Audience du Rjdp avec Bouréïma Badini / Karamoko Yayoro (président du directoire du Rjdp) prévient: “Si un civil fait barrage à notre marche, nous allons l`écraser sur le terrain”

Avant la grande marche de protestation suivie de sit-in des jeunesses des partis politiques de l'opposition (Rjr, Jpdci, Judpci, Jmfa) réunies au sein du rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp), prévue pour le mardi 26 janvier prochain contre la caporalisation des média d'Etat dont la radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), Bouréïma Badini, représentant du facilitateur de l'accord politique de Ouagadougou (Apo), a accordé une audience de 50 mn au directoire du Rjdp. C’était hier 19 janvier de 10 h 10 minutes à 11 h 05 minutes, à son bureau sis au 4ème étage de l'immeuble du Bureau régional Afrique de l'Organisation internationale du travail pour l'Afrique au Plateau. Karamoko Yayoro, accompagné du 1er vice président du directoire, Kouadio Konan Bertin de la Jpdci, du vice président du directoire chargé de la communication, Séraphin Kouadio Yao, de la Judpci et Arsène Sadié, responsable de la jeunesse du Mfa chargé des crises. A leur sortie d'audience, le président Yayoro a exprimé sa détermination d'aller jusqu'à bout. "Nous allons continuer la mobilisation pour la marche du 26 janvier. Si un civil fait barrage à notre marche, nous allons l'écraser sur le terrain ! Personne ne pourra nous faire barrage ! Cette marche sera faite dans les règles de l'art. Quand il y a le feu, il faut aussi mettre le feu ! Que tous ceux qui sont épris de paix, de justice, de démocratie et de liberté nous rejoignent" a-t-il lancé résolu. Poursuivant, le leader du Rjdp, a donné les grandes lignes de ces échanges. "Nous sommes venus annoncer au représentant du facilitateur notre marche suivie de sit-in prévus pour le 26 janvier prochain. Nous avons échangé sur la situation socio politique, le fonctionnement de la Commission électorale indépendante (Cei), impliquant le rôle des Forces de défense et de sécurité, notamment du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) dans le processus électoral. Le représentant du facilitateur, après un appel au calme, a promis de prendre attache avec l'Onuci, le premier ministre, et le ministre de l'intérieur Désiré Tagro" a-t-il fait savoir. Après lui, Kouadio Konan Bertin, s'est voulu plus ferme en avertissant Gbagbo. "Si Gbagbo veut faire obstacle à notre manifestation, il va nous trouver sur son chemin ! Nous déconseillons à nos frères qui ne sont pas Rjdp de venir le 26 janvier. S'ils viennent, ce sera à leurs risques et périls. Nous allons mettre cette démocratie à l'épreuve. La Rti pose problème aux Ivoiriens" a-t-il soutenu très remonté avant de dénoncer la caporalisation de la Rti par la refondation et ses sbires dont le leader des "jeunes patriotes" et la fausse accusation du président de la Cei : "Blé Goudé peut débarquer pendant la diffusion d'un journal télévisé et arrêter tout pour faire une déclaration. Nous sommes déterminés, la population ivoirienne a trop souffert. Ils attendent d'être réconciliés. Nous exigeons la liste électorale définitive, pour des élections libres, transparentes et crédibles. Le combat de la transparence doit être menés par tous les Ivoiriens". Sur la question de l'autorisation de la marche, il répond : "Nous sommes couverts par le droit. Nous ne sommes pas les premiers jeunes qui marchent sans autorisation ! Les "jeunes patriotes" marchent quand ils veulent !". Concernant la fausse accusation portée contre le président Robert Beugré Mambé, il dira : "Il n'y a jamais eu fraude à la Cei. La population ivoirienne a trop souffert ! Nous demandons l'affichage de la listes électorale définitive pour des élections libres, transparentes et crédibles " a-t-il martelé.

SERGE AMANY