Les éléments de la cellule antidrogue de la gendarmerie nationale basée à Yamoussoukro ont intercepté hier deux véhicules des Nations unies, appartenant à la compagnie Jordanienne de l'Onuci. Ces véhicules respectivement immatriculés UN 8501 et UN 8506 transportaient divers produits prohibés : 1.900 cartouches de cigarettes déjà comptés. Un autre millier de cartouches de cigarettes non encore comptés. 1.500 couteaux dont des poignards dotés de briquets et de lampes-torches. C'est, selon des gendarmes, c'est l'attitude suspecte des casques bleus jordaniens qui les a poussés à faire ces vérifications. Et cala, malgré le fait que le statut de ces soldats de la paix les exempte de fouilles et autres arrêts dans les corridors et sur les routes par les Fds. « Ils ont tenté de nous semer en s'engouffrant dans les rues de Dioulakro. Aussitôt, nous avons donné le signal au corridor sud menant vers Abidjan », relate le gendarme. Il ajoute qu'arrivés à ce niveau, les soldats jordaniens ont tenté de forcer le barrage. Ce qu'ils auraient réussi s'ils n'en avaient pas été empêchés par un des gendarmes de la cellule anti drogue en poste à ce lieu. Fort de leur statut d'onusiens, ils se sont opposés à toute fouille de leurs véhicules. Après moult discussions, les véhicules conduits respectivement par le caporal Bilal Alharahshel et le soldat de 1ère classe Subbi Ajabbarreen ont été escortés à la base de la gendarmerie ''ex-maison du parti''. Et c'est là que la fouille va se faire. Les gendarmes relèvent ensuite les noms et grades des 8 autres occupants des véhicules avant de les laisser rejoindre leur base de Yamoussoukro. Selon un responsable onusien qui a souhaité garder l'anonymat, les faits sont effectivement avérés. Toutefois, il déplore que les gendarmes aient conduits les soldats onusiens ailleurs que dans la base Onusienne comme cela devrait se faire selon lui.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
