Les vérités d`Adjoumani à Brou Amessan

Trois cordons de sécurité de deux rangées de policiers chacun, derrière des barrières métalliques, séparaient hier les militants du Rhdp de la maison de la Rti. Pour déposer la motion de protestation, les journalistes, un par organe de presse, ont été d'abord autorisés à franchir le premier cordon. Après un mini-meeting, les leaders de jeunesse (Karamoko Yayoro, KKB, Yao Séraphin, Diomandé Noel) ont à leur tour franchi le premier cordon à 13h 20 sous les cris de joie de la foule massée jusqu'au-delà du carrefour Saint-Jean. Le deuxième et le troisième cordons de sécurité n'ont fait aucun obstacle au groupe. C'est à la salle de conférence Mamadou Ben Soumahoro, au 4ème étage du bâtiment de la Rti que le Directeur général Brou Amessan entouré de ses plus proches collaborateurs a reçu les leaders du Rjdp. Suite aux propos liminaires de Karamoko Yayoro, président en exercice du Rjdp, suivi de la présentation de la motion qu'il a lue et enfin de l'intervention de KKB, Brou Amessan a livré son discours. Dans cette salle où des journalistes ont eu maille à partir avec des collaborateurs de Brou Amessan qui se plaignaient de tout et de rien, le directeur général de la Rti a cru bon de rigoler avec le ministre Adjoumani qui a accompagné les jeunes leaders. " Monsieur le ministre, souriez un peu, vous avez le visage serré depuis votre arrivée ici ", a dit Brou Amessan en tendant la main à Adjoumani. Prenant la main qui le saluait, Adjoumani rétorqua : " Je ne peux pas sourire. Avant, vous étiez mon journaliste préféré. Mais aujourd'hui, avec ce que vous faites… ". Et Brou Amessan, visiblement gêné de dire en riant : " Souriez quand même. Et je reste votre journaliste préféré ". Le patron de la Rti a enfin donné son numéro de téléphone portable à ses visiteurs et les a invités à l'appeler à toute heure s'ils le désiraient. La rencontre a pris fin à 14h 00. A leur sortie, les responsables du Rjdp ont été salués une fois de plus par la foule. " Victoire ! Victoire ! La Rti libérée… " Clamait-elle avant de retourner dans la discipline au siège du Pdci d'où des nombreux convois sont repartis vers des quartiers et communes environnants.

Diarrassouba Sory