Le mardi 26 janvier dernier, la jeunesse du RHDP, la RJDP a marché pour protester contre la caporalisation de la RTI et plus généralement des médias d’Etat. Dans la motion de protestation remise à Brou Amessan Pierre, directeur général de la RTI, la RJDP a dénoncé, entre autres, le traitement inéquitable et déséquilibré des activités des différentes formations politiques et accessoirement, la surmédiatisation des activités du clan présidentiel. « Le rôle de la RTI, en cette période difficile pour notre pays, est de donner des informations et de produire des émissions pour le retour de la paix et l’organisation d’élections libres et transparentes. Nous avons la pleine conscience de l’importance et de la délicatesse de notre mission et, jusqu’à ce jour, nous l’avons accomplie dans l’équité et avec beaucoup de professionnalisme (sic). Je voudrais vous réaffirmer notre disponibilité et notre engagement au retour de la paix dans notre pays. » a répliqué Brou Amessan Pierre, DG de la maison bleue. C’est une déclaration qui n’abuse personne. Comme dirait l’autre, ce ne sont que des mots. La réalité étant toute autre. A la vérité, le DG de la RTI s’est payé de mots. Il aurait pu se taire. Car, ce qu’il a dit jure avec ce que fait la RTI. Cette structure qui a choisi de rouler exclusivement et uniquement pour un seul camp. A savoir le clan présidentiel. Alors, lorsque Brou Amessan affirme, sans sourciller, que « la RTI accomplit sa mission dans l’équité et avec beaucoup de professionnalisme », il faut croire qu’il prend les Ivoiriens pour des idiots. Puisqu’il y a longtemps que l’équité et le professionnalisme ont déserté la RTI. Ainsi, du matin jusqu’au soir, il est quasiment impossible de voir sur la première et la deux, des reportages ayant trait aux activités des leaders de l’opposition ou de leurs militants.
Et si, par extraordinaire, il advenait que, par acquit de conscience, la RTI diffuse une manifestation de l’opposition, l’élément filmé l’est dans de telles conditions que l’on peut s’interroger. En effet, les reporters de la RTI laissent rarement l’orateur s’exprimer ouvertement.
Ils préfèrent plutôt faire des commentaires. Et bien souvent ces reportages ne sont diffusés que plusieurs jours ou semaines après la manifestation. De sorte que l’on s’interroge sur l’opportunité de la diffusion de l’élément. Mais, tout cela est fait à dessein. Il s’agit de marginaliser l’opposition afin d’en réduire l’impact et l’intérêt auprès des populations. A contrario, les activités du parti au pouvoir sont régulièrement suivies et diffusées et certaines le sont parfois en boucle. Si, par le passé et sous les régimes précédents de telles pratiques ont été observées, il faut cependant reconnaître qu’avec l’actuel DG on atteint des sommets. De sorte qu’on peut dire que la RTI sous Brou Amessan est caractérisée par la partialité, la désinformation et l’intox. C’est véritablement une télé partisane et monocolore que très peu d’Ivoiriens suivent désormais. La majorité préférant les chaînes étrangères qui, même si elles ne font pas toujours rêver, offrent au moins une diversité de sons et de tons. C’est pourquoi, la marche de protestation de la RJHP est salutaire.
Même s’il est illusoire de croire que les choses changeront du jour au lendemain à la RTI, on peut quand même se réjouir de savoir que Brou Amessan sait désormais que de nombreux Ivoiriens ne sont pas satisfaits de son travail. Au point de demander sa démission.
Ne dit-on pas que lorsqu’on danse avec un aveugle, il est bon de temps en temps de lui marcher sur les pieds pour qu’il sache qu’il n’est pas seul. Jusqu’à mardi dernier, Brou Amessan pensait sans doute qu’il pouvait faire comme bon lui semble. Dorénavant, il sait que s’il ne change pas son fusil d’épaule, il pourrait avoir à répondre de son zèle. Car, ce qu’il fait n’est rien d’autre que du zèle. Sachant comment il est arrivé à la tête de la RTI, il craint sans doute de vider le plancher s’il ne contente pas le clan présidentiel. D’où ce comportement de vassal qui le pousse à faire plus que nécessaire pour plaire au suzerain de qui il tient son pouvoir. Mais, cela ne cadre guère avec la mission de la RTI qui est un service public. Aussi, si le suzerain doit être contenté, cela ne doit-il pas être aux dépens des autres usagers qui ont les mêmes droits que lui. Pour ne l’avoir pas compris, Brou Amessan s’est totalement planté. Il est incontestablement le plus partial et le plus partisan, de la manière la plus vile, de tous les directeurs que la maison bleue a eus jusqu’à présent.
Ainsi, plutôt que de se cacher derrière les mots et de se dédouaner à bon compte, il gagnerait à faire amende honorable. Pour avoir failli. C’est la seule voie qui mène à sa réhabilitation. Et à celle de la structure qu’il dirige.
Jean Henri Kwahulé
Et si, par extraordinaire, il advenait que, par acquit de conscience, la RTI diffuse une manifestation de l’opposition, l’élément filmé l’est dans de telles conditions que l’on peut s’interroger. En effet, les reporters de la RTI laissent rarement l’orateur s’exprimer ouvertement.
Ils préfèrent plutôt faire des commentaires. Et bien souvent ces reportages ne sont diffusés que plusieurs jours ou semaines après la manifestation. De sorte que l’on s’interroge sur l’opportunité de la diffusion de l’élément. Mais, tout cela est fait à dessein. Il s’agit de marginaliser l’opposition afin d’en réduire l’impact et l’intérêt auprès des populations. A contrario, les activités du parti au pouvoir sont régulièrement suivies et diffusées et certaines le sont parfois en boucle. Si, par le passé et sous les régimes précédents de telles pratiques ont été observées, il faut cependant reconnaître qu’avec l’actuel DG on atteint des sommets. De sorte qu’on peut dire que la RTI sous Brou Amessan est caractérisée par la partialité, la désinformation et l’intox. C’est véritablement une télé partisane et monocolore que très peu d’Ivoiriens suivent désormais. La majorité préférant les chaînes étrangères qui, même si elles ne font pas toujours rêver, offrent au moins une diversité de sons et de tons. C’est pourquoi, la marche de protestation de la RJHP est salutaire.
Même s’il est illusoire de croire que les choses changeront du jour au lendemain à la RTI, on peut quand même se réjouir de savoir que Brou Amessan sait désormais que de nombreux Ivoiriens ne sont pas satisfaits de son travail. Au point de demander sa démission.
Ne dit-on pas que lorsqu’on danse avec un aveugle, il est bon de temps en temps de lui marcher sur les pieds pour qu’il sache qu’il n’est pas seul. Jusqu’à mardi dernier, Brou Amessan pensait sans doute qu’il pouvait faire comme bon lui semble. Dorénavant, il sait que s’il ne change pas son fusil d’épaule, il pourrait avoir à répondre de son zèle. Car, ce qu’il fait n’est rien d’autre que du zèle. Sachant comment il est arrivé à la tête de la RTI, il craint sans doute de vider le plancher s’il ne contente pas le clan présidentiel. D’où ce comportement de vassal qui le pousse à faire plus que nécessaire pour plaire au suzerain de qui il tient son pouvoir. Mais, cela ne cadre guère avec la mission de la RTI qui est un service public. Aussi, si le suzerain doit être contenté, cela ne doit-il pas être aux dépens des autres usagers qui ont les mêmes droits que lui. Pour ne l’avoir pas compris, Brou Amessan s’est totalement planté. Il est incontestablement le plus partial et le plus partisan, de la manière la plus vile, de tous les directeurs que la maison bleue a eus jusqu’à présent.
Ainsi, plutôt que de se cacher derrière les mots et de se dédouaner à bon compte, il gagnerait à faire amende honorable. Pour avoir failli. C’est la seule voie qui mène à sa réhabilitation. Et à celle de la structure qu’il dirige.
Jean Henri Kwahulé