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Politique Publié le jeudi 7 janvier 2010 | Le Mandat

Après 10 ans de règne calamiteux : Le FPI prépare 10 ans de règne sanglant

Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo n’est pas prêt à lâcher aussi facilement le pouvoir bien qu’il soit un président impopulaire. Et cela risque de produire des étincelles.

La Côte d’Ivoire a souffert et continue de souffrir sous la refondation au point où l’on en vient à se demander si ce n’est une punition infligée par le ciel aux ivoiriens. Car, depuis le coup d’Etat de 1999, c’est une succession de vent de malheur qui souffle sur le pays d’Houphouët Boigny. Ce pays jadis envié dans la sous-région ouest-africaine et même dans le monde pour son hospitalité légendaire et sa culture de paix, est aujourd’hui infréquentable. La Côte d’Ivoire est défigurée et coupée en deux. Pour qu’on n’en arrive là, il avait fallu que le Fpi fasse une entrée fracassante au palais présidentiel après une élection reconnue par Laurent Gbagbo comme étant calamiteuse. La terre d’ivoire a été souillée du sang de ses enfants, des ivoiriens ont succombé aux balles assassines du régime militaire parce qu’ils ont été envoyés dans la rue pour, dit-on, prendre le pouvoir. « Le pouvoir se trouve dans la rue » a avait affirmé Laurent Gbagbo. Pour des assoiffés du pouvoir, des milliers d’ivoiriens ont perdu la vie. Se souciant peu de cela, le régime Fpi, par la voix de son mentor, n’a pas hésité à laisser entendre : « mille morts à gauche, mille morts à droite, nous on avance ». Sur le corps des ivoiriens, le Fpi a avancé droit à la présidence pour s’emparer du fauteuil présidentiel. Peu après, il est découvert un charnier à Yopougon. Jamais la Côte d’Ivoire n’avait connu une telle horreur. Mais les ivoiriens étaient loin de se douter que c’était le début d’une interminable aventure calamiteuse.

Fpi, un régime sanguinaire

Le sang, le sang et la mort ! C’est tout ce que le régime Fpi a servi en dix ans de règne aux ivoiriens. Alors que le Pdci sous Houphouët et Bédié, demandait la sueur des ivoiriens pour construire le pays, le Fpi à son tour demande le sang pour refonder. Refonder quoi ? Nous nous posons la question. Parce qu’après avoir fini de tuer tous les Ivoiriens, on se demande bien comment ce pays pourra être refondé. La présence du Fpi à la tête du pouvoir d’Etat a fait beaucoup de mal à ce pays. Deux ans après l’accession calamiteuse des refondateurs au pouvoir, la Côte d’ Ivoire est frappée par la plus grande crise de son histoire. Un coup d’Etat manqué qui s’est transformé en rébellion. Cette guerre n’a pu être évitée alors que le régime de Laurent Gbagbo, à en croire certains de ses propres propos, n’a pas été surpris par cette attaque. Alors que le chef de l’exécutif avait la possibilité de discuter avec les rebelles pour éviter un bain de sang et le massacre de pauvres innocents, Laurent Gbagbo avait choisi de sortir l’épée pour l’épée. Mettant ainsi en péril la vie de millions d’ivoiriens. Là encore, sous la refondation le sang a coulé. Pour justifier cette chienlit et la situation désastreuse dans laquelle le Fpi a plongé ce pays, Laurent Gbagbo évoque sa propre naïveté. Oui, vous avez bien entendu : le chef de l’Etat dit qu’il a été naïf. Les déchets toxiques, les escadrons de la mort, la mort et la disparition de journalistes, le pillage des ressources générées par le café et le cacao, la gabegie, les tueries de mars 2004 etc… sont-ils aussi le fruit de la naïveté ? L’on se le demande bien. Le constat est que le pouvoir Fpi est entaché de sang depuis son accession à la magistrature suprême jusqu’aujourd’hui. Après donc 10 ans de gestion calamiteuse sans élection, que nous réserve le pouvoir Fpi les jours à venir ?

10 ans de règne sanglant à craindre

Les prémices d’une autre situation calamiteuse et sanglante sous le régime de Laurent Gbagbo sont de plus en plus perceptibles. La soif du pouvoir de ce régime qui a plongé la Côte d’Ivoire dans une crise inédite, semble toujours l’habiter. En effet, avant même la tenue d’élections justes et transparentes, ouvertes à tous, le Fpi sort un slogan bidon, « On gagne ou on gagne ». Une manière certainement de faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que par tous les moyens, il compte se maintenir au pouvoir. Une disposition sécuritaire accrue est de mise. Quand on sait que le Fpi est un parti minoritaire, même ajouté à la mouvance présidentielle, il va sans dire qu’il faut s’attendre à des évènements tumultueux, à des troubles dans le pays. Parce qu’à coup sûr, il n’hésitera pas à s’appuyer sur l’armée pour confisquer le pouvoir comme n’a pas manqué d’affirmer le président Henri Konan. Les chars ne sont presque plus en caserne. On les retrouve à presque tous les coins de rue d’Abidjan. Selon certaines informations, des hommes en arme font des descentes inopinées dans des quartiers précaires pour intimider les populations. Une atmosphère de terreur s’installe déjà. Dans les ‘’parlements’’ et ‘’agoras’’ où se réunissent les partisans de Laurent Gbagbo, l’on tient des propos haineux et donne dans la provocation. Plus nous approchons les élections, le chef de l’Etat devient de plus en plus menaçant. Manquant certainement de sérénité, il devient allergique à tout mouvement de protestation. Des grévistes voient leur salaire suspendu pendant que d’autres sont jetés en prison. Le candidat de la mouvance présidentielle, lui également, donne dans la provocation. « Il n’y a rien en face. S’il n’y a pas d’élections il n’y aura rien. Ils peuvent faire quoi » ? Autant de propos du chef de l’Etat à l’attention de ses adversaires pour les pousser à la révolte ; de sorte à créer le désordre pour ne pas aller aux élections. Il n’a pas hésité à mettre également en garde contre tout soulèvement pour contester le résultat des futures élections. C’est ce qui a amené certaines presses à affirmer que Laurent Gbagbo est sur les traces de feu le Général Guéi. C’est dire qu’avec les élections qui s’annoncent, il ne sera pas étonnant de voir le scénario de 2000 se reproduire avec, cette fois, Laurent Gbagbo dans le rôle du tyran. La situation sera d’autant plus difficile s’il arrivait à se maintenir au pouvoir par les armes. A ce moment-là, on pourrait s’attendre à une véritable chasse aux sorcières. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les refondateurs sont très rancuniers. Ce, à l’image de leur chef qui n’a pas hésité à brandir l’épée contre l’épée avec la rébellion. Pis, au moment où il était en pleine discussion avec Soro et ses hommes, il a fait envoyer des avions de guerre pour bombarder les positions des forces nouvelles. Aujourd’hui, on entend parler de désarmement par les armes. Comme pour dire, ce régime est toujours animé d’un esprit belliqueux et n’attend que l’occasion lui soit donnée pour instaurer la chienlit. Alors, il ne faudrait pas être étonné de vivre encore 10 années sanglantes sous la refondation au cas où il arrivait à se maintenir au pouvoir. Parce ce que sous ce régime la période du mandat présidentiel est passé de 05 à 10 ans.

Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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