'établissement international. A La question de savoir l'objet de la présence des hommes en tenue, les grévistes ont avancé que ces derniers ont été mandatés par le Directeur général, Karim Coulibaly, pour les intimider en cassant le portail de l'établissement pour libérer le passage. Il faut rappeler que depuis deux semaines, l'accès à l'établissement a été coupé par les grévistes qui ont durci leur position vis-à-vis de ce directeur général. Les grévistes exigent son départ pur et simple. "Nous ne voulons plus de lui comme interlocuteur. Il a fait venir les policiers, il a opté pour la force. Alors qu'il sache aussi qu'il a trouvé des garçons en face de lui", scandaient les grévistes. Le porte-parole de ceux-ci, Blaise Bali Kouablé avance. "L'objet de ce soulèvement est relatif à la disparité salariale. De par nos sources, on s'est rendu compte que son entourage bénéficie de sa grâce, état de fait que nous décrions. L'essence de la grève est que justice soit faite". Les grévistes en ont après leur Directeur général pour plusieurs autres raisons. A savoir, le reliquat des congés 2009, la revalorisation des salaires dans un bref délai, la régulation de la situation des retraités, l'embauche des contractuels, le reclassement 2009, le salaire de décembre avant la fête de noël. Toujours selon le porte-parole, "le directeur général bien qu'ayant les ressources financières disponibles, préfère nous payer après pressions et nos grèves n'ont jamais été une préoccupation pour lui. Il a, à la limite, du mépris pour nous". Le commandant Karim Coulibaly, Directeur général de l'Arstm que nous avons rencontré a réfuté toutes les accusations proférées contre lui. "J'attends qu'ils me présentent les preuves de la gestion opaque dont ils m'accusent. Depuis fin 2004 que je suis aux commandes de l'institution, ils procèdent par des tracts, des informations fausses pour mobiliser plus de monde à se rallier à eux". Concernant leurs différents points de revendications qui étaient au nombre de 4 au départ, trois ont été réglées. A savoir le reliquat congé, le salaire de décembre et l'élection de délégué. Le Directeur général ne comprend donc pas que d'autres points de revendications viennent s'ajouter au fur et à mesure. Concernant la revalorisation salariale, Karim Coulibaly s'est voulu clair "Ce problème perdure depuis 2002. Je n'étais pas encore Directeur général et depuis 1994, l'école a un déficit budgétaire d'environ 1 milliard 700 millions de francs. Alors, je leur ai proposé qu'on réfléchisse à des solutions pour régler la situation, compte tenu du contexte de crise. Je les attends toujours pour discuter", affirme-t-il. S'agissant de la présence des corps habillés, il souligne "Cela fait 2 semaines que les grévistes ont bloqué le portail. Alors, j'ai fait venir les policiers pour ouvrir le portail afin que le service continue et que la sécurité des personnes désireuses de travailler soit assurée. Les policiers n'ont brusqué personne, ils peuvent le témoigner", a t-il tenu à préciser. Une rencontre initiée par Dr Diabaté, chef du cabinet du ministre du Transport entre les grévistes et la direction générale ce jour, à 11 heures, nous situera sur le dénouement de l'affaire. Cependant, aux dernières nouvelles, les grévistes auraient refusé de participer à cette rencontre. Rappelons que les grévistes parmi lesquels le corps enseignant et le personnel administratif, observent un arrêt de travail depuis le 14 décembre 2009.
Mahi Mikeumeuné (Stagiaire)