L’annonce du délestage pour une période 4 mois a imposé aux populations ivoiriennes un nouvel ordre de vie. A savoir s’orienter vers d’autres sources d’énergie. Naturellement, plusieurs voies de recours s’offrent à elles telles que les énergies solaire, éolienne et le groupe électrogène. Les deux premières citées restent encore méconnues, voire non développées en terre d’Eburnie. Ainsi, la seule alternative qui s’offre aux usagers est le groupe électrogène. Un appareil qui a été révélé dans les années 1984, avec le tout premier délestage qu’a connu ce pays. Aujourd’hui, il revient petit à petit dans les mœurs ivoiriennes, en prévision des coupures intempestives d’électricité. C’est la ruée vers ce moteur. Tout le monde, opérateurs économiques comme particuliers, s’arrachent les groupes électrogènes. « On n’a pas été préparé à une coupure d’électricité aussi récurrente. C’est un calvaire pour nous. La seule option, c’est le groupe électrogène pour mettre en sécurité notre matériel de production », explique Kouamé Adou. Cependant, à peine le commerce est-il « ouvert » que plusieurs personnes se plaignent déjà de la rareté de cet appareil. Avoir un groupe électrogène relève d’un parcours du combattant, au regard de son coût élevé. En effet, pour avoir un groupe électrogène de qualité fiable, il faut débourser environ 20 millions de Fcfa. « On se contente de faire avec. Mais à la longue, on va trouver une solution pour avoir un groupe électrogène », nous confie Jober Yassine, un opérateur économique dans la zone industrielle de Yopougon.
Pour l’heure, c’est la débrouillardise en attendant que cet orage passe rapidement.
Estelle Blai
Pour l’heure, c’est la débrouillardise en attendant que cet orage passe rapidement.
Estelle Blai
