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Société Publié le samedi 13 février 2010 | Nord-Sud

Test d’ADN : 200.000 Fcfa pour vérifier sa paternité

Deux jumeaux qui n’ont pas le même père. Absurde mais réel. En témoigne cette affaire insolite qui a éclaté récemment en Turquie. Soupçonnant son épouse d’infidélité, un homme a engagé une procédure de divorce et a décidé de faire passer des tests de paternité à ses deux garçons jumeaux. Les tests dont la fiabilité des résultats est de 99,9% ont révélé au père que l’un des deux jumeaux n’est pas le sien. Ces tests ont été confirmés par la suite par un autre laboratoire à la demande du tribunal d’Istanbul chargé de cette affaire. L’homme apprend alors que sa femme, la mère des deux garçons, entretenait une relation avec un homme, avant d’être obligée, par sa famille, de se marier avec lui. Cette histoire qui semble incro­ya­ble a néanmoins une explication scientifique. Selon Dr Adjobi Roland, gynécologue obstétricien au Chu de Cocody, on parle en pareille situation de superfécondation. Celle-ci survient lorsque la femme produit deux ovules pendant l’ovulation. Si cette femme a des relations sexuelles avec deux hommes différents dans une courte période, cela peut aboutir à une grossesse double, chaque ovule portant un matériel génétique différent. Pour le spécialiste, cette histoire largement médiatisée va susciter des doutes chez beaucoup de parents de faux jumeaux à travers le monde, y compris en Côte d’Ivoire. « Il y a des jumeaux qui ne se ressemblent pas. Pas du tout. Ce fait va poser de façon légitime un problème. En cas de faux jumeaux, pour être convain­cu qu’il est le père deux enfants, il se sentira obligé de faire le test d’ADN», explique-t-il. En effet, ce test peut se faire dans les cliniques privées et coûte environ 200 000 FCFA. C’est en effet de la sous-traitance. Les prélèvements sont faits et envoyés en Europe. Et les résultats reviennent quelque temps après. Mais selon lui, il est important de préciser qu’un enfant ne peut pas être de deux pères différents. Parce que c’est un seul spermatozoïde qui féconde l’ovule.

L’ignorance du vrai père de l’enfant est plus fréquente en Côte d’Ivoire

La superfécondité est tellement exceptionnelle qu’on pense qu’elle ne peut pas se produire ici. Le cas le plus fréquent, c’est lorsque la femme ayant des rapports avec deux hommes différents dans la période de fertilité, a des doutes en ce qui concerne la personne qui l’a fécondée. « J’ai vu un cas pareil où la femme a eu des rapports avec deux mecs différents sans se protéger dans la période de fertilité. Elle ignorait des deux, celui qui l’avait mise enceinte », a-t-il confié. Ce sont des situations très exceptionnelles.

Le groupe sanguin, une piste mais peu fiable

Le groupe sanguin oriente en cas d’infidélité, il n’est pas fiable à 100%. Selon Dr Adjobi Roland, à partir des groupes sanguins des deux parents, on peut savoir que l’enfant n’est pas le leur ou pas. Selon le spécialiste, par exemple, si un enfant qui est du groupe sanguin AB. Cela veut dire qu’au niveau de ses parents, il y a un qui a le A et un autre le B. C’est en donnant respectivement un A et un B que l’enfant se retrouve avec le AB. Par exemple si un parent est O, son enfant ne peut pas être AB. Parce qu’il ne peut que transmettre le O. Ce sont les lois de la génétique. Lors des accouchements, il découvre souvent ces anomalies. Mais, il peut avoir des erreurs au départ dans les groupes sanguins des parents », précise-t-il. Selon un autre spécialiste qui a requis l’anonymat, un jeune couple a été confronté à ce problème. Le groupe sanguin des deux parents n’étaient pas compatibles avec celui de l’enfant. Le père, convaincu de la fidélité de sa fem­me, a exigé qu’on refasse son test de groupe sanguin et celui de son épouse. Les résultats ont démontré qu’il y a eu une erreur dans le 1er groupe sanguin de la femme. Le groupe sanguin a des défaillances, mais certains signes ne trompent jamais. Les signes qui prouvent qu’un enfant est légitime ou adultérin.

Selon le spécialiste, certains signes ne trompent pas : la race. Si l’enfant n’a pas la même race que ses parents, on peut le savoir tout de suite. Chez les enfants de race blanche, il y a d’abord le teint. Mais en plus, les cheveux sont beaucoup plus longs et fins. Lorsqu’il s’agit d’un enfant de race asiatique, on constate que les yeux vont être tirés, avec des cheveux à l’image de l’enfant de la race blanche. Avec les races, c’est plus facile. Mais le gynécologue note que pour un enfant qui est de même race que ses parents, seul le test d’ADN peut trancher.

Adélaïde Konin
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