A quel jeu joue Sagem sécurité ? Que se passe t-il au juste entre Sagem, la Primature et le chef de l'Etat ? On a souvent accusé Laurent Gbagbo d'être à l'origine des retards du processus électoral. Le blocage de l'opération du ré-enrôlement en est une illustration.
Cette opération devrait à la vérité démarrer depuis la mi-décembre. Toutes les dispositions ont été prises par la Cei et l'Ins. Mais les agents de Sagem qui détiennent les valisettes ont pointé absents. Raison invoquée, Sagem réclame à l'Etat de l'argent conformément aux clauses du contrant qui les lie et auquel la Cei est totalement étrangère. Depuis la mi-décembre jusqu'à ce jour, Gbagbo et son Premier ministre étaient donc au fait de cette situation. Mais apparemment rien n'a été fait pour résoudre le problème. Et pourtant, tous deux savent que la Côte d'Ivoire est engagée dans une course contre la montre et que toutes les questions liées au processus électoral doivent être traitées avec diligence. Car, comment comprendre que ce problème crucial soit laissé de côté et que le chef de l'Etat puisse s'autoriser, dans la même période, à débourser des centaines de millions pour décorer en grande pompe des footballeurs ghanéens ? Par ailleurs, un Etat peut-il accepter qu'un partenaire technique avec qui il a signé un contrat puisse lui imposer pareil chantage ? Et si finalement le jeu de Sagem arrangeait certains calculs politiciens de ceux qui souhaitent encore le report des élections ?
Akwaba Saint Clair
Cette opération devrait à la vérité démarrer depuis la mi-décembre. Toutes les dispositions ont été prises par la Cei et l'Ins. Mais les agents de Sagem qui détiennent les valisettes ont pointé absents. Raison invoquée, Sagem réclame à l'Etat de l'argent conformément aux clauses du contrant qui les lie et auquel la Cei est totalement étrangère. Depuis la mi-décembre jusqu'à ce jour, Gbagbo et son Premier ministre étaient donc au fait de cette situation. Mais apparemment rien n'a été fait pour résoudre le problème. Et pourtant, tous deux savent que la Côte d'Ivoire est engagée dans une course contre la montre et que toutes les questions liées au processus électoral doivent être traitées avec diligence. Car, comment comprendre que ce problème crucial soit laissé de côté et que le chef de l'Etat puisse s'autoriser, dans la même période, à débourser des centaines de millions pour décorer en grande pompe des footballeurs ghanéens ? Par ailleurs, un Etat peut-il accepter qu'un partenaire technique avec qui il a signé un contrat puisse lui imposer pareil chantage ? Et si finalement le jeu de Sagem arrangeait certains calculs politiciens de ceux qui souhaitent encore le report des élections ?
Akwaba Saint Clair