Matca - Christophe Vanié (candidat malheureux aux élections) : “L`administrateur provisoire n`a pas joué franc-jeu dans ces élections”

La crise qui prévaut depuis quelque temps à la Mutuelle d'assurances des taxis-compteurs d'Abidjan (Matca) est loin d'être finie. Les élections à la présidence du Conseil d'administration de la structure qui se sont tenues le 28 décembre dernier, ont déjà laissé apparaitre des fissures. En effet, Christophe Vanié, un des candidats malheureux aux élections, est monté, hier, au créneau, à Marcory, pour dénoncer les irrégularités qui ont eu lieu pendant l'élection qui a plébiscité Adama Coulibaly à la tête de la Matca, pour six ans. Président de l'Union nationale des transports terrestres et assimilés de Côte d'Ivoire, Vanie s'insurge contre l'administrateur provisoire qui "n'a pas été neutre" et qui, selon ses dires, "n'a pas joué franc jeu dans ces élections". A l'en croire, le listing des sociétaires ne leur a été remis que le jour des élections alors que "les textes disent que nous devons entrer en possession des listings 72h avant. Ce qui n'a pas été fait". De plus, il indique que "des propriétaires de taxis possédant des numéros et n'étant plus dans le secteur ont vu leur numéro de sociétaires octroyés à d'autres personnes". Il y a aussi le fait que des électeurs se sont retrouvés avec le même numéro. "Je me suis retrouvé dans la salle avec des électriciens qui ont pris part au vote et nous avons recensé 180 cas de fraude", a-t-il dénoncé. Pourquoi donc dénoncer cela maintenant ? Ce dernier répond qu'ils sont "maintenant en possession de nombreuses preuves qui prouvent que les élections ne se sont pas faites dans la transparence". Aussi déclare-t-il avoir saisi la Conférence internationale des marchés d'assurance (Cima) pour demander l'invalidité de ces élections. Il compte également, en association avec les autres syndicats, avoir recours à la justice ivoirienne pour qu'elle tranche, d'autant plus que sur les cinq candidats, il n'y a que deux qui ont signé le procès verbal. "Aujourd'hui, le taxi compteur est en train de mourir à Abidjan. De 12 000 sociétaires, nous sommes passés à 8 000. Nous demandons donc que les élections soient reprises et que l'Etat brise le monopole de la Matca", a-t-il souhaité.
Cinthia R Aka