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Politique Publié le mardi 19 janvier 2010 | Notre Défi

Affaire "Notre Défi" / "Le National" - Baté Mabo précise : "Je ne suis pas responsable de la déchéance de Tapé Koulou"

Notre Défi : Monsieur le DP, pouvez-vous nous dire ce qui ne va pas entre Monsieur Tapé Koulou et vous pour qu’on assiste à une telle guéguerre fratricide ?

BATE Kolé Mabo : J’avais décidé de ne pas me prononcer sur cette histoire dans mon journal. De nombreux lecteurs nous interpellant là-dessus, et pour leur respect, j’accepte de dire une bonne fois pour toute ce qu’il en est. Le problème qui m’oppose à Tapé a commencé lorsque j’ai refusé de publier son interview qu’il nous a fait parvenir le lundi 7 décembre 2009 dernier. Dans cette interview, il traitait le président de la République d’ingrat et tout ce que vous pouvez imaginer quand ce monsieur a faim. Je l’ai appelé pour lui demander comment peut-il traiter le chef d’Etat de cette manière, après avoir obtenu beaucoup de choses de lui. Notamment l’imprimerie d’une valeur de plus d’un milliard, beaucoup d’argent liquide et de l’assistance en nature. Il était furieux et il m’a raccroché au nez. Quelques jours plus tard, il publiera finalement sa fameuse interview dans son journal ‘’Le National’’ avec un peu de correction. J’apprendrai bien plus tard que grâce à l’intervention de ‘’son’’ amie Nady Bamba, il a bénéficié d’une aide financière de celui qu’il vilipendait, pour aller atténuer son mal à Paris. Pour moi le débat était clos.



N D : Qu’est ce qui a donc bien pu se passer ?

B.K.M : Le dimanche 03 janvier dernier, alors que nous bouclions le journal, je reçois un S.M.S de la part de Tapé. Dans ce message, il me demande d’écrire contre monsieur Marcel Gossio, DG du Port Autonome d’Abidjan qu’il accuse de l’avoir menacé de mort en présence du Général Guiai Bi Point. Il m’a également demandé de ne pas ‘’rater’’ le ministre Désiré Tagro qui n’aurait pas réagit lorsqu’il l’a informé. J’avoue que j’étais très énervé car pour moi, nul n’a le droit de menacer de tuer quiconque, parce que c’est Dieu qui donne la vie. Je pris contact avec les mis en cause. C’est ainsi que je découvrirai que Tapé a voulu nous induire dans une grave erreur. En effet, je suis tombé des nus lorsque j’ai vu et lu les S.M.S qu’il a envoyés au DG du port. Il s’agissait d’un chantage qui a mal tourné. Dans ces messages, l’on pouvait lire entre autres : ‘’dépanne-moi un million sinon la bataille est lancée…respecte ce que je demande et on arrête la guerre ce soir…’’ Des courriers lamentables qui ne sont pas dignes de ce frère que la Côte d’Ivoire connait. Cela m’a fait particulièrement mal pour des raisons personnelles. Désarmé, j’ai passé un coup de fil à Tapé. Dans notre entretien, je lui ai posé les questions suivantes : ‘Si tu as vraiment été menacé de mort, pourquoi tu as attendu tranquillement de sortir du pays avant d’en parler ? Ta vie est-elle à 2.500.000 francs près, pour que tu réclames ce montant à quelqu’un que tu dis t’avoir menacé avec une arme sur la tempe ? Pourquoi n’as-tu pas saisi les autorités compétentes et les différentes associations de la presse avant ton départ ?’’Les réponses de mon frère ne m’ont pas convaincu. Il a insisté néanmoins que je barre à la grande Une les mêmes titres que ‘’Le National’’ a publié le jeudi 07 janvier dernier. Je devais donc choisir entre soutenir un frère dans le mensonge et les résultats de l’enquête qui a été menée dans cette affaire. J’ai préféré le second.



N.D : Où est donc le problème ?

B.K.M : Ce choix n’a pas été du goût de Tapé. Le lendemain, il m’a envoyé un autre S.MS dans lequel il m’a traité de tous les noms, après avoir vainement essayé de me joindre. Selon lui, monsieur Gossio m’aurait remis beaucoup d’argent pour me rallier à lui. Pourtant, Dieu seul sait si j’ai vu de visu le DG du PAA. Le même jour, il a publié un tract sur le net, dans lequel j’apprendrai que j’ai le niveau CE1, que je suis un trafiquant de visas, que j’aurais diminué mon âge avant de changer de nom…



N.D : A ce propos, pouvez-vous nous éclairer sur cette histoire de changement de nom ?

B.K.M : Je n’ai absolument rien à cacher. J’ai bel et bien rectifié le nom qu’on connait plus à mon état civil. Vous savez, moi j’ai des ambitions. Allez partout dans le département d’Issia. Quand vous direz Mabo Baté Kolé Gadou, on vous dira qu’il est de chez nous. Dans le milieu ‘’Bété’’, c’est come ça qu’on m’appelle. Du coup, lorsque je suis en ville, on dirait qu’il ne s’agissait pas de la même personne. Aussi, il y avait une erreur d’orthographe dans mon nom; au lieu de MABO, il était écrit MANBO avec la lettre N avant B. Tout cela faisait désordre .C’est pour régler définitivement ce problème qui me préoccupait que j’ai mené des démarches auprès de la justice. C’est ainsi qu’une ordonnance portant rectification judicaire d’un acte d’Etat civil a été signé et enregistré sous le numéro 441 au tribunal de Daloa. Tapé Koulou que je connais comme ma paume, n’aurait pas dû se déculotter jusqu’à ce point.



N.D : Monsieur Baté, est ce qu’il ne serait pas mieux de régler ce problème en famille, au lieu de vous exposer en public ?

B.K.M : Il y a des moments dans la vie, où il faut se mettre au même niveau que des individus qui veulent demeurer petit dans leur tête. Il y a plus de 20 ans entre Tapé et moi. S’il se comporte comme un enfant, je n’ai aucun autre choix que de lui faire comprendre qu’il n’a pas le monopole de la nuisance. Tapé n’est pas à sa première tentative. Saviez-vous qu’il a déjà fait écrire des insanités sur ma personne ? Après le massacre de sa famille, pendant qu’il était persona non gratta dans certaines Ambassades accréditées en Côte d’Ivoire pour son chantage, j’ai dû me mettre à genou devant un diplomate, pour que ses enfants soient mis à l’abri, loin du pays. J’ai fait de même pour son aînée Tapé Christine ainsi que le tout dernier fils de sa mère, Francis Tapé. Ce dernier, lui, y a trouvé un moyen pour se faire un peu d’argent de poche. Malgré cela, il n’a pas hésité, son alter égo Gnahoré Djaki (paix à son âme) et lui d’aller raconter des énormités à ces mêmes autorités que j’ai suppliées pour sortir ses enfants du pays. Leur faisant croire que je pratique un trafic de visas, qui m’a permis de construire une grande résidence dans mon village…Pourtant, quand sa sœur Tapé Madeleine a été tuée, c’est cette résidence-là qui a abrité toutes ses connaissances qui ont effectuées le déplacement. Lui-même Tapé se reposait dan s ma chambre. Parce qu’il n’a aucune case dans ce village qu’il dit être sa propriété exclusive. Dans son souci de me nuire, il a même écrit que je raconterais que madame Boni Claverie, alors ministre de la communication et moi, avions des relations intimes. Tout ceci, parce que cette femme au cœur sensible m’accordait des audiences de temps en temps pendant que lui, il n’y était pas le bienvenu. Maman Claverie m’a fermé les portes au nez, au grand bonheur de Tapé. Quand j’ai voulu répondre, les parents m’ont dit de me taire. Cette fois-ci, j’irai jusqu’où il faudra.
N.D : Mais il dit que vous avez dormi dans son salon douillé lorsque vous êtes venu du village…
B.KM : Et alors ? Si lui n’a pas de village, moi, j’en ai un. Je suis même fier de dire à qui veut l’entendre que je suis né au village, sous les bananiers. Si Tapé avait un salon douillé dans lequel je dormais, je rends gloire à Dieu pour lui. Ce qu’il doit savoir, c’est que la vie ne se limite pas au passé. Si chacun devait se contenter du passé, c’est sûr que la société n’évoluerait pas. Où est aujourd’hui son salon douillé ? Au lieu de rêver au passé, ses ouailles devaient lui demander de faire le bilan de son ‘’glorieux passé’’ avant d’écrire n’importe quoi. Ce que j’ai fait pour lui, vaut bien mieux que ‘’son salon douillé’’. D’ailleurs, de temps en temps, quand les sociétés de location refusent de lui louer une voiture pour factures impayées, je n’hésite pas à lui servir de chauffeur avec ma voiture. Quand je le trouve perché aux vitres à SOCOCE comme un ‘’akpani’’, je n’hésite pas non plus à lui donner ce que j’ai. Avant tout voyage au village, j’ordonne que des dispositions soient prises pour que lui et ses victimes dorment dans de très bonnes conditions dans ma résidence. Que dois-je faire d’autre pour avoir dormi dans le ‘’salon douillé’’ du sieur Tapé ? Je ne suis pas responsable de sa déchéance.



N.D : Selon vous, qu’est ce qui peut mettre fin à cette guéguerre qui ne vous honore pas tous les deux ?

B.K.M : Absolument rien. Tapé doit comprendre qu’il n’a pas le monopole de la nuisance. Aussi, quand on est sale comme lui, on se tait. Qu’il comprenne que son temps et ses méthodes sont révolus. Je répondrai à tous ses mensonges qui seront écrits dans ‘’Le National’’ qu’il a réduit à sa simple expression. Mieux, je ferai découvrir à la Côte d’Ivoire entière qui est ce monstre qui croit avoir le droit de vie ou de mort sur les autres. Il sait qu’il n’y a personne d’autre que moi qui le connaisse mieux que lui-même. Je n’aurai donc besoin d’aucun effort supplémentaire pour le faire.



N.D : Nous sommes à la fin de notre entretien, quel message avez-vous à lancer ?

B.K.M : Je voudrais tout d’abord m’excuser auprès des lecteurs du journal du peuple ‘’Notre Défi’’. Mon objectif en créant ce journal, n’a jamais été de mener un combat personnel.. Plutôt, celui qui réponde aux aspirations des Ivoiriens pour le bien-être de tous et de chacun. Quand on est attaqué par un déchet toxique ambulant comme le dirait l’autre, xc’est un devoir de se défendre dans la vérité. Je les prie donc de bien vouloir m’en excuser et je demande la bonne compréhension de chacun. Tapé a tellement fait de victime qu’il est temps de le mettre définitivement hors d’état de nuire. Aussi, voudrais-je dire à tous ceux qui lui permettent de continuer de narguer impunément des honnêtes citoyens, de faire très attention pour ne pas se faire inutilement des ennemis. Quand on a eu des milliards sans pouvoir réaliser le moindre projet, il est aberrant et malsain de s’en prendre aux autres au soir de sa vie. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Interview réalisée par Véronique Bozouzoua
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