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Politique Publié le jeudi 4 février 2010 | L’expression

Fermeture du patriote - Le CNP et le CNCA doivent rester justes

Tous les observateurs voyaient la menace venir. Les deux organes de régulation de la presse ivoirienne viennent de poser des actes qui ne sont pas de nature à rassurer tout le monde sur leur impartialité. Dans le principe, on convient qu’il urge de freiner la montée de fièvre qui s’empare des journaux ivoiriens, au fur et à mesure que la date des élections approchent. Mais dans l’accomplissement de cette noble tâche, les deux structures ne sont pas, loin s’en faut exemptes de reproche. Au niveau du CNP, tout le monde sait les journaux qui dans le traitement de l’information sont aux antipodes de la déontologie journalistique. Des confrères sans aucune retenue et preuves déversent des contre vérités sur des dirigeants de ce pays, des leaders d’opinion qui ont commis le crime de lèse-majesté de penser autrement que le président –candidat Laurent Gbagbo. Des personnes sont ainsi livrées à la vindicte, quand on ne couvre pas les exactions commises contre une frange de la population. Surfer sur la corde sensible de l’ivoirité, de l’ethnicisme est une pratique à proscrire certes, mais dans les faits, le FPI s’adonne à cette pratique à travers les fameuses dénonciations de fraude. Si le CNP se veut rigoureux et impartial, les journaux à fermer seront nombreux et pas du tout ou il frappe. Pour inspirer confiance et respect, un organe doit dans son fonctionnement se mettre au dessus de la mêlée. La crise qui a secoué l’ANCI a achevé de convaincre du parti pris flagrant de la RTI. Tous les partis politiques qui ne sont pas de la mouvance présidentielle et même la société civile dénoncent la mainmise du FPI et ses satellites sur la RTI. Cette situation qui commence à exaspérer plus d’un ne semble pas émouvoir le président du CNCA. A l’annonce de la marche de protestation des jeunes des partis du RHDP, son président rend visite à la télévision qui pour lui est en danger. Et la cerise sur le gâteau est la publication des chiffres des temps d’antenne ou la machine de contrôle de la presse audiovisuelle tente de prouver le contraire de la réalité. Les deux responsables doivent savoir qu’ils jouent gros en cette période sensible. Eugène Kacou et Franck Anderson doivent méditer cette pensée d’un grand président américain qu’aimait tant à citer Blé Goudé : « Lorsque les citoyens ne trouvent pas réparation au niveau de leurs institutions, elles vont la chercher dans la rue ».
Mamadou Doumbes

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