Vœux du nouvel an - Gbagbo veut des élections propres

Le mercredi et le vendredi derniers le Chef de l’Etat, le Président Laurent Gbagbo a reçu les vœux de la nation au Palais présidentiel au Plateau. Lors de ces différentes rencontres avec les corps constitués et les différentes couches socioprofessionnelles, le Président Gbagbo a parlé aux Ivoiriens. Comme à son habitude, son speech a été franc et direct. Montrant du coup qu’il est foncièrement attaché aux valeurs démocratiques. Pour lui, la seule voie de sortir des coups d’Etat en Afrique, c’est d’embrasser la démocratie. « L’Europe a fait beaucoup de coups d’Etat et beaucoup de guerre. C’est parce que cela n’a rien apporté qu’elle s’est convertie à la démocratie » a confirmé le Chef de l’Etat. Mieux a-t-il dit « si les coups d’Etat apportaient la prospérité, l’Amérique latine et l’Afrique seraient des continents très développés ». Le Premier des Ivoiriens ne croit pas si bien dire quand il lance à la face de ceux qui sont abonnés aux putschs. «Tournez le dos aux coups d’Etat ». Son Excellence. Laurent Gbagbo à l’occasion des vœux du nouvel an, a aussi saisi la perche pour saluer les FDS. « Je voudrais saluer tous ceux qui ont été nommés et depuis le jour de leur nomination nous n’avons plus eu de crise. L’Avenir de l’Afrique ne se trouve pas dans les coups d’Etat » a indiqué le patron du palais présidentiel. Quelle grande leçon d’humilité pour un homme qu’on veut coûte que coûte pousser à bout afin que s’organise la chienlit. Gbagbo sait là où il va, il sait là où il se tient. C’est pourquoi toutes ses sorties dérangent au point où certaines personnes qui n’ont pas encore compris qu’un homme politique se construit, navigueront à vue. Gbagbo Laurent a appris la politique. Il le dit lui-même. « Je ne suis pas venu à la politique sur un coup de tête. C’est parce que certains événements m’ont marqué comme l’incarcération de monsieur Koffi Gadeau que je suis venu à la politique » avait-il dit il ya quelques années. Si jusque-là, ses ennemis intérieurs comme extérieurs n’arrivent pas à le cerner c’est parce qu’il a pris le temps d’étudier nos colonisateurs. Ces derniers ont toujours eu les mêmes manières d’imposer leurs hommes (le cas Bokassa est patent. Récemment Idriss Débi a failli payer pour son outrecuidance). Le Président Gbagbo les connaissant mieux à chaque fois, a su éviter leurs pièges. C’est pourquoi, il est à féliciter. La crise ivoirienne a trop duré. Les Ivoiriens doivent comprendre que nous devons allez aux élections. Mais pas à n’importe quelles élections. Des élections propres et transparentes. Tel est le souhait le plus ardent du « Woody » de Mama, qui démontre ainsi qu’il est un grand démocrate.
Claude Lauren