Les délestages ont modifié le fonctionnement des établissements scolaires dans la première capitale. « Nous sommes tous embarrassés. Il nous faut changer de méthode de travail. Les professeurs utilisent les après-midis pour corriger les devoirs d’élèves et préparer les prochains cours. A l’administration, nous faisons difficilement le suivi du personnel, puisque tout est informatisé. Nous essayerons de nous adapter », se console M. N’Guessan, proviseur du lycée II de Grand-Bassam. Du côté de l’enseignement des matières scientifiques, l’inquiétude est grande. Les cours pratiques sont décalés. «Nous avons besoin d’électricité pour travailler. Nous nous sommes organisés en fonction du programme de délestage établi par la Cie. Mais ce programme n’est pas respecté. C’est dommage», s’offusque Koné Mamadou, professeur de sciences physiques au lycée de Grand-Bassam. Oulaï Zoabault qui enseigne la même discipline ajoute: «En cas de coupure, il nous est difficile de tirer les devoirs. Depuis le début de ces délestages, nous avons reporté plusieurs fois les devoirs. Nous sommes inquiets pour les résultats scolaires. Dans la salle de collection, tout est fermé. Il est vraiment difficile de faire nos essais en cas de coupure d’électricité ». Même calvaire dans les établissements primaires. A l’Epp Ablé Frederik, les instituteurs sont con?traints de libérer tôt les élèves à cause de l’obscurité. M. Ahiwa Seay, adjoint au directeur, souhaite qu’une solution soit vite trouvée pour le bonheur des élè?ves. « Les heures de coupures ne sont pas faites pour nous arranger. Nous sommes vraiment dans du flou. Nous avons besoin d’électricité pour travailler. Notre école sert de centre d’alphabétisation. Ceux qui y participent sont pénalisés. Il y a des dysfonctionnements. L’électricité est un outil essentiel de travail », rappelle-t-il amer.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
