La situation surprend plus d’un. Alors que l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a autorisé le chef de l’Etat depuis le 24 mai 2007 à ratifier la convention cadre de l’OMS pour la lutte contre le tabac, au secrétariat général de la présidence, l’on traine les pieds pour soumettre ce projet de décret à la signature. Cette situation provoque de sérieux désagréments au pays qui selon une étude menée par le Pr Pascal Bogui de l’université de Cocody, dépense 28,6 milliards par an pour le traitement des maladies dues au tabac. C’est ce qui ressort du point presse animé par les ONG engagées dans la lutte contre le tabagisme en Côte d’Ivoire, vendredi au siège du club Unesco universitaire pour la lutte contre la drogue(CLUCOD) à Abobo.une vaste campagne de sensibilisation est prévue à partir de jeudi pour amener les populations et les autorités gouvernementales à agir rapidement pour rendre la lutte plus efficace.
Selon Tall Lacina, président de la Coordination des ONG en lutte contre le tabagisme, le processus de ratification de ce traité est bien entamé en Côte d’Ivoire. En effet, l’Assemblée nationale a adopté le 24 mai 2007 le projet autorisant le Président de la république à ratifier la CCLAT, et le 31 mai 2007, la Loi N°2007-507 du 31 mai 2007 autorisant le président de la république à ratifier ladite convention a été promulguée. « La dernière étape consistant en la signature du décret de ratification et de publication initié par le Secrétariat général du gouvernement depuis 2007 et la transmission de l’instrument de ratification par le ministère des affaires étrangères au dépositaire de la CCLAT au siège de l’ONU à New York.
Malheureusement, le processus semble bloqué à ce stade » a –t-il révélé. Justement le Dr Mohamed Ould Sidi vice président de l’Observatoire du tabac en Afrique francophone venu pour la campagne de sensibilisation, dit ne pas comprendre ce « oubli » des autorités du selon lui à la lourdeur administrative. Ce d’autant que le tabagisme selon l’OMS est la première cause évitable de la mortalité qui fait 5 millions de victimes par an dans le monde, soit plus que la tuberculose, le VIH et le paludisme réunis. En Côte d’Ivoire, a en croire l’expert, des études menées indiquent une augmentation substantielle de la consommation du tabac au niveau de la population jeune du pays. Ainsi si rien n’est fait, « on aura programmé à court terme plus de 180 000 fumeurs réguliers avec 5000 décès par an en Côte d’Ivoire ». Pour lui, lorsqu’on ajoute à cela le fait que le tabac est à la base nombreux cancers, et près d’une vingtaine de pathologies, la question de lutte contre le « fléau » doit devenir une préoccupation de tous. A ce titre, une économie des 28,6 milliards dépensés pour les soins de santé en traiter, il a botté en touche l’argument des industriels du tabac faisant croire que leur secteur est porteur d’emploi est faux. Les firmes de tabac à ses yeux n’emploient que des commerciaux, qui plus sont en nombre limité. Notons qu’en Afrique de l’ouest la Côte d’Ivoire est le seul pays à n’avoir pas ratifié l’accord.
Mamadou Doumbes
Selon Tall Lacina, président de la Coordination des ONG en lutte contre le tabagisme, le processus de ratification de ce traité est bien entamé en Côte d’Ivoire. En effet, l’Assemblée nationale a adopté le 24 mai 2007 le projet autorisant le Président de la république à ratifier la CCLAT, et le 31 mai 2007, la Loi N°2007-507 du 31 mai 2007 autorisant le président de la république à ratifier ladite convention a été promulguée. « La dernière étape consistant en la signature du décret de ratification et de publication initié par le Secrétariat général du gouvernement depuis 2007 et la transmission de l’instrument de ratification par le ministère des affaires étrangères au dépositaire de la CCLAT au siège de l’ONU à New York.
Malheureusement, le processus semble bloqué à ce stade » a –t-il révélé. Justement le Dr Mohamed Ould Sidi vice président de l’Observatoire du tabac en Afrique francophone venu pour la campagne de sensibilisation, dit ne pas comprendre ce « oubli » des autorités du selon lui à la lourdeur administrative. Ce d’autant que le tabagisme selon l’OMS est la première cause évitable de la mortalité qui fait 5 millions de victimes par an dans le monde, soit plus que la tuberculose, le VIH et le paludisme réunis. En Côte d’Ivoire, a en croire l’expert, des études menées indiquent une augmentation substantielle de la consommation du tabac au niveau de la population jeune du pays. Ainsi si rien n’est fait, « on aura programmé à court terme plus de 180 000 fumeurs réguliers avec 5000 décès par an en Côte d’Ivoire ». Pour lui, lorsqu’on ajoute à cela le fait que le tabac est à la base nombreux cancers, et près d’une vingtaine de pathologies, la question de lutte contre le « fléau » doit devenir une préoccupation de tous. A ce titre, une économie des 28,6 milliards dépensés pour les soins de santé en traiter, il a botté en touche l’argument des industriels du tabac faisant croire que leur secteur est porteur d’emploi est faux. Les firmes de tabac à ses yeux n’emploient que des commerciaux, qui plus sont en nombre limité. Notons qu’en Afrique de l’ouest la Côte d’Ivoire est le seul pays à n’avoir pas ratifié l’accord.
Mamadou Doumbes