Noé- Intronisation : Nanan Atchian IV assis sur son trône

Noé, sous-préfecture située dans le département de Tiapoum à environ 56 km d’Aboisso, a connu une ambiance particulière. Les populations de cette sous-préfecture peuvent enfin se réjouir. Elles ont désormais un chef. Nanan Atchian IV de son nom de trône est à l’état civil Kablanchi Assamoa, officier de police en fonction. Il est le 4ème chef de Noé et succède à l’ancien chef Nanan Anoma après 2 ans de siège vacant. Il a été désigné à l’unanimité par la population. La cérémonie d’intronisation a eu lieu samedi à la salle des fêtes du village en présence des cadres et fils, mobilisés nombreux pour honorer leur chef. Tôt le matin, les fils et filles du village s’attèlent à donner une belle allure à la fête. Les femmes s’affairent à la cuisine quand les bras valides apprêtent la salle qui servira de cadre aux festivités. Pendant ce temps, le nouveau chef se prépare pour son intronisation. Nanan Atchian IV a été choisi pour ses qualités d’homme pondéré, humble et réservé. Aussi parce qu’il porte la population de Noé dans son cœur. Après les civilités, il a reçu des autorités coutumières du canton Sotché regroupant la sous-préfecture de Noé, le village de Sayékro et les villages ghanéens environnants, ses attributs de chef notamment couronne, canne, sandales, siège. Le chef a été accueilli dans la liesse populaire. Porté en triomphe avec son épouse par des bras valides, il a parcouru tout le village, suivi de la fanfare qui maintenait l’ambiance. Les festivités se sont poursuivies jusque tard dans la nuit. Ce, malgré les agissements d’un cadre qui s’opposait en vain à la cérémonie. A en croire, les populations, un membre de la mutuelle de développement du village s’opposait à l’intronisation du nouveau chef pour la simple raison qu’il tirait profit de la vacance du pouvoir, ont confié les populations visiblement acquises au nouveau chef. Etaient présents à cette cérémonie N’Golé Mongomin, directeur du fonds de prévoyance militaire, Me Eba Angoh avocat à la cour, des autorités policières ivoiriennes et ghanéennes.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam