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Économie Publié le mardi 9 février 2010 | Le Patriote

Délestage en Côte d’Ivoire - De graves conséquences socio-économiques

L’importance de l’électricité pour un pays a toujours été avérée. Avec le délestage programmé qui a commencé en Côte d’Ivoire depuis le début du mois de février et cela jusqu’en avril-mai, les différents acteurs de la vie socio-économique en souffrent. Dans les hôpitaux, la peur hante aussi bien les médecins que les malades. A l’Institut de cardiologie, même si cette structure possède un groupe électrogène, elle doit faire face à 400 opérations du cœur prévues cette année. Des centres hospitaliers régionaux et des infirmeries qui ne possèdent pas de groupes électrogènes ne savent plus à quel saint se vouer. Et les morts et leurs conservations dans certaines morgues posent déjà problème. Dans les entreprises, les heures de travail ont pris du plomb dans l’aile. Même si certaines structures possèdent des groupes électrogènes, ce n’est pas le cas pour d’autres. Déjà de petites structures spécialisées dans le transfert d’argent ont déjà fait les frais des délestages. Les ordinateurs étant connectés au réseau électrique, des clients n’ont pu effectuer des opérations (retrait ou envoi). Dans des supermarchés ou même certaines boutiques dépourvues de groupes électrogènes, il est difficile de conserver des produits (lait, viande, beurre, etc.). Au niveau des pressings et des blanchisseries le calvaire des propriétaires continue. Sans moyens de se doter d’un groupe électrogène, des pressings essuient le courroux des populations qui ne reçoivent pas à temps leurs habits. Les blanchisseries modernes sont, elles, oubliées de se mettre au fer charbon à l’insu des usagers. Dans certaines scieries, beaucoup d’employés, comme l’a souligné lundi dernier un de leurs représentants lors des échanges avec le Directeur général de l’électricité, Simon Eddy, ne sont pas épargnés par les pertes d’emplois. Les petites imprimeries, les poissonneries, les sociétés de transit sont obligés de subir les délestages au grand dam des clients. Au total, ce sont les facteurs de productions qui vont prendre un coup surtout dans la durée (3 mois). L’on devra donc assister à des préjudices énormes (pertes d’emploi, de bénéfices et réductions de chiffres d’affaires, etc.) pour des industries, à Abidjan et même à l’intérieur du pays. En attendant de chiffrer les pertes financières et en vie humaines (malheureusement), le constat est pour le moment effarant, et cela par la faute de certaines autorités ivoiriennes qui ont démontré leur incapacité à anticiper ces délestages.
Jean Eric ADINGRA
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