Largement en tête des chanteurs, Johnny Hallyday a vendu 850 000 CD et DVD sur l`année 2009. Son contrat avec sa maison de disques Warner est lucratif : il touche 1 million d`euro (plus de 500 millions FCFA) d`avance par album et perçoit des royalties d`environ 25%. Mais l`annulation de sa tournée (24 dates) devrait se ressentir sur l`année 2010. Johnny a touché en 2009, 11 millions d’euros, plus de 7 milliards FCFA. Mylène Farmer est la reine des shows époustouflants. Avec des places vendues entre 60 et 130 euros, la chanteuse a réussi le pari de vendre plus de 380 000 billets et de remplir deux Stades de France. Femme d`affaires reconnue, la chanteuse est à la tête de 7 sociétés. Son cinquième album, "Pour L`Embellie" s`est vendu à quelques 400 000 exemplaires. Elle a touché 7,8 millions d’euros en 2009, plus de 4 milliards FCFA. Il s`en est suivi une tournée de 30 concerts à Paris et dans toute la France. A 42 ans, David Guetta est le plus gros vendeur français de disques dans le monde. Il a touché en 2009 1,5 millions d’euros, plus d’1 milliard FCFA. Son dernier album s`est vendu à 300 000 exemplaires en France. Homme d`affaires averti, il négocie ses prestations aux environs de 35 000 euros, (plus de 17 millions FCFA) la soirée et a signé un contrat publicitaire avec les casques Sennheiser. Son premier album "Toi + Moi" a été un véritable triomphe, avec plus de 700 000 copies vendues. En 2009, son tube "Toi + Moi" a été téléchargé plus de 200 000 fois. Olivia Ruiz prouve une nouvelle fois qu`elle est une artiste accomplie. Auteur, co-éditrice et co-réalisatrice, son 3ème album Miss Météores s`est vendu à plus de 350 000 exemplaires. Décédé en mars 2009 à 61 ans, Alain Bashung était une icône de la chanson française. Preuve en est, il a reçu trois Victoires de la musique en 2009, dont celui du meilleur interprète masculin. Premier du palmarès du Figaro l`an dernier grâce au succès de son album "Des roses et des orties", Francis Cabrel a continué sa lancée en 2009 sur les routes de France. Cabrel a touché en 2009, 1 million d’euro, soit plus de 500 millions FCFA. Par ailleurs, sa société "Chandelle Production" a réalisé, fin 2008, un chiffre d`affaires de 11,23 millions d`euros, plus de 6 milliards FCFA. Avec plus de 60 dates en France à son actif pour l`année 2009, Julien Clerc prouve qu`il peut aussi être une bête de scène. Le chanteur a également composé des textes pour Benjamin Biolay ou Carla Bruni. Auteur, compositeur, interprète, Matthieu Chedid a sorti son 4ème album "Myster Mystère" en novembre 2009. Il s`est vendu à 250 000 exemplaires. Le fils du chanteur de Louis Chedid gère également 2 sociétés: Labo M et Labo M Editions. Gérald de Palmas a plus d`un tour dans son sac. Auteur, compositeur, éditeur, arrangeur et réalisateur, il est revenu sur le devant de la scène en 2009 avec "Sortir". Son album s`est vendu à 250 000 exemplaires. Avant d`attaquer les grandes salles en 2010, il a démarré sa tournée à l`automne 2009 avec 25 dates dans des petites salles de France, suite à la sortie de son album "Le Clan des Miros" qui s`est vendu à 250 000 exemplaires. Celui qui a fait danser Suzette, a sorti son album « Puerto Rico » en octobre 2009; vendu aujourd`hui à plus de 200 000 exemplaires. En tournée en France dès janvier 2010, le crooner mènera son "Salsa Tour" dans de nombreuses salles dont le Casino de Paris (du 16 au 28 mars 2010). Les places sont disponibles de 33 à 65 euros. Christophe Maé, 35 ans, peut avoir le sourire aux lèvres. Celui qui a fait la 1ère partie de Johnny Hallyday pour son "Tour 66", a aussi vendu 200 000 exemplaires de son live (sorti en 2008). Il a crée en juillet 2009 sa société : Martiprod Editions. Chanteur populaire, Bénabar est aussi comédien. Le film "Incognito", dont il partageait l`affiche avec Franck Dubosc, a attiré 1,2 million de spectateurs. Mais le chanteur a aussi eu le temps d`effectuer près de 70 concerts dans toute la France.
En Côte d’Ivoire, la prodada est reine
Le tableau ci-dessus donne un aperçu de ce que génère chaque année l’art en France où les acteurs, tous secteurs confondus, sont tout de suite millionnaires. Cela dépend d’abord de l’organisation mise en place, qui permet à chacun de vivre véritablement de son art. La législation est aussi appropriée, qui oblige chaque opérateur au respect des accords ou dispositions communément édictés. Là-bas, on n’a jamais entendu des accusations du genre, « mon producteur m’a volé, mon manageur m’a grugé », etc. ce qui met en évidence l’équité qui caractérise la répartition des ressources générées. Parce que les artistes s’acquittent correctement de leurs impôts, l’Etat a créé les conditions d’évolution les meilleures pour le bonheur de chaque partie. En Côte d’Ivoire, le schéma est tout autre, où les opérateurs des secteurs artistiques végètent. La piraterie fait qu’il n’existe plus de structures de distribution et de production dignes de ce nom. Dès qu’un artiste entre en studio, dès qu’un autre fini de concevoir son tableau, etc… des copies de leurs œuvres inondent le marché sous régional et même mondial, confectionnées qu’elles ont été par des pirates. Insouciants de ces énormes facteurs bloquants de nombreux artistes s’adonnent plus à la prodada, au m’as-tu-vu et à la vie dévergondée, plutôt qu’à s’orienter vers une bonne gestion de leurs carrières. Parce qu’ils ont produit une œuvre qui a eu un relatif succès surtout médiatique, ces artistes deviennent les rois des espaces de loisir les plus chics donc les plus chers, gaspillant à satiété leurs maigres ressources. L’inconscience et l’inorganisation des artistes font qu’ils sont malheureusement la vache à lait des organisateurs de spectacles, des producteurs et distributeurs véreux, ainsi que du grand public. L’accumulation de ces dysfonctionnements rajoutée à tant d’autres facteurs, font que l’art ivoirien demeure pauvre.
Franck Boyo
Légende 1 : Afin de rentabiliser au mieux l’art ivoirien, le ministre de la Culture doit mettre fin aux dysfonctionnements.
Légende 2 : Chaque acteur vivra aisément de ses œuvres, si un accent particulier est mis sur une bonne réglementation des rapports.
En Côte d’Ivoire, la prodada est reine
Le tableau ci-dessus donne un aperçu de ce que génère chaque année l’art en France où les acteurs, tous secteurs confondus, sont tout de suite millionnaires. Cela dépend d’abord de l’organisation mise en place, qui permet à chacun de vivre véritablement de son art. La législation est aussi appropriée, qui oblige chaque opérateur au respect des accords ou dispositions communément édictés. Là-bas, on n’a jamais entendu des accusations du genre, « mon producteur m’a volé, mon manageur m’a grugé », etc. ce qui met en évidence l’équité qui caractérise la répartition des ressources générées. Parce que les artistes s’acquittent correctement de leurs impôts, l’Etat a créé les conditions d’évolution les meilleures pour le bonheur de chaque partie. En Côte d’Ivoire, le schéma est tout autre, où les opérateurs des secteurs artistiques végètent. La piraterie fait qu’il n’existe plus de structures de distribution et de production dignes de ce nom. Dès qu’un artiste entre en studio, dès qu’un autre fini de concevoir son tableau, etc… des copies de leurs œuvres inondent le marché sous régional et même mondial, confectionnées qu’elles ont été par des pirates. Insouciants de ces énormes facteurs bloquants de nombreux artistes s’adonnent plus à la prodada, au m’as-tu-vu et à la vie dévergondée, plutôt qu’à s’orienter vers une bonne gestion de leurs carrières. Parce qu’ils ont produit une œuvre qui a eu un relatif succès surtout médiatique, ces artistes deviennent les rois des espaces de loisir les plus chics donc les plus chers, gaspillant à satiété leurs maigres ressources. L’inconscience et l’inorganisation des artistes font qu’ils sont malheureusement la vache à lait des organisateurs de spectacles, des producteurs et distributeurs véreux, ainsi que du grand public. L’accumulation de ces dysfonctionnements rajoutée à tant d’autres facteurs, font que l’art ivoirien demeure pauvre.
Franck Boyo
Légende 1 : Afin de rentabiliser au mieux l’art ivoirien, le ministre de la Culture doit mettre fin aux dysfonctionnements.
Légende 2 : Chaque acteur vivra aisément de ses œuvres, si un accent particulier est mis sur une bonne réglementation des rapports.