Convoqués par le facilitateur, les protagonistes de la crise ivoirienne sont revenus officiellement bredouilles de la capitale burkinabè. Mais pour chasser le président de la Cei, le camp présidentiel aurait fait des propositions alléchantes au Rhdp ; notamment le poste de Premier ministre.
Après plusieurs heures de discussions, la majorité présidentielle et la délégation du Rhdp ont été renvoyées dos à dos à Abidjan en attendant que le président Blaise Compaoré donne sa position définitive. Selon nos sources, les hommes du clan présidentiel ont persisté dans leur détermination à voir partir le président de la Cei. Idée que réfute catégoriquement Beugré Mambé : « Je ne démissionnerai pas(…) Concentrons nos énergies pour aller à des élections propres. » répond-t-il à ses détracteurs étant donné qu’il se considère en mission pour la Côte d’Ivoire.
« J’ai été élu pour faire un travail. C’est ce que je fais. J’ai travaillé dans la transparence, en parfaite intelligence avec tous les acteurs politiques ivoiriens. Et nous avons réalisé à ce jour, 95% du travail conformément à tous les mécanismes prévus », a-t-il ajouté avec confiance, sûr qu’il bénéficie du soutien du Rhdp. Le premier responsable de la Cei se justifie même en soutenant qu’aucune fraude n’est possible car le système informatique ne permet pas d’envisager une telle possibilité.
Cela dit, la délégation conduite par le président du Fpi, Pascal Affi N’guessan qui n’entendait pas les choses de cette oreille aurait mis en place des stratégies pour parvenir à ses fins. C’est pourquoi les hommes de Gbagbo n’ont pas hésité à sacrifier le Premier ministre Soro Guillaume en exigeant sa démission. Une façon certainement de pousser le patron des Forces nouvelles à mener leur combat pour aider à chasser Mambé s’il tient à rester à la primature.
Pour sa part, le Rhdp n’a pas varié d’un iota dans sa position. Depuis le déclenchement de la crise, il continue de soutenir le président de la Cei qui, à ses yeux, n’a commis aucune faute.
« Le Rhdp a fait connaître sa position au facilitateur qui nous a très bien compris. Nous lui avons tout expliqué. Il n’y a que la Cei et son président qui sont remis en cause à partir d’une disquette qui comporterait 429000 personnes, laquelle liste n’a jamais été intégrée dans le fichier. Le clan présidentiel en a fait un sujet de guerre pour demander la démission du président Mambé. » A indiqué le président du directoire du Rhdp Alphonse Djédjé Mady, après la réunion de crise de Ouaga avant d’ajouter que « cette affaire est devenue un prétexte pour ne pas aller aux élections. » Il a surtout dénoncé le fait que « des juges aient été commis d’office pour radier des personnes sur la liste électorale sur la base de délit de patronyme. »
Nos sources précisent que par ailleurs, le Rhdp aurait menacé de ne plus reconnaitre l’Accord politique d’Ouagadougou si le facilitateur se plie aux exigences du Fpi. Pour calmer les ardeurs de l’opposition et également faciliter la tâche au président Burkinabè, Laurent Gbagbo aurait alors proposé par l’entremise de ses émissaires que le poste de Premier ministre revienne au Rhdp. Une idée à laquelle adhère en partie le Rdr de Alassane Ouattara, sachant que dans un passé récent, son allié a eu droit à ce fauteuil avec Charles Konan Banny.
Finalement, chacun est resté campé sur sa position sans que véritablement la polémique autour de la liste électorale ne connaisse une issue favorable pour la suite du processus électoral. Pendant encore quelques jours les regards seront toujours tournés vers Ouaga pour savoir comment le facilitateur compte régler cette ‘‘crise’’ dans la Crise.
A dire vrai, Blaise Compaoré est dans une situation peu confortable ; lui qui habituellement s’efforce de contenter toutes les parties.
marcel benié
marcel_benie@yahoo.fr
Après plusieurs heures de discussions, la majorité présidentielle et la délégation du Rhdp ont été renvoyées dos à dos à Abidjan en attendant que le président Blaise Compaoré donne sa position définitive. Selon nos sources, les hommes du clan présidentiel ont persisté dans leur détermination à voir partir le président de la Cei. Idée que réfute catégoriquement Beugré Mambé : « Je ne démissionnerai pas(…) Concentrons nos énergies pour aller à des élections propres. » répond-t-il à ses détracteurs étant donné qu’il se considère en mission pour la Côte d’Ivoire.
« J’ai été élu pour faire un travail. C’est ce que je fais. J’ai travaillé dans la transparence, en parfaite intelligence avec tous les acteurs politiques ivoiriens. Et nous avons réalisé à ce jour, 95% du travail conformément à tous les mécanismes prévus », a-t-il ajouté avec confiance, sûr qu’il bénéficie du soutien du Rhdp. Le premier responsable de la Cei se justifie même en soutenant qu’aucune fraude n’est possible car le système informatique ne permet pas d’envisager une telle possibilité.
Cela dit, la délégation conduite par le président du Fpi, Pascal Affi N’guessan qui n’entendait pas les choses de cette oreille aurait mis en place des stratégies pour parvenir à ses fins. C’est pourquoi les hommes de Gbagbo n’ont pas hésité à sacrifier le Premier ministre Soro Guillaume en exigeant sa démission. Une façon certainement de pousser le patron des Forces nouvelles à mener leur combat pour aider à chasser Mambé s’il tient à rester à la primature.
Pour sa part, le Rhdp n’a pas varié d’un iota dans sa position. Depuis le déclenchement de la crise, il continue de soutenir le président de la Cei qui, à ses yeux, n’a commis aucune faute.
« Le Rhdp a fait connaître sa position au facilitateur qui nous a très bien compris. Nous lui avons tout expliqué. Il n’y a que la Cei et son président qui sont remis en cause à partir d’une disquette qui comporterait 429000 personnes, laquelle liste n’a jamais été intégrée dans le fichier. Le clan présidentiel en a fait un sujet de guerre pour demander la démission du président Mambé. » A indiqué le président du directoire du Rhdp Alphonse Djédjé Mady, après la réunion de crise de Ouaga avant d’ajouter que « cette affaire est devenue un prétexte pour ne pas aller aux élections. » Il a surtout dénoncé le fait que « des juges aient été commis d’office pour radier des personnes sur la liste électorale sur la base de délit de patronyme. »
Nos sources précisent que par ailleurs, le Rhdp aurait menacé de ne plus reconnaitre l’Accord politique d’Ouagadougou si le facilitateur se plie aux exigences du Fpi. Pour calmer les ardeurs de l’opposition et également faciliter la tâche au président Burkinabè, Laurent Gbagbo aurait alors proposé par l’entremise de ses émissaires que le poste de Premier ministre revienne au Rhdp. Une idée à laquelle adhère en partie le Rdr de Alassane Ouattara, sachant que dans un passé récent, son allié a eu droit à ce fauteuil avec Charles Konan Banny.
Finalement, chacun est resté campé sur sa position sans que véritablement la polémique autour de la liste électorale ne connaisse une issue favorable pour la suite du processus électoral. Pendant encore quelques jours les regards seront toujours tournés vers Ouaga pour savoir comment le facilitateur compte régler cette ‘‘crise’’ dans la Crise.
A dire vrai, Blaise Compaoré est dans une situation peu confortable ; lui qui habituellement s’efforce de contenter toutes les parties.
marcel benié
marcel_benie@yahoo.fr
