Les grands délestages annoncés par le gouvernement ont commencé à Bouaké depuis le 3 février.
De nombreux opérateurs économiques souffrent de cette situation. Pareil pour les élèves et leurs maîtres.
Soro D. élève en classe de Tle A est une des grosses victimes des coupures d’électricité. Hier, au moment où nous le rencontrions au lycée municipal de Diabo, le futur candidat au bac avait de la peine. Depuis le début du délestage, il n’aligne que des mauvaises notes. « Je n’arrive plus à étudier. On coupe l’électricité, la lumière s’en va à 18 heures pour ne revenir qu’à une heure du matin. Je ne peux pas me réveiller à cette heure pour réviser mes leçons », se plaint-il. Il n’est pas seul dans ce cas. La Direction régionale de l’éduction nationale (Dren) de Bouaké compte plus d’une trentaine d’établissements secondaires et une centaine d’écoles primaires. La majorité des enseignants ne tiennent pas compte des délestages. « Je pensais que les professeurs allaient nous ménager le temps que dureront ces opérations de délestage. Mais je me rends compte qu’ils ne font qu’aligner les interrogations comme si de rien n’était», poursuit Esther Koffi en classe de seconde au lycée municipal Djibo Sounkalo.
Les cours du soir arrêtés
Les conséquences sont directes pour les cours du soir. Ces cours, on le sait, se déroulent dans la soirée à partir de 18 heures. Or, c’est justement en ce moment que s’arrête la fourniture d’électricité. Elèves et enseignants concernés par ces séances sont donc contraints à un repos forcé. Ils n’ont pas d’autre choix parce que les locaux qu’ils utilisent, servent également aux cours du jour. Des menaces réelles pèsent donc sur les résultats des examens de fin d’année de ces élèves. Une parente qui n’apprécie guère les effets du délestage s’insurge : « Il faut que la Cie (Compagnie ivoirienne d’électricité) sache quand couper le courant, et quand le faire ramener. J’ai mon petit garçon qui est en classe de Ce1. Lorsque vous coupez le courant pendant deux jours de suite, comment peut-il étudier ? ». A la tombée de la nuit, ces gamins se réunissent pour jouer.
Les enseignants ne sont pas épargnés. Ces derniers n’arrivent plus à préparer leurs cours convenablement ni à corriger les copies quand ils s’entêtent à évaluer leurs apprenants. C’est le cas du professeur de français Kaba Alkali. Cet enseignant avoue avoir de nombreuses difficultés depuis le déclenchement du délestage pour revoir ses cours la veille ou surtout pour évaluer ses enfants. « Je suis comme pris dans un dilemme. Je n’arrive pas moi-même à préparer mes cours convenablement. Après l’avoir fait je me sens mal à l’aise en interrogeant un élève sur ce savoir quand je sais qu’il lui est mal loti pour étudier. Pourtant, le trimestre n’attend pas.». Autre problème évoqué par les enseignants, c’est la difficulté de réaliser les cours pratiques de sciences physiques ou sciences naturelles qui nécessitent l’utilisation d’appareils électriques. Par ailleurs, la tenue des devoirs devient quasi- impossible en ce sens qu’il est difficile de saisir ces évaluations à l’ordinateur ou au stencil.
Vers une reprogrammation de certains cours
Ce qui provoque des reports de devoirs et d’évaluations. Pour pallier la situation, certains apprenants se sont équipés en lampes-tempête ou en lampes à piles. Dans la capitale de la paix, les lampes chinoises peu coûteuses, sont très prisées en ce moment. Les vendeurs de ces produits se frottent les mains. Pour aider les élèves, des chefs d’établissements envisagent une reprogrammation des cours. Ces cours pourraient commencer désormais à 6h30 ou 7 heures pour pren?dre fin à 13 heures. Les élèves auront ainsi le temps d’étudier dans l’après-midi. C’est déjà le cas au lycée municipal de Diabo.
Allah Kouamé à Bouaké
De nombreux opérateurs économiques souffrent de cette situation. Pareil pour les élèves et leurs maîtres.
Soro D. élève en classe de Tle A est une des grosses victimes des coupures d’électricité. Hier, au moment où nous le rencontrions au lycée municipal de Diabo, le futur candidat au bac avait de la peine. Depuis le début du délestage, il n’aligne que des mauvaises notes. « Je n’arrive plus à étudier. On coupe l’électricité, la lumière s’en va à 18 heures pour ne revenir qu’à une heure du matin. Je ne peux pas me réveiller à cette heure pour réviser mes leçons », se plaint-il. Il n’est pas seul dans ce cas. La Direction régionale de l’éduction nationale (Dren) de Bouaké compte plus d’une trentaine d’établissements secondaires et une centaine d’écoles primaires. La majorité des enseignants ne tiennent pas compte des délestages. « Je pensais que les professeurs allaient nous ménager le temps que dureront ces opérations de délestage. Mais je me rends compte qu’ils ne font qu’aligner les interrogations comme si de rien n’était», poursuit Esther Koffi en classe de seconde au lycée municipal Djibo Sounkalo.
Les cours du soir arrêtés
Les conséquences sont directes pour les cours du soir. Ces cours, on le sait, se déroulent dans la soirée à partir de 18 heures. Or, c’est justement en ce moment que s’arrête la fourniture d’électricité. Elèves et enseignants concernés par ces séances sont donc contraints à un repos forcé. Ils n’ont pas d’autre choix parce que les locaux qu’ils utilisent, servent également aux cours du jour. Des menaces réelles pèsent donc sur les résultats des examens de fin d’année de ces élèves. Une parente qui n’apprécie guère les effets du délestage s’insurge : « Il faut que la Cie (Compagnie ivoirienne d’électricité) sache quand couper le courant, et quand le faire ramener. J’ai mon petit garçon qui est en classe de Ce1. Lorsque vous coupez le courant pendant deux jours de suite, comment peut-il étudier ? ». A la tombée de la nuit, ces gamins se réunissent pour jouer.
Les enseignants ne sont pas épargnés. Ces derniers n’arrivent plus à préparer leurs cours convenablement ni à corriger les copies quand ils s’entêtent à évaluer leurs apprenants. C’est le cas du professeur de français Kaba Alkali. Cet enseignant avoue avoir de nombreuses difficultés depuis le déclenchement du délestage pour revoir ses cours la veille ou surtout pour évaluer ses enfants. « Je suis comme pris dans un dilemme. Je n’arrive pas moi-même à préparer mes cours convenablement. Après l’avoir fait je me sens mal à l’aise en interrogeant un élève sur ce savoir quand je sais qu’il lui est mal loti pour étudier. Pourtant, le trimestre n’attend pas.». Autre problème évoqué par les enseignants, c’est la difficulté de réaliser les cours pratiques de sciences physiques ou sciences naturelles qui nécessitent l’utilisation d’appareils électriques. Par ailleurs, la tenue des devoirs devient quasi- impossible en ce sens qu’il est difficile de saisir ces évaluations à l’ordinateur ou au stencil.
Vers une reprogrammation de certains cours
Ce qui provoque des reports de devoirs et d’évaluations. Pour pallier la situation, certains apprenants se sont équipés en lampes-tempête ou en lampes à piles. Dans la capitale de la paix, les lampes chinoises peu coûteuses, sont très prisées en ce moment. Les vendeurs de ces produits se frottent les mains. Pour aider les élèves, des chefs d’établissements envisagent une reprogrammation des cours. Ces cours pourraient commencer désormais à 6h30 ou 7 heures pour pren?dre fin à 13 heures. Les élèves auront ainsi le temps d’étudier dans l’après-midi. C’est déjà le cas au lycée municipal de Diabo.
Allah Kouamé à Bouaké