Comme un couperet, la décision de suspension du quotidien «Le Patriote» pour trois jours, est tombée mercredi dernier. Le CNP a donc frappé fort. L’intention inavouée de Dié Kacou et ses amis du Conseil national de la presse est de faire taire la voix des sans voix. Une décision politiquement injuste et juridiquement illégale. Car, ils ne sont pas fondés à diriger cette structure. En effet, depuis 2005, leur mandant à la tête du CNP a pris fin. Et ce, sans qu’aucun décret présidentiel, aucune disposition constitutionnelle ne les autorise à demeurer à leur poste. Au plan juridique, sa structure n’a aucune légitimité pour agir au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire. Principalement, Dié Kacou est atteint par la limite d’âge de la retraite depuis au moins cinq ans. Son mandat n’est pas non plus renouvelé. Certainement, Gbagbo l’a maintenu dans cette situation confuse pour pouvoir l’utiliser à faire ce qu’il est en train de faire. Ainsi, il est redevable à Laurent Gbagbo plus qu’à ses valeurs intrinsèques. Ce retraité dont le passé ne semble pas aussi propre qu’on le croirait, se prête à ce jeu qui ne l’honore pas. Il doit pouvoir réaliser qu’il est dans une mauvaise posture et rendre dignement le tablier au risque d’assumer de lourdes responsabilités devant l’Histoire. Un homme averti en vaut deux, dit l’adage.
IBK
IBK