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Politique Publié le mardi 12 janvier 2010 | Le Mandat

Injures, Accusations, Provocations, Complots… : Gbagbo vers un départ calamiteux

Injures, provocations, complots, accusations gratuites sans fondement. Voici les armes de Gbagbo pour semer le désordre dans le pays. Serait-ce parce qu’il veut partir comme il est venu, c’est-à-dire de manière calamiteuse que Laurent Gbagbo agirait ainsi ?

De source proche du camp présidentiel, Laurent Gbagbo aurait inscrit sa mort au pouvoir dans son programme secret de gouvernement. C’est pourquoi, le soi- disant homme fort de la Côte d’ivoire n’hésite pas à user de la force pour le règlement des litiges qui l’opposent à son peuple. Contre l’ex-rébellion, le Woody de Mama a fait sortir les avions de guerre de dernières générations. Plusieurs civiles ont donc trouvé la mort au cours de l’opération dignité en 2004. Les enseignants ont vu leurs salaires suspendus après une grève. Les médecins ont été menacés de radiation et d’emprisonnement. Les greffiers ont dû vite reprendre le boulot parce que Laurent Gbagbo a fortement menacé de les faire remplacer en recrutant d’autres personnes. Les menaces du chef de l’Etat à l’égard de son peuple sont souvent suivies d’injures et de moquerie. Face à l’opposition, le président de la République affiche un comportement dictatorial. A chacune de ses sorties publiques, Laurent Gbagbo insulte tout le monde. Non satisfait de cela, les proches des principaux opposants, sont accusés à tort et dans des affaires minutieusement montées de toutes pièces. L’Assureur Togba Bonaventure, enseignant, militant du Rassemblement des Républicains (Rdr), Koné Seydou et bien d’autres personnes ont été illégalement emprisonnés par le pouvoir en place sans motif réel. Aujourd’hui encore, ce sont les complots qui fusent de partout contre tous ceux qui ne sont pas favorables au maintien de Laurent Gbagbo au pouvoir sans les élections. Le président de la Cei, Beugré Mambé, soucieux d’organiser les élections dans le délai à lui imparti par le Cpc est aujourd’hui la cible des locataires du palais présidentiel. Un véritable complot qui, si l’on n’y prend garde, risque de l’emporter. En agissant ainsi, Laurent Gbagbo, conscient qu’il perdra les élections à travers les urnes, veut pousser les Ivoiriens à un soulèvement populaire qui conduira le pays dans un chaos indescriptible. Ainsi, la colère des ivoiriens poussera Laurent Gbagbo à fuir son pouvoir. Il n’aura pas à briguer un deuxième mandat gratuit. Le patron des refondateurs, après dix ans au pouvoir, pourra revenir encore se présenter comme candidat après que la Côte d’Ivoire aura retrouvé totalement la paix et la stabilité dans tous les domaines d’activités économiques. De la manière calamiteuse dont Laurent Gbagbo est arrivé au pouvoir, c’est de cette manière qu’il veut partir. C’est pourquoi depuis un certain temps, il pousse tous les ivoiriens à l’énervement pour les amener à se soulever contre son régime. Sinon, comment comprendre qu’un candidat qui part favori, selon tous les sondages, puisse tout mettre en œuvre pour saboter les élections, qui sont la véritable porte de sortie de la crise que connait le pays depuis son accession au pouvoir?

La présidentielle menacée

On ne le dira jamais assez : Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections. Ou alors il ne veut pas y aller avec Robert Mambé comme président de la Cei. C’est même un secret de polichinelle. Plusieurs fois annoncées et autant de fois reportées, les élections sont devenues sous la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo très insaisissables. La phobie de « l’enfant des élections » se justifie. En effet, l’homme a participé à deux (2) élections qu’il a toutes perdues. Concernant la deuxième, il s’est auto-proclamé vainqueur sur une radio étrangère après que la commission électorale a confirmé la victoire de Robert Guéi. Historien de formation, il sait tirer les leçons du passé. Il ne veut plus tenter l’aventure des urnes dont il connait le résultat. Après avoir donné des arguments (l’attaque d’une rébellion armée, la non affectivité du désarmement) pour se maintenir au pouvoir pendant dix ans. Il invente un autre alibi. Le fils de Mama sachant la tenue des élections proches, il veut créer la chienlit en éjectant Mambé de son fauteuil. Pour le faire, il actionne ses sbires comme Coulibaly Gervais, Blé Goudé. Une fois, Mambé demis de ses fonctions, un refondateur prendra le relais. Les militants du Fpi et ceux de l’opposition en collision dans les rues, imaginons les dégâts. Alors Koudou en profitera pour proclamer l’état d’insécurité et reportera les élections à une date ultérieure le temps de régler la crise. Pendant ce temps, il aura gagné quelques mois. Mais, avec ce qui commence, disons que les élections sont parties pour être compromises.

La cabale contre Mambé a commencé

Lorsque le Cadre permanent de concertation (Cpc) a arrêté le chronogramme pour gérer la sortie de crise, les ivoiriens s’étaient dit qu’après le dernier report du 29 Novembre 2009, l’espoir était encore permis, surtout que la date n’était pas aussi lointaine. Le débrayage des greffiers avait donné des sueurs froides à ceux qui souhaitaient voir se tenir les élections. Heureusement, la date de la fin du contentieux, quoique repoussée, offrait encore une issue pour aboutir à la date précise de la présidentielle. Dans ce contexte, les personnes qui étaient hostiles à la tenue effective de l’échéance électorale avaient du mal à trouver une occasion pour reporter encore une fois les élections. L’on peut le dire aujourd’hui, le poux a été trouvé sur la calvitie du président de la commission électorale indépendante, M. Beugré Mambé Robert. Les rumeurs avaient circulé sur son compte, avant qu’une déclaration au journal télévisé du Samedi 09 Janvier 2010, le clouent au pilori. Travail de professionnels. Jouer toujours sur l’esprit des Ivoiriens. Le camp présidentiel, la majorité présidentielle, le Front populaire ivoirien, s’acharnent sur Mambé. Il est accusé par ces tendances de manipuler le fichier électoral. Il lui est reproché d’introduire dans ledit fichier plus de 400.000 étrangers. Déjà la majorité présidentielle demande au conseil constitutionnel la destitution de Mambé et le réaménagement de la Cei, alors que le président du Fpi exige la démission du président de la Cei, pour rupture de confiance. Dans le fond, de quoi s’agit-il ? Le camp présidentiel, malgré tout le tapage autour du candidat-président, craint les élections. Ils ont usé de tous les subterfuges pour reporter les élections plus de six fois. Les frontistes savent bien que les Ivoiriens connaissent désormais leur manière de fonctionner. A l’approche du délai des dates, ils subissaient tellement la pression qu’il fallait trouver à tout prix quelque chose pour bloquer le processus. Et Mambé sera sacrifié. Purement et simplement. Il faut souhaiter que ce nouvel épisode de la sortie de crise en Côte d’Ivoire ne soit pas long, et que la majorité présidentielle ait le courage d’aller aux élections. L’on peut le dire, c’est tout de même honteux de toujours « créer » un blocage, et se débiner. Pour un « woody », ce n’est pas honorable. Franchement pas du tout.

Le syndrome Banny guette Mambé

Le président de la Cei, Robert Beugré Mambé serait-il sur des braises ardentes ? C’est ce que veut faire croire le camp présidentiel qui use toujours de subterfuge pour ne pas aller aux élections. Depuis le samedi dernier, un communiqué lu par le porte-parole de Laurent Gbagbo, Coulibaly Gervais a fait état de ce que le président de la CEI serait à la base d’une fraude organisée sur 429 000 personnes enrôlées illégalement. Pour enfoncer le clou, Charles Blé Goudé et ses camarades de la galaxie patriotique sont montés au créneau pour annoncer une rencontre aujourd’hui mardi afin de définir la conduite à tenir. S’agira-t-il de lâcher les « chiens de guerre » dans les rues comme ils en ont l’habitude de faire afin de pousser le président de la Cei vers la démission ? Sur ce sujet, le Premier ministre Guillaume Soro, s’est également plus ou moins montré solidaire du camp présidentiel. Car le communiqué lu par le porte-parole du chef du gouvernement fait état de ce qu’il faut détruire le matériel ayant servi à valider le cas de ces 429 000 personnes. A y voir de près, le cas Mambé qui a toujours été considéré comme un sous-fifre de l’opposition par le camp présidentiel ressemblerait à celui de Charles Konan Banny. Car Laurent Gbagbo et ses « ouailles », qui n’avaient jamais digéré la nomination de l’ancien Gouverneur de la BCEAO à la tête du gouvernement de réconciliation nationale comme premier ministre de consensus avaient, à cet effet, mis tout en œuvre pour le faire partir. Il est donc clair que si le pouvoir Fpi a réussi son premier combat diabolique contre Banny, l’habitude étant une seconde nature, il n’est pas exclu qu’il le refasse avec le président Mambé, que Gbagbo et les siens n’ont jamais soutenu. L’opposition, à l’image du RHDP et sa jeunesse n’entend pas se laisser faire. Car le ton a été donné hier à la Maison du Pdci. Faut-il s’attendre cette fois-ci à l’équilibre de la terreur ? Wait and see.

Les jeunes patriotes et milices du Fpi entrent en scène : Blé Goudé défie l’Onu

Les jours à venir s’annoncent des plus mouvementés. En effet, après l’accusation de fraude portée par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, contre le président de la Commission Electorale Indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, la tension monte dans les différents quartiers généraux. Notamment au sein de la galaxie patriotique avec à sa tête, le président du Cojep, Charles Blé Goudé. Profitant de cette occasion, ce dernier a fait une sortie sur les antennes de la télévision nationale pour accuser le président de la Cei de haute trahison et exiger sa mise aux arrêts. Il va jusqu’à affirmer que M. Robert Beugré Mambé a avoué avoir effectivement fraudé. N’importe quoi ! Comme si cela ne suffisait pas, ‘’le ministre de la rue’’, a lancé un appel à ses camarades et à tous les mouvements de soutien à Laurent Gbagbo à une rencontre aujourd’hui au palais de la culture de Treichville, afin de recevoir un mot d’ordre clair. Quand on sait la violence, les casses et la barbarie qui ont toujours couronné les sorties des jeunes patriotes, partisans de Laurent Gbagbo, il y a de fortes chances que cet appel lancé par Charles Blé Goudé au palais de la culture aboutisse à ces actes de vandalisme. Malgré les sanctions onusiennes qui pèsent sur lui, le leader des jeunes patriotes incite à un soulèvement et livre d’honnêtes citoyens à la vindicte populaire. Tout ceci pour saboter le processus électoral. Cela n’est rien d’autre qu’un défi lancé aux Nations Unies. Il foule ainsi aux pieds tous les principes de respect des droits humains si cher à la communauté internationale. Installant en outre un esprit de terreur au sein de la population. Il est donc temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités contre cet individu qui pourrait constituer encore un danger pour le processus électoral en cours et pour la cohésion nationale. Déjà que sa sortie a commencé à susciter des tensions au sein de la jeunesse des partis politiques autres que le Fpi. Cependant, il faut craindre également l’entrée en scène des milices du parti au pouvoir dont certains détiennent encore des armes pour semer le chaos et installer définitivement la chienlit qui, à coup sûr, profite au camp présidentiel qui a toujours manifesté la volonté de se maintenir au pouvoir sans élection. Quelle honte ! Alors qu’on a essayé de faire avaler aux Ivoiriens que le candidat de la mouvance présidentielle est un enfant des élections. Le moins qu’on puisse dire, c’est que du côté du camp présidentiel, tout est en train d’être mis en œuvre pour terroriser la population et faire couler le sang. Car cette situation ressemble étrangement à celle des évènements de novembre 2006 où Blé Goudé a appelé les Ivoiriens à descendre dans la rue pour, dit-on, libérer le pays. L’on sait ce que cela a donné.

La RTI met le feu

C’est vraiment incroyable, ce que fait la Radio Télévision Ivoirienne (RTI). Au lieu de contribuer au processus de sortie de crise recommandé à tous les organes de presse la « Maison bleue », au contraire, ne fait que diffuser des éléments incitant à la haine, à la révolte et au soulèvement populaire. Tout ceci à la solde du parti au pouvoir, le Front Populaire Ivoirien (FPI). L’exemple des messages de Charles Blé Goudé en est une parfaite illustration. Une fois, pendant près d’une quinzaine de minutes, c’était un arrêt sur image de la personne de ce tristement célèbre président d’une jeunesse dite patriotique qui agressait verbalement, le premier ministre Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des Républicains (RDR) aux prochaines élections présidentielles. Cela a suscité la réaction des militants de ce parti, qui ont mis en garde la direction de la Télévision Ivoirienne. Aujourd’hui encore, cette télévision diffuse un message de Blé Goudé Charles qui intervient dans un conflit opposant la présidence de la république à la CEI. Par le truchement de la Télévision Ivoirienne, l’inexemplaire directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo, chargé de la jeunesse invite les jeunes à une grande rencontre au palais de la culture où il inviterait à des manifestations dans la rue, visant à ‘’chasser’’ le président de la CEI, Beugré Mambé de son poste. La question qu’il faut poser à Brou Amessan Pierre est en tant que qui, Charles Blé Goudé, peut-il se servir de la télévision nationale pour un tel message ? Au nom de quelle institution s’ingère t-il dans les affaires au sommet de l’Etat à travers la télévision ? Comment peut-on laisser un tel élément qui est reconnu dangereux aux « yeux » des Nations-Unies intervenir sur le plateau de la télévision en de pareilles circonstances ? En tout cas, si ce n’est pour mettre une fois encore le feu dans le pays. Le DG de la RTI, Brou Amessan Pierre, sera le seul et unique responsable de ce qui adviendra après l’insurrection que Blé Goudé préparerait contre l’actuel président de la CEI.

Le « Mandat » l’avait prédit

Après une analyse rigoureuse et objective de la situation socio-politique ivoirienne, «Le Mandat » votre quotidien préféré, avait prédit ce qui arrive aujourd’hui. Nous écrivions qu’une cabale était en train de se préparer dans le camp présidentiel contre le patron de la Cei, Mambé Robert. Partant du fait que par la présence de Mambé, Gbagbo n’arrivait pas à maîtriser cette structure étatique en charge de l’organisation des élections. Alors que Gbagbo voudrait une personne qui lui est acquise à la tête de cette structure pour garantir sa victoire à la présidentielle. Le monstrueux schéma destiné à emporter Mambé est mis en action et les premiers acteurs se font déjà entendre comme nous l’avions prédit. D’autres vont rentrer en scène progressivement. Nous avons prévenu et personne ne nous a crus. Comme Noé qui annonçait le déluge, le «Mandat» a annoncé le cyclone contre Mambé, la Cei et la Côte d’Ivoire. Et le volcan tant annoncé rentre maintenant en éruption. Très bientôt les larves vont j’aillir et calciner tout sur leur passage. Devant les larves brûlantes du volcan présidentiel, que feront l’opposition et les Ivoiriens pour sauver Mambé et la Côte d’Ivoire ? Les jours à venir nous situeront. Va-t-on suivre Gbagbo dans sa logique d’affrontement ? La réponse est évidemment non !

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