L’accord de Ouagadougou a-t-il réellement pris du plomb dans l’aile ? Non, selon Kima Emile, le président du Comité de soutien à l’accord politique de Ouagadougou, qui a fait savoir le rôle du facilitateur, au cours d’un meeting, le samedi 13 février 2010 à Agboville.
« Le Président du Faso n’est que l’arbitre dans la crise ivoirienne et nous sommes des arbitres de touche. Mais, jusqu’à présent, les arbitres de touche n’ont pas encore signalé de faute à l’arbitre, ce qui veut dire que l’accord de Ouagadougou marche. Les gens s’agitent, parce que le gouvernement a été dissout, mais si l’entraîneur trouve qu’il doit remplacer des joueurs, cela ne veut pas dire que le match ne va pas continuer. C’est pour vous dire que l’accord de Ouaga marche et il marchera », a indiqué l’ambassadeur Kima Emile devant les populations de la CEDEAO du département de l’Agnéby, les autorités administratives et policières d’Agboville. Kima Emile a cependant invité la jeunesse ivoirienne à agir de façon responsable et à ne pas se laisser manipuler par les hommes politiques. « La jeunesse ivoirienne doit réfléchir mille fois avant de poser un acte. Quand nous brûlons un édifice qui appartient à l’Etat, nous faisons du mal à tout le monde, parce qu’il n’y a pas que les Ivoiriens qui vont dans les écoles ou dans les hôpitaux », a poursuivi Kima Emile, en demandant aux ressortissants des pays de la CEDEAO de se tenir à l’écart de la politique en Côte d’Ivoire. « Les Ivoiriens, les Burkinabé, les Maliens, les Guinéens et tous les autres frères de la CEDEAO sont condamnés à vivre et à mourir ensemble. Ce que le président Compaoré fait, il le fait par devoir et non par intérêt. Nous devons accompagner les Ivoiriens à aller aux élections et non à la fraude. La période actuelle est très sensible, chacun doit donc savoir où mettre les pieds et comment marcher », a insisté le président du comité de soutien à l’APO. En outre, il a exhorté ses compatriotes et l’ensemble des populations africaines vivant en Côte d’Ivoire, à ne pas renoncer à leurs origines. « Quand tu es dans la vérité, le temps est ton ami. Soyez fiers de vos origines, aimez votre pays d’origine, pour que Dieu puisse vous aider », leur a-t-il conseillé. Abordant la question très sensible des conflits fonciers, Kima Emile a insisté sur l’implication des communautés de la CEDEAO dans le développement de leurs régions d’accueil. « Organisez-vous pour participer au développement des villages. Ne restez pas dans les campements, ne vivez pas isolés. Allez vers vos frères Ivoiriens, discuter avec eux quand il y a des problèmes, parce que tout se règle sous l’arbre à palabre. La population burkinabé en Côte d’Ivoire est composée de 80% d’analphabètes, alors il faut discuter avec eux pour qu’ils comprennent », a-t-il dit.
Olivier Dion, envoyé spécial
« Le Président du Faso n’est que l’arbitre dans la crise ivoirienne et nous sommes des arbitres de touche. Mais, jusqu’à présent, les arbitres de touche n’ont pas encore signalé de faute à l’arbitre, ce qui veut dire que l’accord de Ouagadougou marche. Les gens s’agitent, parce que le gouvernement a été dissout, mais si l’entraîneur trouve qu’il doit remplacer des joueurs, cela ne veut pas dire que le match ne va pas continuer. C’est pour vous dire que l’accord de Ouaga marche et il marchera », a indiqué l’ambassadeur Kima Emile devant les populations de la CEDEAO du département de l’Agnéby, les autorités administratives et policières d’Agboville. Kima Emile a cependant invité la jeunesse ivoirienne à agir de façon responsable et à ne pas se laisser manipuler par les hommes politiques. « La jeunesse ivoirienne doit réfléchir mille fois avant de poser un acte. Quand nous brûlons un édifice qui appartient à l’Etat, nous faisons du mal à tout le monde, parce qu’il n’y a pas que les Ivoiriens qui vont dans les écoles ou dans les hôpitaux », a poursuivi Kima Emile, en demandant aux ressortissants des pays de la CEDEAO de se tenir à l’écart de la politique en Côte d’Ivoire. « Les Ivoiriens, les Burkinabé, les Maliens, les Guinéens et tous les autres frères de la CEDEAO sont condamnés à vivre et à mourir ensemble. Ce que le président Compaoré fait, il le fait par devoir et non par intérêt. Nous devons accompagner les Ivoiriens à aller aux élections et non à la fraude. La période actuelle est très sensible, chacun doit donc savoir où mettre les pieds et comment marcher », a insisté le président du comité de soutien à l’APO. En outre, il a exhorté ses compatriotes et l’ensemble des populations africaines vivant en Côte d’Ivoire, à ne pas renoncer à leurs origines. « Quand tu es dans la vérité, le temps est ton ami. Soyez fiers de vos origines, aimez votre pays d’origine, pour que Dieu puisse vous aider », leur a-t-il conseillé. Abordant la question très sensible des conflits fonciers, Kima Emile a insisté sur l’implication des communautés de la CEDEAO dans le développement de leurs régions d’accueil. « Organisez-vous pour participer au développement des villages. Ne restez pas dans les campements, ne vivez pas isolés. Allez vers vos frères Ivoiriens, discuter avec eux quand il y a des problèmes, parce que tout se règle sous l’arbre à palabre. La population burkinabé en Côte d’Ivoire est composée de 80% d’analphabètes, alors il faut discuter avec eux pour qu’ils comprennent », a-t-il dit.
Olivier Dion, envoyé spécial