La cérémonie traditionnelle de présentation de vœux des Corps constitués au Chef de l'Etat a enregistré hier, entre autres le passage de l'armée de Côte d'Ivoire devant M. Laurent Gbagbo pour exprimer ce qu'elle attend en 2010. Contrairement à ce qu'il nous est donné d'entendre et de voir jusque-là, le discours du général Mangou Phillipe, Chef d'état-major des Forces de Défense et de Sécurité, parlant au nom de tous les corps, était des plus interpellateurs.
Hier, Mangou a eu un discours novateur, en ce sens qu'il tend à replacer l'armée au-dessus des clivages politiques, à la disposition de tout le peuple. Le rôle de l'armée au bénéfice de la nation sera d'autant plus propice que si des élections propres et libres dotent la Côte d'Ivoire d'un nouveau président légitime. C'est sans doute pour cela que le général Mangou, reconnaissant et se félicitant des avancées dues à l'accord politique de Ouagadougou, exhorte le Chef de l'Etat à permettre la tenue des élections en cette année 2010 : "… Excellence Monsieur le Président de la République, dans ces conditions, nous pouvons alors dire avec vous que nous n'attendons plus que les élections. Ces échéances, qui ouvrent des perspectives nouvelles et prometteuses, sont d'une importance capitale pour la vie de la nation. Elles doivent donc être organisées dans un climat sécurisé, apaisé et convivial, pour éviter une autre crise qui pourrait être fatale à notre chère patrie… " Ceci est le cri d'un chef militaire qui a dirigé le théâtre des opérations. La sortie d'hier tranche d'avec les autres sorties antérieures dans lesquelles les observateurs retiennent souvent une quasi allégeance de l'armée à un clan, au seul Chef de l'Etat contre le reste des citoyens qui sont (extrême frustration) à des moments traités de fauteurs de trouble, pour peu qu'ils veulent exprimer une idée contraire à celle du Chef de l'Etat qui se trouve être le candidat d'un parti.
Des élections propres cette année
Maintenant que les candidatures sont déclarées et que chaque camp affûte ses armes pour la conquête du pouvoir, il serait vraiment dommage si l'armée qui vit grâce aux moyens des contribuables, ne se mette pas au-dessus des chapelles. Ayant sans doute compris son devoir de rachat vis-à-vis des éventuels frustrés de ses discours antérieurs, le général Mangou, patron des Forces de Défense et de sécurité, a bien voulu se faire rassurant: "… Aussi, nous, Policiers, Gendarmes, Militaires, Agents des Douanes et des Eaux et Forêts, soucieux du bien-être des Ivoiriens, voudrons ici même, réaffirmer notre ferme volonté d'assurer, en toute impartialité, avec abnégation et professionnalisme, la sécurisation des échéances électorales... La volonté de se mettre au service de tous les Ivoiriens sans distinction de bord politique, ni d'origine transparait clairement. Tout comme l'envie de voir prendre fin la situation sociopolitique floue dans laquelle nage le pays depuis 2005. Il était vraiment temps.
Une armée désormais impartiale
L'armée ne s'arrête pas là. Elle a clairement exprimé au Chef de l'Etat qu'elle n'entend plus être à la disposition d'un seul clan, encore moins d'un seul individu, d'un seul candidat, fût-il le Président de la République. Les Forces de Défense et de Sécurité, par la bouche du général Mangou, l'ont fait savoir " Persuadés que vous ne ménagerez aucun effort pour garantir le bon déroulement de ces élections qui constituent le dénouement du dialogue direct, nous vous réitérons notre fidélité, notre loyauté et notre entière disponibilité en votre qualité de Président de la République et Chef de l'Etat ". Il serait quelque peu hasardeux de soutenir que le Chef de l'Etat et l'armée ne parlent plus le même langage, mais force est de reconnaître que l'armée a officiellement rappelé à M. Gbagbo, hier, qu'elle ne voudrait plus du tout se mettre dans la peau de soutien à un seul camp.
EDDY PEHE
Hier, Mangou a eu un discours novateur, en ce sens qu'il tend à replacer l'armée au-dessus des clivages politiques, à la disposition de tout le peuple. Le rôle de l'armée au bénéfice de la nation sera d'autant plus propice que si des élections propres et libres dotent la Côte d'Ivoire d'un nouveau président légitime. C'est sans doute pour cela que le général Mangou, reconnaissant et se félicitant des avancées dues à l'accord politique de Ouagadougou, exhorte le Chef de l'Etat à permettre la tenue des élections en cette année 2010 : "… Excellence Monsieur le Président de la République, dans ces conditions, nous pouvons alors dire avec vous que nous n'attendons plus que les élections. Ces échéances, qui ouvrent des perspectives nouvelles et prometteuses, sont d'une importance capitale pour la vie de la nation. Elles doivent donc être organisées dans un climat sécurisé, apaisé et convivial, pour éviter une autre crise qui pourrait être fatale à notre chère patrie… " Ceci est le cri d'un chef militaire qui a dirigé le théâtre des opérations. La sortie d'hier tranche d'avec les autres sorties antérieures dans lesquelles les observateurs retiennent souvent une quasi allégeance de l'armée à un clan, au seul Chef de l'Etat contre le reste des citoyens qui sont (extrême frustration) à des moments traités de fauteurs de trouble, pour peu qu'ils veulent exprimer une idée contraire à celle du Chef de l'Etat qui se trouve être le candidat d'un parti.
Des élections propres cette année
Maintenant que les candidatures sont déclarées et que chaque camp affûte ses armes pour la conquête du pouvoir, il serait vraiment dommage si l'armée qui vit grâce aux moyens des contribuables, ne se mette pas au-dessus des chapelles. Ayant sans doute compris son devoir de rachat vis-à-vis des éventuels frustrés de ses discours antérieurs, le général Mangou, patron des Forces de Défense et de sécurité, a bien voulu se faire rassurant: "… Aussi, nous, Policiers, Gendarmes, Militaires, Agents des Douanes et des Eaux et Forêts, soucieux du bien-être des Ivoiriens, voudrons ici même, réaffirmer notre ferme volonté d'assurer, en toute impartialité, avec abnégation et professionnalisme, la sécurisation des échéances électorales... La volonté de se mettre au service de tous les Ivoiriens sans distinction de bord politique, ni d'origine transparait clairement. Tout comme l'envie de voir prendre fin la situation sociopolitique floue dans laquelle nage le pays depuis 2005. Il était vraiment temps.
Une armée désormais impartiale
L'armée ne s'arrête pas là. Elle a clairement exprimé au Chef de l'Etat qu'elle n'entend plus être à la disposition d'un seul clan, encore moins d'un seul individu, d'un seul candidat, fût-il le Président de la République. Les Forces de Défense et de Sécurité, par la bouche du général Mangou, l'ont fait savoir " Persuadés que vous ne ménagerez aucun effort pour garantir le bon déroulement de ces élections qui constituent le dénouement du dialogue direct, nous vous réitérons notre fidélité, notre loyauté et notre entière disponibilité en votre qualité de Président de la République et Chef de l'Etat ". Il serait quelque peu hasardeux de soutenir que le Chef de l'Etat et l'armée ne parlent plus le même langage, mais force est de reconnaître que l'armée a officiellement rappelé à M. Gbagbo, hier, qu'elle ne voudrait plus du tout se mettre dans la peau de soutien à un seul camp.
EDDY PEHE
