L’opposition a plus de temps de parole et d’antenne à la RTI. C’est ce que veut faire croire le Conseil national de la Communication et de l’Audiovisuel dans son dernier rapport trimestriel. Le CNCA donne 18,80% au FPI contre 25,18% pour le RDR, 19,49% pour le PDCI-RDA et 10,6% pour l’UDPCI. Pour ne parler que des quatre grandes formations politiques actuelles. Des statistiques qui puent à mille lieues la manipulation et qui ne reflètent aucunement la réalité. Veut-on prendre les Ivoiriens pour des imbéciles et faire croire que les jeunes du RHDP ont marché pour rien ?
Certes, le commun des Ivoiriens ne connaît pas les critères sur lesquels se base la bande à Franck Anderson Kouassi pour évaluer le temps d’occupation des antennes de la RTI par les partis politiques. Mais, il sait au moins que leur accès est loin d’être équitable. Le CNCA donne 18,8% au FPI. Combien donne-t-il au chef de l’Etat, à Charles Blé Goudé, à Bro Grébé, qui pour un oui ou pour un non utilise la RTI pour déverser sa haine baveuse pour le compte du FPI et du candidat de ce parti ? Le temps d’occupation de la RTI n’est pas une affaire de statistique. Encore d’arithmétique. C’est une chose que tous les Ivoiriens vivent et constatent au quotidien. La télé aujourd’hui est mal gérée. Elle est devenue la propriété d’une seule personne, Laurent Gbagbo, qui la monopolise pendant de longues minutes. Parfois des heures. Alors qu’il est candidat au même titre qu’Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena. D’ailleurs, il n’a jamais fait d’intervention sans brocarder ses opposants auxquels on n’a jamais tendu le micro pour qu’ils répondent. Les Ivoiriens mettent au défi le CNCA de leur prouver le contraire. Lorsque Blé Goudé parle durant de longues heures à la télévision, ce n’est pas pour faire l’apologie de Ouattara ni de Bédié. C’est bel et bien pour déverser des insanités sur l’opposition et encenser son maître à penser, Koudou Laurent Gbagbo. Alors qu’on ne vienne pas insulter l’intelligence des Ivoiriens en donnant des chiffres ridicules, occultant les temps d’antenne et de parole – assez larges d’ailleurs – du candidat Laurent Gbagbo et de son griot Charles Blé Goudé. Le CNCA par ces chiffres veut nous faire croire que la parole est largement donnée à l’opposition. Mais de quelle manière ? A quoi cela sert d’organiser un meeting si on le fait passer deux semaines ou un mois après à la télé ? Et ce, complètement en déphasage avec l’actualité.
Que vaut une information qui est diffusée ou traitée plusieurs semaines après le déroulement de l’événement ? Les Ivoiriens ont eu le temps de l’oublier. C’est à ce jeu que jouent les dirigeants de la RTI avec l’opposition. Et cela, le CNCA n’en fait pas cas dans son rapport. Et pourtant, c’est cet aspect qui est le plus important. Car cela ne sert à rien de lancer des messages au cours des meetings et autres événements si les Ivoiriens ne peuvent les entendre dans les heures qui suivent en cette période électorale. C’est là que se situe le sens de la marche de protestation des jeunes du RHDP sur la RTI le 26 janvier dernier. Le CNCA le sait, mais il croit tromper les Ivoiriens.
La RTI doit faire sa mue. C’est ce que les Ivoiriens attendent d’elle. Et ce ne sont pas les statistiques alambiquées du CNCA qui la dédouaneront.
Jean-Claude Coulibaly
Certes, le commun des Ivoiriens ne connaît pas les critères sur lesquels se base la bande à Franck Anderson Kouassi pour évaluer le temps d’occupation des antennes de la RTI par les partis politiques. Mais, il sait au moins que leur accès est loin d’être équitable. Le CNCA donne 18,8% au FPI. Combien donne-t-il au chef de l’Etat, à Charles Blé Goudé, à Bro Grébé, qui pour un oui ou pour un non utilise la RTI pour déverser sa haine baveuse pour le compte du FPI et du candidat de ce parti ? Le temps d’occupation de la RTI n’est pas une affaire de statistique. Encore d’arithmétique. C’est une chose que tous les Ivoiriens vivent et constatent au quotidien. La télé aujourd’hui est mal gérée. Elle est devenue la propriété d’une seule personne, Laurent Gbagbo, qui la monopolise pendant de longues minutes. Parfois des heures. Alors qu’il est candidat au même titre qu’Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena. D’ailleurs, il n’a jamais fait d’intervention sans brocarder ses opposants auxquels on n’a jamais tendu le micro pour qu’ils répondent. Les Ivoiriens mettent au défi le CNCA de leur prouver le contraire. Lorsque Blé Goudé parle durant de longues heures à la télévision, ce n’est pas pour faire l’apologie de Ouattara ni de Bédié. C’est bel et bien pour déverser des insanités sur l’opposition et encenser son maître à penser, Koudou Laurent Gbagbo. Alors qu’on ne vienne pas insulter l’intelligence des Ivoiriens en donnant des chiffres ridicules, occultant les temps d’antenne et de parole – assez larges d’ailleurs – du candidat Laurent Gbagbo et de son griot Charles Blé Goudé. Le CNCA par ces chiffres veut nous faire croire que la parole est largement donnée à l’opposition. Mais de quelle manière ? A quoi cela sert d’organiser un meeting si on le fait passer deux semaines ou un mois après à la télé ? Et ce, complètement en déphasage avec l’actualité.
Que vaut une information qui est diffusée ou traitée plusieurs semaines après le déroulement de l’événement ? Les Ivoiriens ont eu le temps de l’oublier. C’est à ce jeu que jouent les dirigeants de la RTI avec l’opposition. Et cela, le CNCA n’en fait pas cas dans son rapport. Et pourtant, c’est cet aspect qui est le plus important. Car cela ne sert à rien de lancer des messages au cours des meetings et autres événements si les Ivoiriens ne peuvent les entendre dans les heures qui suivent en cette période électorale. C’est là que se situe le sens de la marche de protestation des jeunes du RHDP sur la RTI le 26 janvier dernier. Le CNCA le sait, mais il croit tromper les Ivoiriens.
La RTI doit faire sa mue. C’est ce que les Ivoiriens attendent d’elle. Et ce ne sont pas les statistiques alambiquées du CNCA qui la dédouaneront.
Jean-Claude Coulibaly