Rien, et absolument rien n'a fait reculer le Rjdp. Pas même les tentatives de découragement des adversaires de la marche de libération de la Rti n'a freiné l'ardeur de Karamoko Yayoro, de Kouadio Konan Bertin, de Yao Kouadio Séraphin, de Diomandé Noël ainsi que de leurs militants à dénoncer la gestion des temps d'antenne accordés aux différents candidats à la prochaine présidentielle. En appelant donc leurs militants à manifester hier 26 janvier contre cet état de fait, les leaders du Rjdp ont décidé de brandir un carton jaune à la direction générale de la Rti tenue par Brou Amessan Pierre. Le régime Fpi qui a mis tout en œuvre pour décourager en vain les organisateurs de la marche, a tenté de jouer avec les nerfs des militants qui ont décidé de marcher sur la Rti. Et au journal télévisé de 20h du lundi dernier, le porte-parole de la police, le commissaire principal Diagourou Gnawa a tenu à mettre en garde les organisateurs de la marche à travers un communiqué vicieux libellé comme suite "le port d'une arme visible ou apparente par l'un des marcheurs transforme la marche en une marche armée qui tombe sous le coup de la loi. Les organisateurs devront veiller scrupuleusement à ce que les marcheurs ne saisissent le prétexte de la manifestation pour s'adonner à des destructions de biens publics ou privés ou pour troubler l'ordre public". Aussi le porte-parole de la police, Diagourou Gnawa qui poursuit en faisant remarquer que lors de la marche du Rhdp le 24 mars, deux policiers avaient trouvé la mort après des affrontements avec les militants, a-t-il tenté de présenter le Rhdp comme une association de perturbateurs et d'assassins. La chute du communiqué de Diagourou Gnawa qui trahit bien ce que préparait le régime Fpi contre le Rhdp, n'a guère laissé indifférents les organisateurs de la marche. Est-il exact de dire que deux policiers ont perdu la vie en raison de la marche du 24 mars de 2004 ? Diagourou Gnawa ignore t-il qu'avant même que les militants du Rhdp ne pointent le nez dehors le 24 mars 2004, ils se faisaient assassiner sauvagement par les milices du camp présidentiel et l'armée de Côte d'Ivoire. L'Onu qui a ouvert une enquête pour faire la lumière sur le pogrom de 2004 a révélé au moins 150 personnes assassinées. Diagourou Gnawa répondeur automatique de la police ne peut pas affirmer et convaincre les Ivoiriens en dehors du camp présidentiel qu'il n'y a eu aucun mort en 2004. Hier, mardi 26 janvier, le Rhdp a fait mentir Diagourou Gnawa et la police nationale. Il n'est pas une organisation d'assassins, ni de perturbateurs encore moins de casseurs. La marche s'est déroulée dans le calme et la discipline totale. A la différence de cette horde de jeunes qui n'attendent aucune autorisation pour descendre dans la rue.
Patrice Yao
