Après la récente visite en Côte d'Ivoire de l'ancien président de la République du Ghana, John Kufuor, Pascal Aka Brou, président en exercice de l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire, initiateur de ce déplacement, fait le bilan de cette activité. Il annonce également dans cette interview, la visite d'autres hommes d'Etat dans les prochains mois. Il aborde aussi, les projets d'assurance maladie des journalistes et l'opération immobilière de son organisation.
Monsieur Brou Aka Pascal, vous êtes le président de l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojp CI). Cette organisation, dans le cadre de ses activités, a fait déplacé SEM John Kufuor, ancien président de la République du Ghana en Côte d'Ivoire. Comment avez-vous réussi ce grand coup ?
Je voudrais dire que le président John Kufuor fait partie des personnalités que nous avons listées pour les faire venir en Côte d'Ivoire, pour une conférence. Le président John Kufuor a été la première personnalité sur cette liste, parce que, vous le savez, nous sommes en plein dans l'actualité. Le travail d'approche a été facilité parce que d'abord le porte-parole du président John Kufuor est un ami, ensuite très rapidement le chef de l'Etat a donné son accord pour faire venir le président John Kufuor qui est un homme qui connaît le dossier ivoirien. Donc l'un dans l'autre, les choses se sont bien passées. Nous sommes allés rencontrer le président John Kufuor. Grâce aux instructions que le président de la République avait données à notre ambassadeur, les choses se sont très bien déroulées et il a montré un réel plaisir à revenir en Côte d'Ivoire. Qui est un pays qu'il connaît bien, un pays qu'il qualifie de pays jumeau de la Côte d'ivoire. Donc c'est un sentiment de soulagement et de satisfaction pour tous les membres de l'Ojp CI, nous espérons que cette intervention du président John Kufuor va faire avancer quelque peu le processus de sortie de crise.
Le président John Kufuor est arrivé. L'acte qu'il a posé est un acte politique, alors que l'Ojp CI est une organisation de journalistes. Est-ce que vous avez choisi de faire la politique ?
Non. C'est un acte politique, mais je ne perçois pas les choses comme cela. J'ai envie de dire, c'est un acte citoyen. C'est vrai, nous avons dit que l'Ojp Ci veut travailler à l'amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. En même temps que nous avons dit qu'en tant qu'ivoirien, nous ne pouvons pas rester insensibles à ce qui se passe dans notre pays. Grâce à notre métier, si nous connaissons des gens qui peuvent nous aider à faire avancer la cause de la Côte d'Ivoire, nous pensons qu'il ne faut pas hésiter. J'ai un calepin ici je peux vous le montrer, il y a d'autres personnalités, que nous ferons venir dans les prochains mois, pour intervenir sur des thèmes importants pour la Côte d'Ivoire, l'Afrique et pour le monde. Par exemple le changement climatique concerne tous les pays.
A un moment donné, est-ce que vous n'avez pas eu peur de la récupération que les hommes politiques ont fait de cette visite ?
Pas véritablement. Je n'ai pas eu peur ! C'est-à-dire, nous étions soucieux de faire en sorte que son séjour se déroule très bien. Et quand j'ai vue la mobilisation, j'en étais heureux.
Monsieur le président, cette visite a coïncidé avec le décès de Criwa Zéli, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci). La presse dans son ensemble était en deuil, malgré tout cela, vous avez organisé votre cérémonie. Est-ce que cette cérémonie n'aurait pas pu être reportée ?
J'ai entendu ces reproches là, mais j'ai envie de dire, nous ne voulons pas rentrer dans une polémique inutile. Nous sommes tous très affectés par la disparition prématurée de notre ami. En même temps ce n'est pas une fête que nous avons organisée. C'est une conférence que nous avons organisée. Et tout le monde sait que pour déplacer une personnalité comme John Kufuor, ce n'est pas facile. Un rendez-vous qui était pris depuis au moins un mois, et si nous n'organisions pas cette conférence, pour avoir encore le président Kufuor, il faudrait attendre 2 ou 3 mois, voir davantage. Donc, c'est un rendez-vous qui était pris depuis belle lurette. Il fallait l'honorer et nous associer pleinement aux obsèques de notre ami. Vous avez vu, après cela, nous sommes allés saluer les membres de l'Unjci. Nous sommes allés au groupe "Olympe", cet après midi même nous allons dans sa famille. Nous avons dit que nous allons prendre pleinement part à l'organisation des obsèques de notre ami.
Vous avez choisi de frapper fort aujourd'hui au sommet. Mais une chose est d'être au sommet et une autre est d'y rester. Est-ce que qu'aujourd'hui, vous comptez maintenir le cap ?
Je comprends parfaitement. Je pense que nous mêmes, nous nous sommes posé cette question. Je pense que ce que nous avons posé comme acte nous donne beaucoup de responsabilités. Et nous sommes prêts à nous mobiliser. Je pense que nous sommes conscient du niveau auquel nous avons mis cette barre. Si nous voulons être sérieux, nous sommes obligés de rester à ce niveau.
L'Ojp CI a d'autres projets notamment le prix du meilleur journaliste, la maison des journalistes etc. A quel stade se situent ces projets ?
Nous l'avons dit, l'objectif premier de l'Ojp CI est l'amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. Et dans notre programme d'activité, nous avons en projet de donner une assurance maladie aux journalistes pour qu'ils puissent se soigner. Nous avons en projet aussi de donner un toit à chaque journaliste. Mais, nous existons depuis six (06) mois. Nous venons de poser un premier acte, dans les prochains mois, nous pourrons permettre aux journalistes de pouvoir souscrire à une assurance maladie. Je ne peux pas vous dire dans combien de mois, mais je pense que avant la fin de la première année nous y arriverons. Et nous consacrerons les deux autres années du mandat à poser d'autres actes. Nous sommes conscients que nous devons tout faire pour qu'il y ait un changement, une amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. C'est une course de dont. Nous allons passer à d'autres étapes, notamment à la formation et à la couverture sociale des journalistes.
Au niveau du prix des journalistes, nombreux sont ceux qui se posent la question de savoir si ce prix sera différent de ce que nous connaissons jusque là ?
Je peux dire dès aujourd'hui que ce prix sera différent. Nous avons déjà annoncé au Congrès constitutif de l'Ojp CI que ce prix sera différent. Au cours de cette année 2010, nous allons lancer "les Oscars de la presse". Dans le cadre de ce lancement, nous donnerons plus de précision sur ce que nous allons faire. Nous donnerons à ces prix des noms de journalistes qui ont marqué notre profession, mais les critères. Un peu de patience. Dans quelques mois, les journalistes seront situés sur ce que nous voulons faire.
Interview réalisée par Djè KM
Coll : SERGE AMANY
Monsieur Brou Aka Pascal, vous êtes le président de l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojp CI). Cette organisation, dans le cadre de ses activités, a fait déplacé SEM John Kufuor, ancien président de la République du Ghana en Côte d'Ivoire. Comment avez-vous réussi ce grand coup ?
Je voudrais dire que le président John Kufuor fait partie des personnalités que nous avons listées pour les faire venir en Côte d'Ivoire, pour une conférence. Le président John Kufuor a été la première personnalité sur cette liste, parce que, vous le savez, nous sommes en plein dans l'actualité. Le travail d'approche a été facilité parce que d'abord le porte-parole du président John Kufuor est un ami, ensuite très rapidement le chef de l'Etat a donné son accord pour faire venir le président John Kufuor qui est un homme qui connaît le dossier ivoirien. Donc l'un dans l'autre, les choses se sont bien passées. Nous sommes allés rencontrer le président John Kufuor. Grâce aux instructions que le président de la République avait données à notre ambassadeur, les choses se sont très bien déroulées et il a montré un réel plaisir à revenir en Côte d'Ivoire. Qui est un pays qu'il connaît bien, un pays qu'il qualifie de pays jumeau de la Côte d'ivoire. Donc c'est un sentiment de soulagement et de satisfaction pour tous les membres de l'Ojp CI, nous espérons que cette intervention du président John Kufuor va faire avancer quelque peu le processus de sortie de crise.
Le président John Kufuor est arrivé. L'acte qu'il a posé est un acte politique, alors que l'Ojp CI est une organisation de journalistes. Est-ce que vous avez choisi de faire la politique ?
Non. C'est un acte politique, mais je ne perçois pas les choses comme cela. J'ai envie de dire, c'est un acte citoyen. C'est vrai, nous avons dit que l'Ojp Ci veut travailler à l'amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. En même temps que nous avons dit qu'en tant qu'ivoirien, nous ne pouvons pas rester insensibles à ce qui se passe dans notre pays. Grâce à notre métier, si nous connaissons des gens qui peuvent nous aider à faire avancer la cause de la Côte d'Ivoire, nous pensons qu'il ne faut pas hésiter. J'ai un calepin ici je peux vous le montrer, il y a d'autres personnalités, que nous ferons venir dans les prochains mois, pour intervenir sur des thèmes importants pour la Côte d'Ivoire, l'Afrique et pour le monde. Par exemple le changement climatique concerne tous les pays.
A un moment donné, est-ce que vous n'avez pas eu peur de la récupération que les hommes politiques ont fait de cette visite ?
Pas véritablement. Je n'ai pas eu peur ! C'est-à-dire, nous étions soucieux de faire en sorte que son séjour se déroule très bien. Et quand j'ai vue la mobilisation, j'en étais heureux.
Monsieur le président, cette visite a coïncidé avec le décès de Criwa Zéli, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci). La presse dans son ensemble était en deuil, malgré tout cela, vous avez organisé votre cérémonie. Est-ce que cette cérémonie n'aurait pas pu être reportée ?
J'ai entendu ces reproches là, mais j'ai envie de dire, nous ne voulons pas rentrer dans une polémique inutile. Nous sommes tous très affectés par la disparition prématurée de notre ami. En même temps ce n'est pas une fête que nous avons organisée. C'est une conférence que nous avons organisée. Et tout le monde sait que pour déplacer une personnalité comme John Kufuor, ce n'est pas facile. Un rendez-vous qui était pris depuis au moins un mois, et si nous n'organisions pas cette conférence, pour avoir encore le président Kufuor, il faudrait attendre 2 ou 3 mois, voir davantage. Donc, c'est un rendez-vous qui était pris depuis belle lurette. Il fallait l'honorer et nous associer pleinement aux obsèques de notre ami. Vous avez vu, après cela, nous sommes allés saluer les membres de l'Unjci. Nous sommes allés au groupe "Olympe", cet après midi même nous allons dans sa famille. Nous avons dit que nous allons prendre pleinement part à l'organisation des obsèques de notre ami.
Vous avez choisi de frapper fort aujourd'hui au sommet. Mais une chose est d'être au sommet et une autre est d'y rester. Est-ce que qu'aujourd'hui, vous comptez maintenir le cap ?
Je comprends parfaitement. Je pense que nous mêmes, nous nous sommes posé cette question. Je pense que ce que nous avons posé comme acte nous donne beaucoup de responsabilités. Et nous sommes prêts à nous mobiliser. Je pense que nous sommes conscient du niveau auquel nous avons mis cette barre. Si nous voulons être sérieux, nous sommes obligés de rester à ce niveau.
L'Ojp CI a d'autres projets notamment le prix du meilleur journaliste, la maison des journalistes etc. A quel stade se situent ces projets ?
Nous l'avons dit, l'objectif premier de l'Ojp CI est l'amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. Et dans notre programme d'activité, nous avons en projet de donner une assurance maladie aux journalistes pour qu'ils puissent se soigner. Nous avons en projet aussi de donner un toit à chaque journaliste. Mais, nous existons depuis six (06) mois. Nous venons de poser un premier acte, dans les prochains mois, nous pourrons permettre aux journalistes de pouvoir souscrire à une assurance maladie. Je ne peux pas vous dire dans combien de mois, mais je pense que avant la fin de la première année nous y arriverons. Et nous consacrerons les deux autres années du mandat à poser d'autres actes. Nous sommes conscients que nous devons tout faire pour qu'il y ait un changement, une amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. C'est une course de dont. Nous allons passer à d'autres étapes, notamment à la formation et à la couverture sociale des journalistes.
Au niveau du prix des journalistes, nombreux sont ceux qui se posent la question de savoir si ce prix sera différent de ce que nous connaissons jusque là ?
Je peux dire dès aujourd'hui que ce prix sera différent. Nous avons déjà annoncé au Congrès constitutif de l'Ojp CI que ce prix sera différent. Au cours de cette année 2010, nous allons lancer "les Oscars de la presse". Dans le cadre de ce lancement, nous donnerons plus de précision sur ce que nous allons faire. Nous donnerons à ces prix des noms de journalistes qui ont marqué notre profession, mais les critères. Un peu de patience. Dans quelques mois, les journalistes seront situés sur ce que nous voulons faire.
Interview réalisée par Djè KM
Coll : SERGE AMANY