C'est une mère inconsolable que nous avons rencontrée suite à la forte pluie qui s'est abattue, hier, sur la ville d'Abidjan. Dame Gouan Ange Prisca ne verra plus jamais vivante sa petite Leah Armelle âgée de 2 ans 6 mois. Elle a été emportée par les eaux de ruissellement dans le quartier de Locodjro à Attécoubé. Le corps sans vie, flottant sur l'eau, a été vu par des voyageurs à bord d'une pinasse à Boribana, qui traversaient pour se rendre sur l'autre rive, du côté de Yopougon. L'un des voyageurs, une dame, reconnaissant la fillette, a averti la famille. "Je ne sais même pas comment dire cela à mon mari au village. Ma petite fille que j'ai laissée ce matin en partant au village. A mon retour, elle m'a dit qu'elle va jouer avec les enfants de sa tante. Quelque temps après, c'est une jeune fille un peu plus âgée qu'elle, avec qui elle jouait, qui est venue me dire que ma fille est en train d'être emportée par les eaux. Quand je me suis rendue sur les lieux, elle n'y était plus" nous a expliqué, en sanglots, la mère de la petite Leah Armelle. Et d'ajouter toujours en sanglots que la petite aurait été aperçue par une dame du côté de Boribana. Selon certains témoignages reçus ça et là, la petite aurait été repêchée par un bienfaiteur qui s'est retrouvé avec deux enfants sous les bras. Ne sachant comment faire, il n'a pu sauver qu'une seule fillette. Malheureusement, la seconde jeune fille qu'il n'a pu sauver se trouve être la petite Leah Armelle, de son vrai nom à l'état civil mais bien connue sous le nom de Oulia Naho. Il était un plus de 16h lorsque nous nous rendions sur l'autre rive à Boribana afin d'identifier le corps. Basile Gohin, beau-frère de la mère de la victime, qui se trouvait déjà sur les lieux, nous explique: "depuis 17h15, nous sommes sur les lieux, nous avons joint les pompiers et jusque-là, rien. Nous ne savons que faire. La petite a été repêchée et depuis le corps est là". Informé, le maire d'Attécoubé, Danho Paulin-Claude, a donné des instructions pour que le corps de la petite Armelle soit conduit à la morgue d'Anyama. Le commissariat du 10ème arrondissement a été saisi et le directeur des services techniques de la mairie d'Attécoubé a été envoyé sur les lieux.
Jean Prisca
Jean Prisca
