Mme la juge, il fait trop froid à Abidjan !

- Dossier N° 11. Nankedou Ada Bawa, 31 ans. Peintre domicilié à Koumassi.
Un garçon, l’air indifférent, se présente à la barre.
- Vous avez volé une mousse de fauteuil ! lui dit la juge, ce vendredi aux flagrants délits du Plateau.
- Je reconnais les faits.
Ne comprenant pas son délit, la magistrate lui demande :
- Que faites-vous avec une mousse de fauteuil ?
- Il fait froid, s’explique le prévenu.
La juge est surprise :
- Il fait plutôt chaud ces temps-ci, non ?
- Ah bon ?
2 mois fermes !

C’est Dieudonné, le voleur !

Dossier N° 5. Tchiémont Guy, à la barre !
- Vous avez 24 ans. Vous êtes domicilié à Attécoubé. Sans profession. Vous êtes accusé de vol. Interrogé au parquet vous avez affirmé que vous ne reconnaissez pas les faits.

- Oui. Je reconnais.
Le juge semble satisfait, voilà un dossier qui va vite :
- Alors, vous reconnaissez les faits…
- Non.
- Que dites-vous ?
- Je ne reconnais pas les faits.
- Vous avez volé chez Bernard !
- Ce n’est pas moi, c’est Dieudonné !
Le procureur intervient. Ce Dieudonné a volé un appareil chez Bernard et Tchiémont l’a aidé à le vendre.
-Il m’a donné 5.000 Fcfa, après la vente, se justifie Tchiémont, heureux qu’il soit compris. Je n’ai rien volé.

Se croyant tiré d’affaire, il est surpris quand le procureur lui signale qu’il fait l’objet d’un cas de recel. 2 mois fermes ! Et on passe!

On est où ?

Il ne se passe pas de jour sans qu’un chauffeur de taxi n’ait mailles à partie avec sa clientèle. Surtout quand celle-ci refuse de payer la course. C’est ce qui est arrivé le vendredi 15 janvier à 19 heures. Kenneth Ruga, marin ghanéen de 46 ans, emprunte devant l’hôtel Ibis Marcory un taxi compteur pour se rendre au restaurant Aboussouan, à Treichville. Kéita Nanssadi, le conducteur, démarre puis met le compteur en marche. Kenneth ne trouve aucun mal à cela. Arrivé à destination, le compteur affiche 1600Fcfa. «J’ai réclamé mon argent. Il a refusé de me payer sous prétexte qu’il a l’habitude de parcourir cette distance en taxi compteur à 200 Fcfa. Pour éviter les discussions, je vous l’ai conduit », affirme le chauffeur au commissariat de police du 2ème arrondissement, à Treichville. Pour le marin, il est hors de question qu’il paie la facture. « Je refuse de payer bien que j’ai dans ma poche la somme de 160 euros et 17.000 Fcfa. Je ne payerai 5 francs ni aujourd’hui ni demain », soutient de son côté Kenneth. Dans ce bras de fer, seule la Justice doit trancher.

Une sélection de Raphaël Tanoh et OM