Les kiosques se sont « enrichis » de nouvelles publications, qui font la part belle aux histoires à l’eau de rose appréciées notamment par les femmes.
On a du mal à leur trouver une dénomination précise. Pourtant, ils ont fini par envahir les espaces urbains à tel point qu’ils sont entrés dans les mœurs des habitués des kiosques à journaux. Cette nouvelle catégorie de publication, qui a pris d’assaut les lieux de vente, rencontre le succès auprès des Ivoiriens, principalement auprès de la gent féminine. Les histoires à l’eau de rose, distillées par ces publications ne sont certainement pas étrangères à la conquête du beau sexe.
A preuve, titres comme « Le livre du cœur », « Choc Union », « Bd Mag ». Conséquence les revendeurs les préfèrent à la presse généraliste jugée trop « politique ». L’environnement économique morose de la Côte d’Ivoire depuis quelques années et l’actualité politique faite de tension incessante ont quelque peu détourné les lecteurs des titres traditionnels. « Personnellement, je suis trop fatigué des titres guerriers de la presse ivoirienne. C’est pourquoi je préfère lire maintenant les journaux people et les nouveaux journaux. Ces derniers ont quand même l’avantage de coûter moins cher », argumente Coulibaly Souleymane. Avec son épouse, ils se sont littéralement abonnés à ces titres, de telle sorte qu’ils les collections. Anne-Marie Kouadio, étudiante à l’université de Cocody partage le même avis que Coulibaly même si elle insiste uniquement sur l’aspect financier et sur le fond des histoires. « J’aime ces journaux parce qu’ils racontent des histoires d’amour qui me touchent. Peu importe si ces histoires sont réelles, l’essentiel pour moi est que ça fait rêver », tranche-t-elle. Une position que ne partage pas un autre étudiant, Séry David, qui pense que « ces journaux, au lieu d’éduquer la population et d’inculquer des valeurs positives, les abrutissent avec des histoires à dormir debout ». Et d’appeler, pince-sans-rire, à la fermeture des maisons qui publient ces feuilles de chou. Le succès de ces journaux est pourtant continu. Ce ne sont pas les revendeurs qui disent le contraire, eux qui soutiennent s’en tirer à bon compte dans ce business. Moïse est revendeur itinérant à Adjamé. Il affirme que ses journaux s’arrachent comme des petits pains. « Sur 100 numéros que je reçois par jour, j’arrive à écouler presque la totalité », révèle-t-il. Et de continuer : « Chaque numéro est vendu à 100Fcfa. Je gagne 40 Fcfa sur chaque numéro que j’arrive à vendre. Ce qui me fait environ 3.000 ou 3.500 Fcfa par jour et à peu près 100.000 Fcfa par mois. Ce n’est pas négligeable et ça me permet de m’occuper de moi-même sans demander de l’aide ». Désiré Koffi qui tient un kiosque à la Riviera 2 à Cocody ne dit pas autre chose. « Ces journaux se vendent très bien. Il arrive même que certains clients viennent prendre en une seule fois cinq ou dix numéros », affirme-t-il heureux. Presque toutes les communes d’Abidjan ont leurs lieux de production de cette presse rose. A Yopougon Toit-Rouges, à Cocody Angré etc…partout on en trouve. Forts d’un système d’une distribution fluide et, cette presse inonde le marché.
M’Bah Aboubakar
On a du mal à leur trouver une dénomination précise. Pourtant, ils ont fini par envahir les espaces urbains à tel point qu’ils sont entrés dans les mœurs des habitués des kiosques à journaux. Cette nouvelle catégorie de publication, qui a pris d’assaut les lieux de vente, rencontre le succès auprès des Ivoiriens, principalement auprès de la gent féminine. Les histoires à l’eau de rose, distillées par ces publications ne sont certainement pas étrangères à la conquête du beau sexe.
A preuve, titres comme « Le livre du cœur », « Choc Union », « Bd Mag ». Conséquence les revendeurs les préfèrent à la presse généraliste jugée trop « politique ». L’environnement économique morose de la Côte d’Ivoire depuis quelques années et l’actualité politique faite de tension incessante ont quelque peu détourné les lecteurs des titres traditionnels. « Personnellement, je suis trop fatigué des titres guerriers de la presse ivoirienne. C’est pourquoi je préfère lire maintenant les journaux people et les nouveaux journaux. Ces derniers ont quand même l’avantage de coûter moins cher », argumente Coulibaly Souleymane. Avec son épouse, ils se sont littéralement abonnés à ces titres, de telle sorte qu’ils les collections. Anne-Marie Kouadio, étudiante à l’université de Cocody partage le même avis que Coulibaly même si elle insiste uniquement sur l’aspect financier et sur le fond des histoires. « J’aime ces journaux parce qu’ils racontent des histoires d’amour qui me touchent. Peu importe si ces histoires sont réelles, l’essentiel pour moi est que ça fait rêver », tranche-t-elle. Une position que ne partage pas un autre étudiant, Séry David, qui pense que « ces journaux, au lieu d’éduquer la population et d’inculquer des valeurs positives, les abrutissent avec des histoires à dormir debout ». Et d’appeler, pince-sans-rire, à la fermeture des maisons qui publient ces feuilles de chou. Le succès de ces journaux est pourtant continu. Ce ne sont pas les revendeurs qui disent le contraire, eux qui soutiennent s’en tirer à bon compte dans ce business. Moïse est revendeur itinérant à Adjamé. Il affirme que ses journaux s’arrachent comme des petits pains. « Sur 100 numéros que je reçois par jour, j’arrive à écouler presque la totalité », révèle-t-il. Et de continuer : « Chaque numéro est vendu à 100Fcfa. Je gagne 40 Fcfa sur chaque numéro que j’arrive à vendre. Ce qui me fait environ 3.000 ou 3.500 Fcfa par jour et à peu près 100.000 Fcfa par mois. Ce n’est pas négligeable et ça me permet de m’occuper de moi-même sans demander de l’aide ». Désiré Koffi qui tient un kiosque à la Riviera 2 à Cocody ne dit pas autre chose. « Ces journaux se vendent très bien. Il arrive même que certains clients viennent prendre en une seule fois cinq ou dix numéros », affirme-t-il heureux. Presque toutes les communes d’Abidjan ont leurs lieux de production de cette presse rose. A Yopougon Toit-Rouges, à Cocody Angré etc…partout on en trouve. Forts d’un système d’une distribution fluide et, cette presse inonde le marché.
M’Bah Aboubakar