Un des aspects importants du programme d’appui post-crise en Côte d’Ivoire, demeure le volet du service civique national qui a pour ambition d’aider à l’insertion ou la réinsertion des jeunes dans le tissu économique. La Deutsche Gesellechaft Zusammenarbeit, plus connu sous l’appellation Gtz, ou agence de coopération technique allemande, est l’opérateur technique choisi pour aider à l’encadrement, au suivi et à la formation de jeunes à risques, et surtout des ex-membres de groupes d’auto-défense, qui sont prioritaires.
Le centre de Bondoukou, contrairement à ceux de M’Bahiakro, Daloa, Bouaké (site principal), Guingruni (Boundiali), Gotonguinée (Man), Korhogo et Guiglo, a pour spécificité l’agro-pastoral, parce que, dit-on, Bondoukou, à 420 km au nord-est d’Abidjan, est un grenier. Le mercredi 13 janvier, nous étions dans ses locaux.
Ancien site militaire, le centre de service civique de Bondoukou, situé à 9 km de la ville, sur l’axe Bondoukou-Bouna, dans la commune de Kouassi N’Dawa, comprend six bâtiments. Dont deux grandes bâtisses pour les dortoirs hommes et femmes, un grand préau pour le réfectoire, la salle de cours divisé en deux classes de 50 places chacune, avec en annexe, une salle pédagogique plus petite, un bâtiment abritant le bureau du surveillant et l’infirmerie, enfin, un autre pour l’administration. Rappelons que l’histoire du centre est liée à la sortie de crise en Côte d’Ivoire, pour laquelle la Banque mondiale a confié à la GTZ, après appel d’offres, la formation de 155 jeunes ivoiriens, à savoir 113 jeunes à risque et 42 issus des groupes d’auto-défense de Nassian, tous volontaires, et sélectionnés dans la région du Zanzan.
Pour Dalougou Kokri Sylvain, directeur du centre, il y est prévu la formation de 778 bénéficiaires, en cinq cycles de formations de trois mois chacun. L’internat, composé de deux grands bâtiments pour hommes et femmes, a 160 lits. Le premier cycle, fort de ses 155 bénéficiaires dont 23 femmes, a achevé sa formation théorique et pratique, débutée le 26 octobre 2009, le 23 janvier 2010.
Après la sélection par l’opérateur technique la Gtz, sur des critères spécifiques, dont la possession d’une terre pour pratiquer l’agriculture ou même l’élevage, le bénéficiaire est confié à l’orienteur, qui est en fait un agent en charge de l’orientation et du suivi. Diby Wenseslas, l’un de ces orienteurs que nous avons trouvé sur place, à expliqué qu’il s’est contenté de guider les bénéficiaires par rapport à ce qu’ils avaient envie de faire, puis les a orientés en fonction de certains critères et des projets existants. «Nous n’avons pas eu de problèmes avec les premières bénéficiaires, et nous espérons ne pas en avoir avec le second cycle qui rentrera bientôt», a-t-il dit.
Avant de faire remarquer que lors de la sélection, 79 jeunes ne sachant ni lire ni écrire (nommés alpha -) ont été retenus, quand 76 autres qui avaient un minimum d’instruction que l’on a décidé d’appeler alpha +, ont intégré l’internat. La deuxième phase, l’alphabétisation, est destinée à ceux qui n’étaient pas allés à l’école. Seulement, ils sont nombreux, si ce ne sont pas eux tous, à savoir faire quelques calculs élémentaires et écrire leurs propres noms. La troisième étape est la Formation civique et citoyenne (Fcc), dont les cours ont été dispensés en majeure partie, en salle de classe, sur la connaissance de son pays, ses armoiries, son hymne, etc. Enfin, la plus importante, en termes de perspective, est la formation agropastorale, faisant intervenir les fermes d’expérimentation. Ces quatre étapes, ont été réalisées dans un délai de trois mois, entre le 26 octobre 2009 et le 23 janvier 2010.
Paul Henry Kouman
Correspondance particulière
Le centre de Bondoukou, contrairement à ceux de M’Bahiakro, Daloa, Bouaké (site principal), Guingruni (Boundiali), Gotonguinée (Man), Korhogo et Guiglo, a pour spécificité l’agro-pastoral, parce que, dit-on, Bondoukou, à 420 km au nord-est d’Abidjan, est un grenier. Le mercredi 13 janvier, nous étions dans ses locaux.
Ancien site militaire, le centre de service civique de Bondoukou, situé à 9 km de la ville, sur l’axe Bondoukou-Bouna, dans la commune de Kouassi N’Dawa, comprend six bâtiments. Dont deux grandes bâtisses pour les dortoirs hommes et femmes, un grand préau pour le réfectoire, la salle de cours divisé en deux classes de 50 places chacune, avec en annexe, une salle pédagogique plus petite, un bâtiment abritant le bureau du surveillant et l’infirmerie, enfin, un autre pour l’administration. Rappelons que l’histoire du centre est liée à la sortie de crise en Côte d’Ivoire, pour laquelle la Banque mondiale a confié à la GTZ, après appel d’offres, la formation de 155 jeunes ivoiriens, à savoir 113 jeunes à risque et 42 issus des groupes d’auto-défense de Nassian, tous volontaires, et sélectionnés dans la région du Zanzan.
Pour Dalougou Kokri Sylvain, directeur du centre, il y est prévu la formation de 778 bénéficiaires, en cinq cycles de formations de trois mois chacun. L’internat, composé de deux grands bâtiments pour hommes et femmes, a 160 lits. Le premier cycle, fort de ses 155 bénéficiaires dont 23 femmes, a achevé sa formation théorique et pratique, débutée le 26 octobre 2009, le 23 janvier 2010.
Après la sélection par l’opérateur technique la Gtz, sur des critères spécifiques, dont la possession d’une terre pour pratiquer l’agriculture ou même l’élevage, le bénéficiaire est confié à l’orienteur, qui est en fait un agent en charge de l’orientation et du suivi. Diby Wenseslas, l’un de ces orienteurs que nous avons trouvé sur place, à expliqué qu’il s’est contenté de guider les bénéficiaires par rapport à ce qu’ils avaient envie de faire, puis les a orientés en fonction de certains critères et des projets existants. «Nous n’avons pas eu de problèmes avec les premières bénéficiaires, et nous espérons ne pas en avoir avec le second cycle qui rentrera bientôt», a-t-il dit.
Avant de faire remarquer que lors de la sélection, 79 jeunes ne sachant ni lire ni écrire (nommés alpha -) ont été retenus, quand 76 autres qui avaient un minimum d’instruction que l’on a décidé d’appeler alpha +, ont intégré l’internat. La deuxième phase, l’alphabétisation, est destinée à ceux qui n’étaient pas allés à l’école. Seulement, ils sont nombreux, si ce ne sont pas eux tous, à savoir faire quelques calculs élémentaires et écrire leurs propres noms. La troisième étape est la Formation civique et citoyenne (Fcc), dont les cours ont été dispensés en majeure partie, en salle de classe, sur la connaissance de son pays, ses armoiries, son hymne, etc. Enfin, la plus importante, en termes de perspective, est la formation agropastorale, faisant intervenir les fermes d’expérimentation. Ces quatre étapes, ont été réalisées dans un délai de trois mois, entre le 26 octobre 2009 et le 23 janvier 2010.
Paul Henry Kouman
Correspondance particulière
