Les cérémonies de présentation de vœux se suivent et se ressemblent. Avant-hier, premier jour de la cérémonie, devant les militaires et le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a clairement annoncé sa volonté de retarder le processus de sortie de crise. Avec des déclarations du genre: « (…) On ne peut pas aller aux élections comme cela; avec des solutions bancales! On a trop souffert. (…)A un moment donné, des gens ont estimé qu’ils étaient des laisser- pour compte ; qu’ils n’étaient pas considérés comme des Ivoiriens à part entière dans leur pays. C’est l’un des fondements de la crise ivoirienne (…).
Il faut que nous aidions la CEI à aller vite, mais bien. Le croisement physique marche bien. Mais, il faut que tous les Ivoiriens qui ont été identifiés soient sur la liste électorale ; et que les étrangers en sortent. Il ne faut pas de confusion de rôle. S’il y a un problème sur un cas, il faut que la CEI transmette le dossier à la Justice (…),
Je demande au Premier Ministre de faire un dernier effort pour que la fin ne gâte pas le tout. Il faut que les Ivoiriens soient inscrits pour que, non seulement, ils votent, mais aussi, pour qu’ils aient leurs cartes d’identité. Je ne veux pas qu’on fasse semblant de sortir de la crise. Une fois qu’on a publié les résultats des élections, il faut qu’ils soient imparables. Monsieur le Premier Ministre, je vous y engage (…)».
Hier, deuxième jour, en présence des dignitaires religieux, il a remis le couvert. Morceaux choisis: « (…) Aujourd’hui, nous assistons à un affaissement moral de la société. On a l’impression qu’il n’ y a plus de valeurs. (…) Les temps de guerre sont le temps des médiocres. Les temps de guerre sont les temps où les médiocres prennent le pas sur les autres. Le soldat soudard qui a l’épée en main devient chef (…) ». Certains observateurs peuvent plaider ‘’le doute’’ pour Laurent Gbagbo et ses partisans. Parce que ce dernier s’est bien garder de citer, encore moins de nommer qui que ce soit. Mais tous ceux qui savent lire entre les lignes savent très bien de qui Gbagbo parle, à tout le moins à qui il fait allusion lorsqu’il soutient ces propos. Pour le reste, il a demandé aux leaders religieux de s’en tenir à leur rôle d’homme de Dieu qui consiste à être des pédagogues: « (…) Cela n’est pas bon. Ne faites pas campagne. J’appelle les uns et les autres à la retenue. Vous n’êtes pas des citoyens ordinaires. Priez pour le pays et vos candidats, mais ne vous lancez pas dans les batailles politiques» leur t-il dit. Mais bien avant, il a tenu à leur dire merci pour leur implication dans le dénouement de la grève des médecins. Sans toutefois faire de quartiers aux hommes en blouse: « (…) On a l’impression qu’il ne veulent pas comprendre la situation générale et qu’ils sont arc-boutés sur leurs conditions et mettent en péril la santé des Ivoiriens» a dit Gbagbo pour justifier la suspension des salaires des médecins grévistes.
Yves M. Abiet
Il faut que nous aidions la CEI à aller vite, mais bien. Le croisement physique marche bien. Mais, il faut que tous les Ivoiriens qui ont été identifiés soient sur la liste électorale ; et que les étrangers en sortent. Il ne faut pas de confusion de rôle. S’il y a un problème sur un cas, il faut que la CEI transmette le dossier à la Justice (…),
Je demande au Premier Ministre de faire un dernier effort pour que la fin ne gâte pas le tout. Il faut que les Ivoiriens soient inscrits pour que, non seulement, ils votent, mais aussi, pour qu’ils aient leurs cartes d’identité. Je ne veux pas qu’on fasse semblant de sortir de la crise. Une fois qu’on a publié les résultats des élections, il faut qu’ils soient imparables. Monsieur le Premier Ministre, je vous y engage (…)».
Hier, deuxième jour, en présence des dignitaires religieux, il a remis le couvert. Morceaux choisis: « (…) Aujourd’hui, nous assistons à un affaissement moral de la société. On a l’impression qu’il n’ y a plus de valeurs. (…) Les temps de guerre sont le temps des médiocres. Les temps de guerre sont les temps où les médiocres prennent le pas sur les autres. Le soldat soudard qui a l’épée en main devient chef (…) ». Certains observateurs peuvent plaider ‘’le doute’’ pour Laurent Gbagbo et ses partisans. Parce que ce dernier s’est bien garder de citer, encore moins de nommer qui que ce soit. Mais tous ceux qui savent lire entre les lignes savent très bien de qui Gbagbo parle, à tout le moins à qui il fait allusion lorsqu’il soutient ces propos. Pour le reste, il a demandé aux leaders religieux de s’en tenir à leur rôle d’homme de Dieu qui consiste à être des pédagogues: « (…) Cela n’est pas bon. Ne faites pas campagne. J’appelle les uns et les autres à la retenue. Vous n’êtes pas des citoyens ordinaires. Priez pour le pays et vos candidats, mais ne vous lancez pas dans les batailles politiques» leur t-il dit. Mais bien avant, il a tenu à leur dire merci pour leur implication dans le dénouement de la grève des médecins. Sans toutefois faire de quartiers aux hommes en blouse: « (…) On a l’impression qu’il ne veulent pas comprendre la situation générale et qu’ils sont arc-boutés sur leurs conditions et mettent en péril la santé des Ivoiriens» a dit Gbagbo pour justifier la suspension des salaires des médecins grévistes.
Yves M. Abiet