Rencontre chef de l`Etat-médecins, hier : Gbagbo lève toutes les sanctions

Le chef de l'Etat a reçu, hier, dans la soirée les syndicats de la santé. Selon Dr Atté Boka, la rencontre a été initiée par le Forum des religieux. Plusieurs responsables dudit Forum, dont Monseigneur Kutwa, l'Imam Idriss Koudous, ont pris une part active à l'audience qui visait à créer un climat apaisé et décrispé entre le chef de l'Etat et les syndicats de la santé qui ont observé récemment une grève. Ce qui avait valu la réquisition de l'armée par le président de la République afin de mettre les grévistes au pas. Toujours selon Dr Atté, porte-parole du directoire des syndicats de la santé que nous avons joint au téléphone, le chef de l'Etat a consenti à lever toutes les sanctions qu'il avait prises à l'encontre des syndicats. Il a aussi levé la suspension qu'il avait arrêtée à l'encontre des dossiers concernant le profil de carrière et le statut particulier faisant partie des revendications. Le chef de l'Etat, a précisé Dr Atté, a donc permis la poursuite des négociations pour que les différentes recommandations aboutissent. Pour ce faire, Laurent Gbagbo, a-t-il dit, a souhaité que les négociations soient poursuivies avec ses plus proches collaborateurs sous le contrôle des religieux. "Les portes de la présidence vous sont ouvertes et vous pouvez me saisir pour tout blocage", aurait ajouté le président. "La grève demeure suspendue", a indiqué notre interlocuteur pour qui seule une Assemblée générale peut prononcer la levée du mot d'ordre de grève. "Le directoire des syndicats de la santé doit d'abord faire le bilan et l'Assemblée générale décidera de la levée de la grève. Nous sommes d'accord pour aller à l'apaisement. Le chef de l'Etat a aussi donné des instructions au ministre de l'Economie et des finances pour que tous les salaires qui ont commencé à être payés depuis le 31 décembre soient effectivement payés". Ainsi donc, le chef de l'Etat vient de répondre favorablement aux revendications des médecins et agents de la santé. Si seulement, il s'y était pris tôt, cette grève n'aurait pas eu lieu et les Ivoiriens n'auraient pas connu tous les désagréments vécus pendant toute une semaine de débrayage des hommes en blouse blanche.
Diarrassouba Sory