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Politique Publié le jeudi 7 janvier 2010 | Notre Voie

Première journée de présentation des vœux au chef de l’Etat - Le Nonce apostolique aux hommes politiques : “Prenez l`engagement de respecter le verdict des urnes”

La première journée de présentation des vœux au chef de l’Etat a été marquée, hier, par des échanges entre, d’une part, le corps diplomatique et le chef de l’Etat et, d’autre part, entre les militaires et Laurent Gbagbo.

Pour la première journée de présentation traditionnelle des vœux au chef de l’Etat, le président Laurent Gbagbo a reçu, hier, le Premier ministre, les présidents d’institution, le corps diplomatique et les Forces de défense et de sécurité (FDS). Cette première journée a été marquée par un échange d’allocutions entre d’une part, le président de la République et le corps diplomatique, et d’autre part, entre le chef de l’Etat et les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Le Nonce apostolique, Mgr Ambroise Madtha, doyen du corps diplomatique, dans son intervention s’est attardé sur la situation socio politique. Il estime que, «malgré tant d’efforts au niveau politique, la paix si désirée tarde à venir définitivement, le développement économique et social ne reprend pas et le niveau de pauvreté ne cesse d’accroître». Comment, dira le Nonce apostolique, «ne pas penser à tant de personnes et de familles éprouvées par les difficultés et incertitudes de cette crise ?» Aussi souhaite-t-il que cette année 2010 soit la bonne pour l’organisation effective des élections. Mais il a surtout invité les candidats à «prendre un engagement ferme d’accepter les résultats des urnes». En ce qui concerne le général de division Philippe Mangou, chef d’Etat-major des armées, qui est intervenu au nom des FDS, il a fait le point des actions menées pas les FDS au cours de l’année écoulée et qui, selon lui, n’auraient pas été possibles sans l’accord politique de Ouagadougou initié par le Président Gbagbo. C’est pourquoi il a tenu à rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat pour sa «clairvoyance et son courage politique».

Le chef d’Etat-major a ensuite réaffirmé le soutien de son institution à cet accord. Le général Mangou s’est aussi félicité de l’imminence des élections et a affiché la détermination des FDS à jouer leur partition en toute responsabilité en termes de sécurisation des élections. A cet effet, il a annoncé le déploiement de 8000 personnels des FDS des 1ère et 2ème catégories sur toute l’étendue du territoire national à quelques jours de l’ouverture de la campagne. Mais le général Mangou ne s’est pas qu’appesanti sur l’organisation des élections dans un climat de sérénité et de sécurité totale. Il s’est aussi préoccupé de l’organisation du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire. A ce niveau aussi, le chef d’Etat-major a assuré le président de la République de la volonté des FDS à prendre pleinement leur part dans la réussite de cet évènement majeur pour notre pays. Répondant au Nonce apostolique en premier, le président Gbagbo a tenu, d’entrée de jeu, à exprimer son agacement devant les grèves à répétition dans l’administration. Alors que, sous sa présidence, la masse salariale a doublé. «J’ai été juste et généreux. Mais c’est parce que j’avais quelque chose à partager. Aujourd’hui, je n’ai plus rien à partager du fait de la crise. Et donc, pour que j’ai demain un peu plus à partager, il faut qu’on attende la fin du point d’achèvement», a indiqué le chef de l’Etat. Parlant des élections, le président Gbagbo pense qu’il faut organiser les élections de manière à ce qu’elles ne conduisent pas à une autre guerre. Le chef de l’Etat a expliqué que, si depuis 10 ans qu’il est au pouvoir il n’y pas eu d’élections présidentielles alors que le mandat est de 5 ans, c’est qu’il y a problème. Et qu’il est important de tenir compte de ce problème. Et ce problème, selon le président Gbagbo, c’est qu’il y a des Ivoiriens qui ont estimé qu’ils étaient laissés pour compte. Et ça a été l’une des raisons de la guerre. Or, selon le chef de l’Etat, partout, des ivoiriens se plaignent de ce qu’ils se sont fait enrôler et ils ne figurent pas sur la liste électorale. «Si notre volonté est que tous les Ivoiriens identifiés soient sur la liste ne serait-ce que pour avoir leur carte nationale d’identité, il faut le dire et moi, je le dis. Mais il faut aussi que tous les étrangers qui se sont indûment inscrits sur la liste en sortent», a expliqué le chef de l’Etat. Aussi a-t-il instruit le Premier ministre à l’effet qu’il fasse diligence pour que tout cela soit fait avant les élections de sorte qu’aucun Ivoirien ne se sente exclu.

Se tournant vers les FDS, le président Gbagbo a félicité le chef d’Etat-major et tous les corps d’armée pour le travail effectué au cours de l’année écoulée. Notamment l’administration militaire installée à l’Ouest du pays pour enrayer les agressions meurtrières. «Depuis que cette administration a été installée, il n’y a plus d’agression. Elle a donc rempli sa mission», a estimé le président de la République. Les mêmes félicitations ont été adressées au CeCOS qui a considérablement réduit la criminalité à Abidjan. Le chef de l’Etat a même projeté d’étendre le CeCOS sur toute l’étendue du territoire national.

Par ailleurs, Laurent Gbagbo a félicité les FDS pour leur loyauté, non à son endroit en tant que citoyen Gbagbo, mais en tant que celui qui incarne pour le moment les institutions de la république.

A l’endroit de ceux qui nuitamment parcourent les casernes pour demander aux militaires de se soulever contre lui, il a rappelé que l’avenir de la Côte d’ivoire et même de l’Afrique ne se trouve pas dans les coups d’Etat. Sinon ce continent serait très développé, tellement il a connu des coups d’Etat. Parlant du cinquantenaire, le président Gbagbo a indiqué que ce qui sera le plus important, c’est le colloque qu’il va organiser sur les 50 ans de la Côte d’Ivoire. «Qu’est-ce que nous avons fait de nos 50 ans ? Est-ce que nous avons construit une économie solide ou nous avons continué à tendre la main ? Est-ce que nous avons mis en place notre propre défense ou nous allons toujours compter sur les autres ? Est-ce que nous produisons ce que nous consommons ?”

Pour le président Gbagbo, le colloque doit pouvoir permettre de répondre à toutes ces questions vitales pour l’avenir de notre pays, mais aussi pour toute l’Afrique. C’est pourquoi il compte associer les autres pays africains à ce colloque. Et, pour lui, l’armée aura son mot à dire lors de ce colloque. «Je vais vous autoriser à parler, car il s’agit de l’avenir de notre pays commun», a indiqué Laurent Gbagbo. A la suite des FDS, les préfets de région ont présenté leurs vœux au chef de l’Etat. C’est par eux que le première journée a pris fin. La présentation des vœux se poursuit aujourd’hui avec notamment les confessions religieuses.

Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
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