Un organe de régulation, c’est-à-dire, d’arbitrage, d’équilibrage, pris en flagrant délit de partialité, de déséquilibre, voire de collusion !
C’est la grande honte dont vient de se couvrir, aux yeux de toute la Nation, le Conseil national de la presse en infligeant au quotidien Le Patriote, une sanction d’interdiction de parution pendant trois jours.
Trois jours au cours desquels vous avez été privés, chers lecteurs, d’informations telles que vous les avez toujours appréciées, c’est-à-dire, sans œillères, empreintes de vérité, de perspicacité, mais surtout basées sur la recherche de la justice et de l’équité, ciment sans lequel un pays en proie au doute comme la Côte d’Ivoire ne peut que sombrer dans l’irréparable.
Trois jours pendant lesquels vous n’avez cependant cessé un seul instant, de nous soutenir, de nous exprimer votre solidarité à travers de nombreux coups de fil, de visites à notre rédaction. Au moment où nous retrouvons les kiosques, soyez-en infiniment remerciés.
C’est donc une honte pour le CNP de s’être laissé ainsi prendre au piège du parti-pris dans un pays où les clivages, notamment dans la presse, auraient dû constituer un véritable défi à relever pour cette institution. Un défi de neutralité, de responsabilité, vis-à-vis de l’ensemble de la presse. Un défi d’honnêteté intellectuelle, qui veut que quand on décide de brandir le bâton contre l’un pour de supposés manquements, on le fasse pour l’autre lorsqu’il se rend également coupable de ces mêmes manquements.
Or, en tombant l’autre jour à bras raccourcis sur le Patriote, les membres du CNP ont achevé de convaincre les derniers sceptiques de leur inféodation au pouvoir en place et donc à ses relais dans la presse.
Car c’est quasiment chaque jour que les journaux proches du pouvoir s’en prennent à des personnalités de premier rang dans ce pays. C’est chaque matin que les « titrologues » se stupéfient devant la bassesse et la virulence avec lesquelles la presse dite bleue traite d’honnêtes citoyens, parfois en-dessous de la ceinture, sans que cela n’émeuve le CNP et ses inquisiteurs. Le mutisme de cet organe ne tenant qu’à un seul détail : le statut d’opposants de ces suppliciés au régime au pouvoir, le FPI.
En sanctionnant mercredi dernier votre quotidien, parce qu’il aurait « rudoyé » certaines personnalités – toutes issues de la minorité présidentielle – là où Alassane Ouattara ou Konan Bédié sont devenus depuis belle lurette la risée des scribes de la refondation et ses satellites, Eugène Dié Kacou, un doyen presque quarantenaire de la profession, connu jadis pour … sa virulence – il a traité le mythique capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, Miézan Pascal, de « maudit » – a déçu bien d’Ivoiriens. Surtout lorsqu’une rumeur persistante établit que l’ordre de sanction est venu de Blé Goudé. Le grand Eugène Kacou qui se plie en quatre pour Blé Goudé ! Sans doute une blague.
Koré Emmanuel
C’est la grande honte dont vient de se couvrir, aux yeux de toute la Nation, le Conseil national de la presse en infligeant au quotidien Le Patriote, une sanction d’interdiction de parution pendant trois jours.
Trois jours au cours desquels vous avez été privés, chers lecteurs, d’informations telles que vous les avez toujours appréciées, c’est-à-dire, sans œillères, empreintes de vérité, de perspicacité, mais surtout basées sur la recherche de la justice et de l’équité, ciment sans lequel un pays en proie au doute comme la Côte d’Ivoire ne peut que sombrer dans l’irréparable.
Trois jours pendant lesquels vous n’avez cependant cessé un seul instant, de nous soutenir, de nous exprimer votre solidarité à travers de nombreux coups de fil, de visites à notre rédaction. Au moment où nous retrouvons les kiosques, soyez-en infiniment remerciés.
C’est donc une honte pour le CNP de s’être laissé ainsi prendre au piège du parti-pris dans un pays où les clivages, notamment dans la presse, auraient dû constituer un véritable défi à relever pour cette institution. Un défi de neutralité, de responsabilité, vis-à-vis de l’ensemble de la presse. Un défi d’honnêteté intellectuelle, qui veut que quand on décide de brandir le bâton contre l’un pour de supposés manquements, on le fasse pour l’autre lorsqu’il se rend également coupable de ces mêmes manquements.
Or, en tombant l’autre jour à bras raccourcis sur le Patriote, les membres du CNP ont achevé de convaincre les derniers sceptiques de leur inféodation au pouvoir en place et donc à ses relais dans la presse.
Car c’est quasiment chaque jour que les journaux proches du pouvoir s’en prennent à des personnalités de premier rang dans ce pays. C’est chaque matin que les « titrologues » se stupéfient devant la bassesse et la virulence avec lesquelles la presse dite bleue traite d’honnêtes citoyens, parfois en-dessous de la ceinture, sans que cela n’émeuve le CNP et ses inquisiteurs. Le mutisme de cet organe ne tenant qu’à un seul détail : le statut d’opposants de ces suppliciés au régime au pouvoir, le FPI.
En sanctionnant mercredi dernier votre quotidien, parce qu’il aurait « rudoyé » certaines personnalités – toutes issues de la minorité présidentielle – là où Alassane Ouattara ou Konan Bédié sont devenus depuis belle lurette la risée des scribes de la refondation et ses satellites, Eugène Dié Kacou, un doyen presque quarantenaire de la profession, connu jadis pour … sa virulence – il a traité le mythique capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, Miézan Pascal, de « maudit » – a déçu bien d’Ivoiriens. Surtout lorsqu’une rumeur persistante établit que l’ordre de sanction est venu de Blé Goudé. Le grand Eugène Kacou qui se plie en quatre pour Blé Goudé ! Sans doute une blague.
Koré Emmanuel